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Apiculture : Un projet franco-algéro-marocain pour produire du miel au Sahara

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  • Apiculture : Un projet franco-algéro-marocain pour produire du miel au Sahara

    Un projet commun entre apiculteurs algériens, marocains et français est envisagé pour produire du miel au Sahara. Des rencontres sont prévues, notamment à Montpellier (France) pour essayer de concrétiser ce projet.
    B. Adali L’apiculture est menacée : les abeilles disparaissent, laissant un désolant spectacle de ruches vides. Les jeunes sont incités à solliciter des crédits dans le cadre des dispositifs de l’Ansej, la Cnac et l’Angem qui prévoient des soutiens pour les investissements dans la filière Un projet commun entre apiculteurs algériens, marocains et français est envisagé pour produire du miel au Sahara. Des rencontres sont prévues, notamment à Montpellier (France) pour essayer de concrétiser ce projet. L’apiculture saharienne est très développée au Maroc, mais elle a carrément disparu dans le Sahara algérien. Ce projet apicole au Sahara vise à booster la filière du miel en Algérie qui fait face à une terrible concurrence déloyale des produits étrangers, notamment asiatiques, lesquels sont vendus à bon marché et qui sont souvent de mauvaise qualité. De plus, l’apiculture est menacée par d’autres phénomènes: les abeilles disparaissent, laissant un désolant spectacle de ruches vides. «Il y a beaucoup de causes, nous ne trouvons pas ce qui cloche ni comment faire face», lâche un vétérinaire exerçant dans la Métidja. L'hécatombe s'explique par «la disparition des habitats et de la nourriture, le développement de maladies et des prédateurs et l'utilisation de produits phytosanitaires», énumèrent des scientifiques. Certes, le rôle des pesticides, sujet à polémique depuis des années, demeure central dans la surmortalité actuelle. Mais ces produits ne sont pas les seuls en cause... Dans le box des accusés figurent ainsi plusieurs parasites. Il y a la loque, spécialiste en pourrissement de tube digestif, ou encore l'acariose des trachées, qui porte bien son nom. Mais surtout Varroa, l'acarien blafard suceur de sang, et Nosema, le champignon tueur. Ces deux là font la paire: la butineuse, épuisée dans un premier temps par le petit vampire, ne résiste pas, ensuite, aux assauts de Nosema, dont la dernière version, dite Ceranae, est active toute l'année. C'est à lui qu'est imputée une part du massacre des ruches de l'Est du pays. Ces pathogènes ont profité du commerce des abeilles, notamment en provenance d'Asie, pour s'introduire en Algérie ces dernières années. Au-delà de ces parasites, un redoutable prédateur a débarqué en douce en Algérie, caché dans des poteries chinoises: le frelon asiatique. Il terrorise les abeilles en claquant des mandibules à l'entrée des ruches. Les interrogations sont de plus en plus insistantes sur l'origine des problèmes que rencontrent actuellement les abeilles en Algérie. En effet, la santé des abeilles (parasites, insecticides, perte de biodiversité) ne cesse de se dégrader mais il n'y a que dans notre pays que l'on a trouvé deux coupables bien précis: les insecticides utilisés dans l’agriculture. Des données vétérinaires apicoles font état que certains apiculteurs utilisent de nombreux produits chimiques dans leurs ruches tout autant que les agriculteurs... De nombreuses études montrent pourtant que la santé des abeilles ne cesse de se dégrader. Certains demandent la création d'un institut technique apicole. La mondialisation du commerce des reines d'abeille a contribué à diffuser les maladies dans le monde entier. En plus d'être en contact direct avec un environnement dégradé, l'abeille est aussi une espèce domestique extrêmement fragile du fait de la complexité du fonctionnement de l'ensemble de la ruche. L'abeille est un insecte social. L’aspect social Butineuse laborieuse et insatiable, papillonnant de fleur en fleur, couverte de pollen, elle contribue, aujourd'hui encore, à la pollinisation de près de 80% des espèces végétales et reste donc un atout majeur pour la sauvegarde de la biodiversité et de l'environnement. Et l'on considère qu'elle est, d'une façon ou d'une autre, à l'origine de 70% de la nourriture que nous consommons. Le problème, c'est que ce maillon de la chaîne écologique, que l'on croyait fort, se révèle être un maillon faible. A Aïn Defla, durant l’année 2008, les services de la Direction agricole (DSA) ont enregistré une production de quelque 650 quintaux pour 19.200 ruches pleines. Il faut savoir, expliquent les responsables de la filière, que 10.000 abeilles produisent 1 kg de miel seulement. Cela explique en partie le prix élevé de ce produit, lequel varie actuellement de 3.000 à 4.000 dinars le kilo. Comme un objet d’art, certains vendeurs le proposent, via internet en se croyant obligés d’ajouter la mention «100% naturel», comme pour dire que «le produit est naturel». Le nouveau dispositif, initié par le ministère de l’Agriculture dit PPDRI (Projets de proximité du développement rural intégré), prévoit la distribution de 10.000 ruches ainsi que des soutiens financiers non négligeables au profit des apiculteurs. Des mesures de soutien doivent toutefois être assorties de l’obligation faite aux apiculteurs d’atteindre les objectifs et les résultats assignés. Ainsi, le secteur est tenu de produire plus de 2.250 litres de miel à l’horizon 2014. A Blida, c’est surtout le miel de l’oranger qui est le plus répandu, au vue la vocation agrumicole de la Mitidja (20.000 hectares consacrés aux agrumes). Une session de formation en apiculture a été lancée le 12 janvier 2009 par l’Association des apiculteurs en collaboration avec la Coopérative apicole de la Chiffa. Des stages pratiques sont également prévus pour vulgariser l’élevage de la reine, la transhumance, la production de la gelée royale et le pollen. Le but: inciter les jeunes à solliciter des crédits dans le cadre des dispositifs de l’Ansej, la Cnac et l’Angem qui prévoient des soutiens pour les investissements dans la filière. Des aides de l’Etat Sur les 40.000 ruches installées dans la wilaya de Blida, la récolte a été encourageante en 2008: pas moins de 200 tonnes ont été produites. La première récolte a eu lieu fin mai et la deuxième fin juillet. La formation professionnelle se met également à participer en mettant en œuvre le programme de proximité de développement intégré (PPDRI) qui offre à chaque stagiaire une dizaine de ruches pleines pour se lancer dans l’activité apicole et contribuer à son développement dans le cadre des différents programmes d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes. Plus à l’Est du pays, à Skikda, une récolte de 5.600 quintaux de miel est prévue cette année, selon un responsable de la direction des services de l’agriculture (DSA). La même source rappelle que la récolte de l’année passée a été évaluée à 1.501 quintaux, soulignant que ces prévisions tiennent compte de l’extension des exploitations avec la distribution de 59.000 ruchers à travers la wilaya, depuis 2000, dans le cadre du Fonds national de régulation et du développement de l’agriculture (FNRDA). Ce dispositif de soutien à l’agriculture a permis de multiplier par 4 le nombre de ruches dans cette wilaya qui comptait 14.000 ruches en 2000, a rappelé le même responsable. Le rucher vide coûte 2.000 dinars contre 5.000 pour le rucher plein, des prix qui ont permis d’aider 2.400 apiculteurs que compte la wilaya, à réaliser des extensions conséquentes. B.A.
    source:le financier
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