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Le sommet marquant le 60e anniversaire de l'OTAN qui s'est ouvert vendredi devrait être dominé par la dégradation de la situation en Afghanistan, où l'Alliance dispose de 55.000 hommes et par la proposition américaine d'y envoyer plus de soldats tout en accentuant le transfert de compétences aux autorités afghanes.
Le dîner d'ouverture du sommet rassemblait à Baden-Baden (Allemagne) les 28 chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, avant une seconde rencontre de travail, samedi matin à Strasbourg.
Dans les heures qui ont précédé la rencontre, le président américain Barack Obama a reçu le soutien à sa politique d'"afghanisation" de la part de Nicolas Sarkozy puis d'Angela Merkel, les deux organisateurs de cette réunion transfrontalière, qu'il a rencontrés tour à tour.
La France "soutient complètement la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan" a ainsi salué M. Sarkozy. Il a cependant confirmé que Paris n'enverrait pas plus de soldats sur place, alors que les Etats-Unis souhaitent des renforts.
Washington envisage d'ajouter 21.000 soldats aux 38.000 Américains déjà engagés contre des insurgés qui gagnent du terrain mois après mois. "C'est un problème commun", a observé Barack Obama, "et il demande un effort commun". Mais les Européens sont plus enthousiastes pour fournir de l'aide humanitaire ou civile que pour envoyer des troupes.
Angela Merkel s'est cependant montrée prête à partager cet effort, sans faire d'offre chiffrée. Des responsables britanniques ont aussi déclaré aux journalistes que le Premier ministre Gordon Brown pourrait envoyer "quelques centaines" d'hommes, en plus des 8.000 britanniques déjà déployés. L'Espagne a également annoncé avant le sommet qu'elle allait renforcer son effort d'un petit contingent chargé de la formation des officiers afghans, et la Belgique a promis d'ajouter 65 soldats à sa force de 500 hommes sur place. Bruxelles enverra en outre deux avions F-16 supplémentaires et doublera son aide financière, la portant à 12 millions d'euros par an pour les deux prochaines années.
La réunion devra aussi examiner les moyens de renouer rapidement de bonnes relations avec la Russie, après le brusque refroidissement lié à l'invasion de la Géorgie par la Russie en août. L'OTAN compte sur l'aval de la Russie pour faire transiter le matériel envoyé vers l'Afghanistan ailleurs que par le Pakistan, où les convois sont régulièrement attaqués.
Moscou a donné son accord de principe, mais le président Dimitri Medvedev a de nouveau mis en garde vendredi contre un élargissement de l'OTAN vers l'Ukraine et la Géorgie. La Russie s'oppose aussi au projet américain de bouclier antimissile en Europe de l'Est.
Il faudra par ailleurs désigner un successeur à Jaap de Hoop Scheffer pour le poste de secrétaire général. Angela Merkel pensait que la décision aurait pu être prise dès vendredi soir lors du dîner à Baden-Baden, en Allemagne, où le sujet a été abordé. Mais selon un diplomate de l'OTAN, en raison du caractère très sensible de cette question, les discussions se poursuivront samedi.
Angela Merkel a affiché son soutien au Premier ministre danois en exercice Anders Fogh Rasmussen, qui a confirmé sa candidature et semble le mieux placé, mais il suscite une très forte réticence de la part de la Turquie.
Ankara garde une dent contre Rasmussen pour avoir pris le parti de la liberté de la presse lors de la publication des caricatures sur Mahomet en 2006 et lui reproche également de ne rien faire contre la télévision par satellite kurde Roj TV, que la Turquie accuse de diffuser la propagande des séparatistes.
Sur un plan plus symbolique, le sommet marquera le plein retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN et l'arrivée en tant que membres officiels de l'Albanie et de la Croatie. Les deux pays ont été formellement acceptés au sein de l'Alliance mercredi.
La protection du sommet mobilise quelque 24.000 policiers et gendarmes des deux côtés du Rhin, par crainte de manifestations importantes et éventuellement violentes. Après des incidents jeudi soir à Strasbourg, d'autres violences sporadiques ont eu lieu dans la ville. En revanche, les manifestations organisées en Allemagne à Kehl et Baden-Baden n'ont réuni que quelques centaines de personnes sans donner lieu à aucun débordement.
source : AP
Le dîner d'ouverture du sommet rassemblait à Baden-Baden (Allemagne) les 28 chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, avant une seconde rencontre de travail, samedi matin à Strasbourg.
Dans les heures qui ont précédé la rencontre, le président américain Barack Obama a reçu le soutien à sa politique d'"afghanisation" de la part de Nicolas Sarkozy puis d'Angela Merkel, les deux organisateurs de cette réunion transfrontalière, qu'il a rencontrés tour à tour.
La France "soutient complètement la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan" a ainsi salué M. Sarkozy. Il a cependant confirmé que Paris n'enverrait pas plus de soldats sur place, alors que les Etats-Unis souhaitent des renforts.
Washington envisage d'ajouter 21.000 soldats aux 38.000 Américains déjà engagés contre des insurgés qui gagnent du terrain mois après mois. "C'est un problème commun", a observé Barack Obama, "et il demande un effort commun". Mais les Européens sont plus enthousiastes pour fournir de l'aide humanitaire ou civile que pour envoyer des troupes.
Angela Merkel s'est cependant montrée prête à partager cet effort, sans faire d'offre chiffrée. Des responsables britanniques ont aussi déclaré aux journalistes que le Premier ministre Gordon Brown pourrait envoyer "quelques centaines" d'hommes, en plus des 8.000 britanniques déjà déployés. L'Espagne a également annoncé avant le sommet qu'elle allait renforcer son effort d'un petit contingent chargé de la formation des officiers afghans, et la Belgique a promis d'ajouter 65 soldats à sa force de 500 hommes sur place. Bruxelles enverra en outre deux avions F-16 supplémentaires et doublera son aide financière, la portant à 12 millions d'euros par an pour les deux prochaines années.
La réunion devra aussi examiner les moyens de renouer rapidement de bonnes relations avec la Russie, après le brusque refroidissement lié à l'invasion de la Géorgie par la Russie en août. L'OTAN compte sur l'aval de la Russie pour faire transiter le matériel envoyé vers l'Afghanistan ailleurs que par le Pakistan, où les convois sont régulièrement attaqués.
Moscou a donné son accord de principe, mais le président Dimitri Medvedev a de nouveau mis en garde vendredi contre un élargissement de l'OTAN vers l'Ukraine et la Géorgie. La Russie s'oppose aussi au projet américain de bouclier antimissile en Europe de l'Est.
Il faudra par ailleurs désigner un successeur à Jaap de Hoop Scheffer pour le poste de secrétaire général. Angela Merkel pensait que la décision aurait pu être prise dès vendredi soir lors du dîner à Baden-Baden, en Allemagne, où le sujet a été abordé. Mais selon un diplomate de l'OTAN, en raison du caractère très sensible de cette question, les discussions se poursuivront samedi.
Angela Merkel a affiché son soutien au Premier ministre danois en exercice Anders Fogh Rasmussen, qui a confirmé sa candidature et semble le mieux placé, mais il suscite une très forte réticence de la part de la Turquie.
Ankara garde une dent contre Rasmussen pour avoir pris le parti de la liberté de la presse lors de la publication des caricatures sur Mahomet en 2006 et lui reproche également de ne rien faire contre la télévision par satellite kurde Roj TV, que la Turquie accuse de diffuser la propagande des séparatistes.
Sur un plan plus symbolique, le sommet marquera le plein retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN et l'arrivée en tant que membres officiels de l'Albanie et de la Croatie. Les deux pays ont été formellement acceptés au sein de l'Alliance mercredi.
La protection du sommet mobilise quelque 24.000 policiers et gendarmes des deux côtés du Rhin, par crainte de manifestations importantes et éventuellement violentes. Après des incidents jeudi soir à Strasbourg, d'autres violences sporadiques ont eu lieu dans la ville. En revanche, les manifestations organisées en Allemagne à Kehl et Baden-Baden n'ont réuni que quelques centaines de personnes sans donner lieu à aucun débordement.
source : AP