10 000 logements et 2 millions de m2 de bureaux sur le site de l’ex-aéroport d’Anfa
C’est au cabinet Reichen et Robert & Associés qu’a échu le plan global de ce nouveau pôle urbain.
Le projet d’une grande place financière sur 87 ha entre les mains du cabinet Mc Kinsey.
Les promoteurs immobiliers doivent se frotter les mains. Le projet concocté pour le site de l’aéroport d’Anfa avance doucement mais sûrement. Si les travaux n’ont pas encore démarré, ce n’est pas à cause des locataires dissidents mais «bel et bien du fait du retard pris dans la construction des infrastructures de Benslimane qui doivent accueillir les militaires installés actuellement dans l’aéroport d’Anfa» , explique une source proche du dossier. La même source ajoute que «les travaux de l’aéroport de Benslimane avancent très bien et que l’opération de transferts des militaires devrait être achevée durant l’été 2009». En fait, les travaux ne peuvent commencer, même partiellement, malgré le fait que beaucoup d’installations ont été libérées et même démolies. Et pour cause, ces dernières étaient disséminées sur tout le territoire du projet qui s’étend sur 360 ha. Du coup, il n’y a pas encore de zone complètement libre aujourd’hui. Cela dit, malgré quelques actions en justice, l’apurement du foncier n’a pas vraiment constitué un obstacle à l’avancement du projet puisque la majeure partie des occupants étaient des locataires de courte durée. A l’Agence d’urbanisation et de développement d’Anfa (AUDA), on garde le silence sur les détails du projet. La seule déclaration à laquelle La Vie éco a eu droit concerne la question des délais. Ainsi une source autorisée estime qu’«il est tout à fait normal que les travaux n’aient pas encore démarré puisque l’agence est engagée sur deux fronts». D’abord, celui de l’apurement du foncier (déménagement des militaires compris) et ensuite la réalisation des études de faisabilité et des plans architecturaux.
Un centre de transport multimodal sur les rails
Quoi qu’il en soit, et même s’il n’y a pas encore eu de contact avec les promoteurs immobiliers, les différentes études réalisées ont pu faire ressortir quelques grandes lignes du projet, selon les informations recueillies par La Vie éco. Il en va ainsi des espaces verts, des logements et des bureaux. Pour les premiers, l’on parle d’environ 80 ha de parcs, jardins et zones vertes pour le seul projet d’Anfa, soit tout de même 22% de la superficie. Ces espaces verts constitueront même la colonne vertébrale du projet, l’objectif étant, depuis le début de la réflexion, d’éviter de faire de ce futur pôle urbain une cité-dortoir ou un simple quartier d’affaires. Pour le reste, il est prévu plus de 10 000 logements sur près de deux millions de m2. Les bureaux couvriront, quant à eux, près d’un million de m2. En outre, la cité abritera une grande place financière (voir encadré) et sera dotée d’un centre de transport multimodal de passagers. Pour ce faire, l’on sait que l’AUDA a multiplié les réunions avec l’Office national des chemins de fer (ONCF) pour le passage d’un train urbain. «Le centre multimodal englobe également le tramway dont la ligne est discutée avec le Conseil de ville de Casablanca» , souligne-t-on auprès de la wilaya.
Rappelons que l’architecture de cette ville sera dessinée par le cabinet Reichen et Robert & Associés. Parmi trois propositions qui étaient en course, c’est celle de ce dernier qui a le plus séduit les membres du jury présidé par le maire de la ville, Mohamed Sajid, et au sein duquel ont siégé les parties prenantes au projet, dont l’AUDA et l’Agence urbaine.
Innovation :Une «city» sur 80 ha
Outre les logements, les parcs et les centres commerciaux, le projet d’Anfa doit également comprendre une cité financière d’une taille respectable. «Eu égard à ses dimensions envisagées et au nombre des opérations qu’elle est censée traiter, cette cité devrait être unique dans son genre sur toute la partie nord du continent africain», souligne un responsable à la wilaya de Casablanca. Cette cité est le fruit d’un think-thank engagé entre la ville de Casablanca, le ministère des finances, le Groupement professionnel des banques marocaines (GPBM) et Bank Al Maghrib. «Le cabinet Mc Kinsey est chargé de l’étude du projet de cette cité financière», souligne une source bien informée. Selon celle-ci, les partenaires précités gardent jalousement secrets les contours de cette cité financière pour contrer la concurrence de certains pays comme la Tunisie qui essaye de s’engager sur un projet similaire. Cette cité devrait s’étendre sur 87 ha, ce qui représente près de 20% de la superficie globale du site.
C’est au cabinet Reichen et Robert & Associés qu’a échu le plan global de ce nouveau pôle urbain.
Le projet d’une grande place financière sur 87 ha entre les mains du cabinet Mc Kinsey.
Les promoteurs immobiliers doivent se frotter les mains. Le projet concocté pour le site de l’aéroport d’Anfa avance doucement mais sûrement. Si les travaux n’ont pas encore démarré, ce n’est pas à cause des locataires dissidents mais «bel et bien du fait du retard pris dans la construction des infrastructures de Benslimane qui doivent accueillir les militaires installés actuellement dans l’aéroport d’Anfa» , explique une source proche du dossier. La même source ajoute que «les travaux de l’aéroport de Benslimane avancent très bien et que l’opération de transferts des militaires devrait être achevée durant l’été 2009». En fait, les travaux ne peuvent commencer, même partiellement, malgré le fait que beaucoup d’installations ont été libérées et même démolies. Et pour cause, ces dernières étaient disséminées sur tout le territoire du projet qui s’étend sur 360 ha. Du coup, il n’y a pas encore de zone complètement libre aujourd’hui. Cela dit, malgré quelques actions en justice, l’apurement du foncier n’a pas vraiment constitué un obstacle à l’avancement du projet puisque la majeure partie des occupants étaient des locataires de courte durée. A l’Agence d’urbanisation et de développement d’Anfa (AUDA), on garde le silence sur les détails du projet. La seule déclaration à laquelle La Vie éco a eu droit concerne la question des délais. Ainsi une source autorisée estime qu’«il est tout à fait normal que les travaux n’aient pas encore démarré puisque l’agence est engagée sur deux fronts». D’abord, celui de l’apurement du foncier (déménagement des militaires compris) et ensuite la réalisation des études de faisabilité et des plans architecturaux.
Un centre de transport multimodal sur les rails
Quoi qu’il en soit, et même s’il n’y a pas encore eu de contact avec les promoteurs immobiliers, les différentes études réalisées ont pu faire ressortir quelques grandes lignes du projet, selon les informations recueillies par La Vie éco. Il en va ainsi des espaces verts, des logements et des bureaux. Pour les premiers, l’on parle d’environ 80 ha de parcs, jardins et zones vertes pour le seul projet d’Anfa, soit tout de même 22% de la superficie. Ces espaces verts constitueront même la colonne vertébrale du projet, l’objectif étant, depuis le début de la réflexion, d’éviter de faire de ce futur pôle urbain une cité-dortoir ou un simple quartier d’affaires. Pour le reste, il est prévu plus de 10 000 logements sur près de deux millions de m2. Les bureaux couvriront, quant à eux, près d’un million de m2. En outre, la cité abritera une grande place financière (voir encadré) et sera dotée d’un centre de transport multimodal de passagers. Pour ce faire, l’on sait que l’AUDA a multiplié les réunions avec l’Office national des chemins de fer (ONCF) pour le passage d’un train urbain. «Le centre multimodal englobe également le tramway dont la ligne est discutée avec le Conseil de ville de Casablanca» , souligne-t-on auprès de la wilaya.
Rappelons que l’architecture de cette ville sera dessinée par le cabinet Reichen et Robert & Associés. Parmi trois propositions qui étaient en course, c’est celle de ce dernier qui a le plus séduit les membres du jury présidé par le maire de la ville, Mohamed Sajid, et au sein duquel ont siégé les parties prenantes au projet, dont l’AUDA et l’Agence urbaine.
Innovation :Une «city» sur 80 ha
Outre les logements, les parcs et les centres commerciaux, le projet d’Anfa doit également comprendre une cité financière d’une taille respectable. «Eu égard à ses dimensions envisagées et au nombre des opérations qu’elle est censée traiter, cette cité devrait être unique dans son genre sur toute la partie nord du continent africain», souligne un responsable à la wilaya de Casablanca. Cette cité est le fruit d’un think-thank engagé entre la ville de Casablanca, le ministère des finances, le Groupement professionnel des banques marocaines (GPBM) et Bank Al Maghrib. «Le cabinet Mc Kinsey est chargé de l’étude du projet de cette cité financière», souligne une source bien informée. Selon celle-ci, les partenaires précités gardent jalousement secrets les contours de cette cité financière pour contrer la concurrence de certains pays comme la Tunisie qui essaye de s’engager sur un projet similaire. Cette cité devrait s’étendre sur 87 ha, ce qui représente près de 20% de la superficie globale du site.
Commentaire