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Médicaments interdits d’importation Les patients pris en otages

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  • Médicaments interdits d’importation Les patients pris en otages

    Médicaments interdits d’importation

    Les patients pris en otages
    Avec la nouvelle liste de 800 médicaments interdits d’importation, c’est désormais plus de 1200 produits qui disparaissent des pharmacies. La production pharmaceutique locale, pour l’instant estimée en moyenne de 30%, couvrira t-elle les besoins du marché algérien ? Les génériques sont-ils aussi efficaces et fiables que les princeps importés ? Malades, médecins et pharmaciens s’inquiètent. Enquête.


    « On ne décide pas de fermer brutalement l’entrée de médicaments dans le pays sans être sûr de pouvoir produire ici et en quantité suffisante leurs équivalents. » Médecins, pharmaciens et surtout malades sont inquiets. Après une première liste de 436 médicaments interdits d’importation en octobre 2008, les Algériens se voient privés depuis le début de l’année de 800 nouveaux produits. Professionnels et patients redoutent une insuffisance de médicaments dans les officines et, plus grave encore, remettent en cause la fiabilité d’un bon nombre de médicaments produits en Algérie, censés remplacer les médicaments interdits à l’importation mais qui, selon certains témoignages, n’ont pas donné les résultats escomptés. « Certains malades qui sollicitent l’association se plaignent d’allergies et de stagnation de leur état de santé suite à la prise de génériques fabriqués par des laboratoires algériens », dénonce Khireddine Mokhbi, président de l’association des hypertendus, avant de préciser : « Cette loi, qui tendrait à favoriser l’industrie pharmaceutique locale et à réduire la dépendance vis-à-vis des opérateurs étrangers, est une initiative que nous saluons, mais dans le cas où la décision est suivie de mesures qui garantissent la fiabilité des médicaments et leur disponibilité. » Pour le ministère de la Santé, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, cette mesure vise avant tout à limiter les dépenses de la Sécurité sociale en remboursant des médicaments moins chers. Pour le président de l’association, cet argument ne tient pas. « Au niveau des officines, certains médicaments génériques sont plus chers que le princeps (molécule mère importée), notamment les hypotenseurs. Et même comme ça, je ne me fais rembourser que 80% du prix d’un médicament, alors que l’hypertension artérielle est considérée comme une maladie chronique dont les médicaments devraient être remboursés à 100%. Alors, je ne constate aucune volonté de l’Etat d’apporter l’aide aux malades. »
    Du côté des médecins, le manque d’enthousiasme à l’égard des génériques locaux est le même. A l’instar du docteur Malha Azzouz, maître assistante en diabétologie à Alger, qui explique : « J’ai vu des patients qui ont rechuté après avoir pris un générique algérien au lieu du princeps étranger qu’ils prenaient auparavant, faute de disponibilité de ce dernier sur le marché. » Et d’ajouter : « Mais la qualité n’est pas le seul facteur qui pose problème. Parlons aussi du confort. Exemple : l’insuline locale contraint le diabétique à traîner avec lui le flacon et la seringue, ce qui n’est pas du tout confortable pour un étudiant. Du coup, il réduit le nombre d’injections à deux par jour au lieu de trois, en bannissant celle de midi, extrêmement importante. L’insuline importée en forme de stylo est plus pratique, vu que le malade peut la mettre même dans sa poche et respecter le nombre d’injection prescrite et avec plus de commodité. » Certains médecins avouent acheter les princeps pour leur famille à l’étranger, souvent par n’importe quel moyen. « Non pas que je doute du médicament local mais du manque de contrôle de qualité de ce dernier. Notre expérience montre que le médicament est réduit à un produit commercial dépendant des lois d’un marché anarchique aux dépens du malade », témoigne l’un d’entre eux. Par ailleurs, un informateur médical d’un laboratoire local affirme que la production nationale est soumise à un cahier des charges établi par le ministère de la Santé afin de vérifier que les médicaments produits dans les laboratoires du pays répondent aux normes internationales. Suite à cette procédure, le ministère délivre le certificat de libre vente (CLV) qui leur octroie l’autorisation de produire et de vendre le produit sur le marché. Le professeur Boudiba, diabétologue à Alger, appréhende quant à lui les conséquences de cette interdiction telle que la rupture de stock, « une situation de non-sens qui ne doit pas avoir lieu. Le malade doit être prioritaire dans ce genre d’action, aucun intérêt ne doit passer avant celui du malade ». Chez les pharmaciens, le mécontentement est partagé, et ce, à cause de la baisse prévisible du chiffre d’affaires qui les oblige à vendre à perte, mais à cause de la colère des clients qui s’abattent directement sur eux. Un pharmacien sous le couvert de l’anonymat s’interroge : « Pourquoi les professionnels de la santé n’ont pas été directement associés à cette loi ? Le marché du médicament algérien est devenu imprévisible. Les décideurs doivent prendre conscience que le médicament n’est pas qu’une affaire de rentabilité. » Et de poursuivre : « J’adhère au développement de l’industrie pharmaceutique nationale, mais avec les richesses dont jouit notre pays, j’estime que le malade a le droit de choisir. Il y a des malades qui peuvent se permettre des princeps étrangers, pourquoi les en priver ? »
    Quelques médicaments que vous ne trouverez plus chez votre pharmacien \
    Cardiologie.
    METHYLDOPA : Comprimé, 250 mg
    IMIDAPRIL : Comprimé, 5 mg, 10mg
    ACEBUTOLOL : Comprimé, 400 mg
    CARVEDILOL : Comprimé, 25 mg
    DIGOXINE : Comprimé, 0,25 mg
    BETAHISTINE : Comprimé, 8 mg
    Psychiatrie
    LANSOPRAZOLE : Gélule, 30mg Anti-inflammatoire
    INDOMETACINE : Suppositoire, 50 mg, 100mg.
    DICLOFENAC : Gel, 1%
    Dermatologie. ECONAZOLE : Ovule, 150mg.
    KETOCONAZOLE : Comprimé 200mg
    Antibiotiques CIPROFLOXACINE : Comprimé, 250mg, 500mg.
    Allergologie.
    KETOTIFENE : Comprimé, Gélule : 1mg
    Diabétologie.
    METFORMINE : Comprimé 1g
    Antalgique.
    PARACETAMOL : Solution buvable : 3%
    PARACETAMOL : Comprimé : 500 mg/ 65mg
    PARACETAMOL : Gélule : 240mg/3, 2mg/100mg
    Anti-parasitaire
    METRONIDAZOLE : Ovule, 500mg



    Par LamiaTagzout

  • #2
    Dr Chérif farad, médecin interniste

    Les médecins n’ont pas reçu la liste des médicaments concernés !


    Après la première liste des médicaments interdits à l’importation fin 2008 et dont le générique est fabriqué en Algérie, quelle a été la réaction des patients ?
    La mesure prise par le gouvernement de favoriser la production pharmaceutique nationale est une bonne initiative, certes mais une telle décision est censée être communiquée à tous les niveaux du corps de la santé, notamment les médecins, ce qui n’a pas été fait. Moi-même, j’ai prescrit à mes patients des médicaments qui n’étaient pas disponibles dans les officines. Faute d’informations, je me suis retrouvé dans une situation embarrassante. J’ai appris l’existence de ladite liste dans le Journal officiel par des collègues. Quant aux patients, la plupart préfèrent avoir le choix entre un princeps et un générique, car certains d’entre eux remettent souvent en cause la fiabilité de certains médicaments locaux.
    Avez-vous signalé la mauvaise communication autour de cette liste ?
    A qui ? Au niveau du ministère de la Santé ? Est-ce que j’aurais eu une réponse ? D’ailleurs, je ne sais même pas qui a représenté les médecins dans la mise en oeuvre de cette décision. Pire encore, même la deuxième liste ne nous est pas parvenue alors que le médecin reste le premier concerné. A ce sujet, je tiens à exprimer mon appréhension quant à une éventuelle insuffisance des médicaments pour couvrir les besoins du marché national, qui a connu durant les dernières années de graves pénuries.
    En tant que médecin, comment gérez- vous cette situation ?
    Le médecin est obligé de prescrire à son patient le médicament disponible dans la pharmacie, qu’il soit princeps (molécule mère) importé ou générique (local). En revanche, parfois, je suis dans l’obligation d’avoir recours à d’autres moyens si un médicament extrêmement nécessaire n’est pas disponible. Je contacte alors des amis pharmaciens pour les procurer à mon patient, telle que la Colchicine (prescrit notamment dans le traitement de la goutte) qui a connu un sérieux manque sur le marché.

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    • #3
      les génériques qu'ils soient fabriqués en Algérie ou ailleurs c'est pareil, ce journal ne fais que remonter les craintes et les peurs; en France les malades étaient réticents, mais aujourd'hui les génériques sont bien acceptés.
      Mr NOUBAT

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      • #4
        Quant aux patients, la plupart préfèrent avoir le choix entre un princeps et un générique, car certains d’entre eux remettent souvent en cause la fiabilité de certains médicaments locaux.


        et qu'en pense le medecin iterviewé?
        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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        • #5
          l'interet des patients est dans une securité sociale viable et solvable et ce n'est possible qu'avec l'introduction du generique

          cet article defend les importateurs des medicaments et non les patients, les medecins interrogés sont ceux qui beneficient "des formations" ert voyages genereusement "offert" par les laboratoires..les phramaciens ne s'inuietent que pour leur marge beneficaire qui diminuera quand les medicaments seront moins chers

          cet article va contre l'interet des patients..
          « Puis-je rendre ma vie
          Semblable à une flûte de roseau
          Simple et droite
          Et toute remplie de musique »

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          • #6
            cet article defend les importateurs des medicaments et non les patients,
            Au lieu d'informer objectivement le peuple et de défendre l'intéret général , nos journaleux font dans le publi-reportage au profit d'intérets privés ! Qu'il est long et tortueux , le chemin vers la démocratie !!!

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            • #7
              ils font ça c'ets des criminels, pas des medecins..... et pas seulement les médecins

              rappelez vous

              C’est criminel de parler d’un médicament qui est fiable et un médicament qui n’est pas fiable, il doit être tout simplement conforme aux normes » a déclaré Ali Aoune, PDG de Saidal, en marge de la signature de la convention collective régulant les relations de travail au sein du groupe pharmaceutique. Les propos de Ali Aoune ne souffrent d’aucune ambiguïté ni d’aucune nuance. Ils sont bel et bien lancés à l’adresse du ministre de la Santé qui, il y a quelques jours, a fait douter de la qualité du médicament de fabrication locale.

              « Ce n’est pas une réponse à qui de droit mais c’est une suite logique d’une réaction que nous avons en tant que responsables d’un secteur aussi sensible que celui de la production », a indiqué le PDG de Saidal pour bien préciser sa pensée à propos « des déclarations du ministre et au-delà, je souhaite que la parole a dépassé la pensée ». Il n’admet pas, dit-il, « qu’en 2006, des responsables utilisent le vocable de bon ou du pas bon ».

              Les déclarations de Amar Tou semblent avoir laissé une grande amertume chez le PDG du groupe pharmaceutique parce que, dit-il, «elles nous mettent mal à l’aise et dans la gêne vis-à-vis de nos clients arabes et africains et peuvent entraîner quelques problèmes avec eux ». Aoune est moins peiné de préciser un tel état de fait «parce qu’avec les pays clients, on peut régler cela ». Mais il l’est vraiment quand il rappelle que « le peu de confiance qui a été rétabli entre Saidal et le citoyen risque de connaître quelques perturbations ». Il y a aussi, selon lui, « le risque de remise en cause de toute la politique du générique du gouvernement que nous sommes en train de mettre en place ». Aoune préfère cependant l’optimisme et déclare: «je reste confiant, Saidal est un produit de la collectivité locale, nous nous devons de le défendre ».

              La production par Saidal de l’antiviral susceptible de stopper le H5N1, le virus de la grippe aviaire, est cet autre dossier qui fait réagir Aoune avec fermeté. « En accord avec le patriotisme économique qui nous anime au niveau de Saidal et avec l’appui du gouvernement, nous avons mis les moyens à la disposition de nos équipes pour le fabriquer. Nous avons commencé à travailler sur ça en juillet et août 2005. En janvier 2006, nous avons signé un contrat de licence et de fournitures avec un partenaire indien ». Il tient à faire remarquer que cet antiviral « est le plus banal et existe depuis plus de dix ans ». Ces rappels, Aoune les veut comme points de repères pour situer un conflit -de plus - qui remettrait en cause jusqu’à la crédibilité de la décision des gouvernants. L’initiative de Saidal de produire l’antiviral répond, selon lui, à l’instruction émise aux différents pays par l’OMS de détenir un stock de sécurité en la matière. « Nous en avons produit 50.000 doses mais l’Algérie a besoin de 7 millions », précise-t-il. L’on rappelle que le ministre de la Santé a eu à déclarer que l’Algérie a importé les quantités nécessaires. « Je ne veux pas entendre ce genre de déclarations », lance Aoune en arborant un sourire. « Deux millions de boîtes ont été importées mais leur arrivée est reportée aux calendes grecques », nous susurre un des cadres de Saidal.

              Aoune va avec précision au fond du problème. « Nous avons lancé le produit et nous l’avons proposé à la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), nous attendons toujours la réponse mais nous avons compris que la PCH ne voulait pas constituer un stock à partir de notre produit, nous avons alors décidé de le mettre au niveau des officines mais là encore, nous avons eu un problème, la commission de la CNAS ne l’a pas retenu comme produit remboursable. Nous avons alors émis un recours avec la preuve que ce produit est remboursable en France - notre référence c’est bien la France - et nous avons démontré son efficacité », explique-t-il.

              Enfin, le bout du tunnel, « depuis 48h, nous avons obtenu l’autorisation de le commercialiser parce qu’on nous a dit qu’il est remboursable alors qu’un peu avant, il ne l’était pas », affirme-t-il non sans lancer : « c’est ce type de décision que je dénonce au niveau des commissions et à cause desquelles je dis qu’il faut revoir les compétences en leur sein ».

              L’insuline ressurgit encore. Aoune évoque directement les difficultés qui entravent la commercialisation de ce produit de Saidal. « Les centres hospitaliers ne veulent prendre que 4% de l’insuline produite, ce qui représente deux millions et demi de flacons. Qu’ils le fassent ! Ils sont les bienvenus puisque, aujourd’hui, ils ont 0% ! » s’est-il exclamé. Mais, dit-il, déçu, « on ne veut pas du produit local - qu’on dit non remboursable - et qui est moins cher que celui étranger. D’ailleurs, nous n’avons vendu aucun flacon depuis le mois d’avril et les chambres froides commencent à être saturées ! » Alors « à qui profite tout ça ? » s’interroge-t-il. La rupture de la confiance du malade vis-à-vis du produit est ainsi entamée. A une question sur la stratégie de production de Saidal et la stratégie du pays en matière de demande, Aoune ira droit au but: « pensez-vous qu’on se lance dans ce genre de production sans consultations préalables et sans l’aval des uns et des autres ?!? ». Ceci étant dit, le PDG estime sur tout un autre chapitre que « je ne connais pas de cadres qui ont quitté Saidal pour faire le bonheur des firmes étrangères ». Il rappelle que le groupe pharmaceutique a mis en place depuis trois ans un statut particulier pour les délégués médicaux « parce que c’est le corps le plus visé », pour leur garantir de meilleures conditions de travail à tout point de vue.

              Par Le Quotidien d'Oran
              « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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