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    Par :Outoudert Abrous

    Il y avait du fair-play, quelque part dans ce pays, si ce n’était la note discordante d’un certain “émir” trabendiste.

    Au dernier week-end de la campagne, les candidats savent qu’ils sont déjà dans la ligne droite avant la décision qui sortira de l’urne jeudi prochain. Chacun y croit, Bouteflika plus que les autres. Pour preuve, l’aréopage qui l’a attendu à Constantine, ville que le Président a peut-être visitée le plus depuis son accession à la magistrature suprême. Il s’est contenté d’un bain de foule et de quelques moments dédiés à la musique pendant que les autres s’échinaient devant des parterres disséminés à convaincre leur auditoire à aller voter et à faire le bon choix si le changement de gestion des affaires du pays est la chose la plus attendue.
    Pour cela, la grosse artillerie est vite sortie pour Rebaïne de Ahd 54 qui dénonce l’accaparation de l’économie nationale par une mafia qu’il n’a pas ou osé identifier. Louisa Hanoune à El-Hadjar tempête pour la récupération du complexe en s’inspirant de Chavez, le Vénézuélien et s’est dit peinée par ces jeunes qui traversent les mers pour se tracer un avenir parce que leurs dirigeants ont bradé le pays aux multinationales. Quant à Mohamed Saïd qui s’est rendu à Oran, il interpelle son auditoire sur la destination de l’argent généré par l’embellie financière qui, apparemment, n’est pas équitablement partagé. Younsi, pour sa part, a trouvé la ville du pont suspendu, Constantine, prise d’assaut par un autre candidat et s’est retrouvé à attendre son tour afin de se contenter d’une conférence de presse pour dénoncer le parti pris d’une administration qui n’avait d’yeux que pour le Président sortant. Puisque c’est de lui qu’il s’agit.
    Un peu plus loin, en Kabylie, le FFS, inébranlable dans ses positions, appelle au boycott par des meetings et des marches quand, au même moment, le secrétaire général du RND, escorté de champions olympiques, faisait son entrée dans la région. Il y avait du fair-play, quelque part dans ce pays si ce n’était la note discordante d’un certain “émir” trabendiste venu troubler un scénario ficelé, en tuant une seconde fois, Abdelhak Benhamouda, l’ancien secrétaire général de la Centrale syndicale, qui s’était opposé frontalement à la prise de la cité par les barbares. Peu de voix se sont élevées contre cette insulte d’un des porte-parole du terrorisme et c’est cela qui est finalement le plus grave tant la dérive est à chercher là-bas plutôt que chez ceux qui s’expriment en fonction de leur liberté d’action.
    À J-3, les dés sont jetés et il ne reste plus que le choix du citoyen, avec lui-même dans l’isoloir.
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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