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Moussa Touati exige 4 milliards pour payer les surveillants des bureaux de vote
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
Moussa Touati exige 4 milliards pour payer les surveillants des bureaux de vote
«En tant que candidat aux élections à la présidence de la République, je demande à l’Etat, pas au président de la République, au nom du FNA et de ses militants, 4 milliards et 500 millions de centimes pour payer les surveillants des bureaux de vote», a déclaré Moussa Touati lors d’un meeting qu’il a animé dans la commune de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès.
Le candidat du Front national algérien (FNA) a insisté sur sa demande en ajoutant qu’il ne peut pas payer les surveillants de 4 500 bureaux de vote. Pour lui, c’est la condition pour la transparence des élections du 9 avril. Dans le cas du rejet par l’Etat de cette doléance, ce serait une preuve supplémentaire de la fraude. Par ailleurs, il refuse que les surveillants qu’il aura à designer soient payés par les chefs de daïra. «Par le passé, nous avons désigné des surveillants qui ont été achetés par les chefs de daïra. Ils ont déjà acheté les agents de l’administration et ceux qui refusent de prendre l’argent sont menacés de révocation», dira-t-il à l’adresse d’une salle archi-comble pour argumenter sa demande. Il fustige la commission de surveillance électorale qui, selon lui, a distribué de manière anarchique des accréditations à des partis politiques qui n’ont aucune représentativité. Il dénonce, en outre, le commerce qui se fait autour des ces agréments et il le fait savoir : «Je suis contre cette situation». Par la suite, faisant allusion au président-candidat, il se dit outré par ce qui se passe dans les municipalités «Nous constatons des bons de commande faits par des communes pour prendre en charge les activités d’un candidat.» Il a par la suite formulé des accusations d’achat de voix d’électeurs qui ne voteront pas pour le candidat du pouvoir. «Il a décidé de vous corrompre. Le 9 avril, des valises pleines d’argent feront leur apparition. Il vous demandera de ramener 5 bulletins de vote contre 2 000 DA. Mais d’où vient cet argent !? C’est le vôtre !» Devant une foule qui approuvait la virulence des ses propos, l’orateur assène : «Nous disons qu’il y a volonté de fraude. Nous sommes des militants nous ne ferons pas marche arrière et si fraude il y a, nous avons nos moyens et notre méthode que nous ont légués et enseignés les chouhadas pour se réapproprier les droits du peuple.» Là, il s’inspire de la grève des 8 jours décrétée par le FLN du temps de la Révolution. Le patron du FNA menace de recourir aux actions de rue. «En cas de fraude, nous appellerons à une grève ouverte jusqu’à ce que le peuple recouvre ses droits», dira-t-il. Il semblerait que le candidat Touati est très remonté contre le pouvoir. Dans son discours, qui a duré une trentaine de minutes, il a lancé des accusations graves et s’est attaqué de manière frontale au président-candidat et au système.
Abachi L.
Moussa Touati exige 4 milliards pour payer les surveillants des bureaux de vote
«En tant que candidat aux élections à la présidence de la République, je demande à l’Etat, pas au président de la République, au nom du FNA et de ses militants, 4 milliards et 500 millions de centimes pour payer les surveillants des bureaux de vote», a déclaré Moussa Touati lors d’un meeting qu’il a animé dans la commune de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès.
Le candidat du Front national algérien (FNA) a insisté sur sa demande en ajoutant qu’il ne peut pas payer les surveillants de 4 500 bureaux de vote. Pour lui, c’est la condition pour la transparence des élections du 9 avril. Dans le cas du rejet par l’Etat de cette doléance, ce serait une preuve supplémentaire de la fraude. Par ailleurs, il refuse que les surveillants qu’il aura à designer soient payés par les chefs de daïra. «Par le passé, nous avons désigné des surveillants qui ont été achetés par les chefs de daïra. Ils ont déjà acheté les agents de l’administration et ceux qui refusent de prendre l’argent sont menacés de révocation», dira-t-il à l’adresse d’une salle archi-comble pour argumenter sa demande. Il fustige la commission de surveillance électorale qui, selon lui, a distribué de manière anarchique des accréditations à des partis politiques qui n’ont aucune représentativité. Il dénonce, en outre, le commerce qui se fait autour des ces agréments et il le fait savoir : «Je suis contre cette situation». Par la suite, faisant allusion au président-candidat, il se dit outré par ce qui se passe dans les municipalités «Nous constatons des bons de commande faits par des communes pour prendre en charge les activités d’un candidat.» Il a par la suite formulé des accusations d’achat de voix d’électeurs qui ne voteront pas pour le candidat du pouvoir. «Il a décidé de vous corrompre. Le 9 avril, des valises pleines d’argent feront leur apparition. Il vous demandera de ramener 5 bulletins de vote contre 2 000 DA. Mais d’où vient cet argent !? C’est le vôtre !» Devant une foule qui approuvait la virulence des ses propos, l’orateur assène : «Nous disons qu’il y a volonté de fraude. Nous sommes des militants nous ne ferons pas marche arrière et si fraude il y a, nous avons nos moyens et notre méthode que nous ont légués et enseignés les chouhadas pour se réapproprier les droits du peuple.» Là, il s’inspire de la grève des 8 jours décrétée par le FLN du temps de la Révolution. Le patron du FNA menace de recourir aux actions de rue. «En cas de fraude, nous appellerons à une grève ouverte jusqu’à ce que le peuple recouvre ses droits», dira-t-il. Il semblerait que le candidat Touati est très remonté contre le pouvoir. Dans son discours, qui a duré une trentaine de minutes, il a lancé des accusations graves et s’est attaqué de manière frontale au président-candidat et au système.
Abachi L.