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Situation financière du pays: forte hausse des importations de services

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  • Situation financière du pays: forte hausse des importations de services

    Il a été prévu un déficit de la balance des services de l’ordre de 11 milliards de dollars en 2008.

    La répartition sectorielle du PIB en 2007 selon les données FMI 2009, reprises par la fiche de synthèse de la mission économique française en Algérie, présente l’image connue d’un secteur d’hydrocarbures qui compte pour 45,5% dans le PIB, alors que l’agriculture ne représente que 17,6%, l’industrie 5%, hors hydrocarbures, le BTP 8%, les services marchands 20% et la TVA 5,4%. Le PIB par habitant atteint 4 681 dollars (à méditer la comparaison avec celui du Qatar qui s’élève à 72 000 dollars/habitant). Le même rapport rappelle que 155 milliards de dollars ont été accordés au Plan de soutien à la relance économique entre 2005 et 2009.

    Fin 2007, le taux de chômage dont souffre essentiellement la population âgée de moins de 30 ans (72% des chômeurs) s’élevait à 13,8%, sur une population active de 9,969 millions de personnes fin octobre 2007.

    Le même rapport rappelle que le secteur bancaire est à 90% dominé par les banques publiques, en cours de réforme, dans un environnement où la Banque centrale semble jouir d’une faible indépendance par rapport au gouvernement, comme le démontre son taux d’intervention qui n’excède pas les 4%. Le taux de change officiel (marché interbancaire) s’élevait à 96, 67 DA pour 1 euro et à 71,49 DA pour 1 dollar.

    Le PIB pour 2008 s’élève à 162,9 milliards de dollars (soit 89,6 milliards hors hydrocarbures), avec un taux de croissance réel de 3%, en grosse décrue par rapport aux bons résultats des années 2005 et 2006 qui affichaient un taux de plus de 6% dû pour l’essentiel aux performances du secteur des hydrocarbures et de l’agriculture. Le taux d’inflation annuel se situe à 3,9% pour l’ensemble de l’année.

    Si le solde budgétaire global se situe autour de 13,4 milliards de dollars, ramené aux performances hors hydrocarbures, il devient nettement négatif, en affichant 52,1 milliards de dollars. Le solde positif de la balance des paiements s’établit à 32 milliards de dollars, alors que celui de la balance commerciale atteint 42 milliards. Les réserves de change ont atteint, fin 2008, les 138,9 milliards de dollars, alors que la dette publique a été réduite à moins de 5 milliards de dollars.

    La fiche de synthèse publiée par la mission économique française en Algérie montre une progression régulière du PIB qui est passé, entre 2002 et 2008, de 57,1 à 162,9 milliards de dollars, triplant de valeur, de même que le PIB/habitant qui a suivi la même évolution durant la période indiquée, passant de 1 785 à 4 681 dollar/habitant. Le taux de croissance réel du PIB, hors hydrocarbures, a globalement crû, passant de 5,3 en 2002 à 5,8% en 2008, avec une moyenne de plus de 6% pour les années 2003, 2004 et 2007, et un creux de 4,7% en 2005, selon des sources du FMI, citées par le document de synthèse.

    Pour conclure la liste des indicateurs internes, il faut signaler la progression du déficit budgétaire considéré en hors hydrocarbures, qui passe de -32,5 milliards de dollars, en 2002, à -52,8 milliards de dollars en 2008. Concernant les indicateurs externes, le tableau est globalement positif, puisque la balance commerciale affiche une progression positive régulière depuis 2003, passant de 11,1 à 42 milliards de dollars en 2008. Les exportations, boostées par un baril fort jusqu’en juillet 2008, ont atteint 78,2 milliards de dollars en 2008, contre 24,5 en 2003.

    Les importations aussi ont suivi le même cheminement puisqu’elles sont passées de 13,3 à 36,3 milliards de dollars entre 2003 et 2008 (en fait, les importations auraient même frisé le seuil des 40 milliards de dollars à fin 2008, puisque
    le document de synthèse de la mission économique française n’a tenu compte que des projections en ce qui concerne l’année 2008).

    Si le solde entre la balance des paiements et le PIB a régulièrement crû dans la zone positive, passant de +11 à +19,6 milliards de dollars entre 2003 et 2008, la balance de ce qu’il est convenu d’appeler les invisibles, c'est-à-dire les services, s’est tout aussi régulièrement enfoncée, passant de -3,4 à -11,2 milliards de dollars durant la même période.

    Synthèse Djamel Zidane

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