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Grippe aviaire, Un million de poulets abattu en Chine

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  • Grippe aviaire, Un million de poulets abattu en Chine

    Les autorités chinoises ont réagi rapidement pour contenir le quatrième foyer du virus H5N1 découvert en moins de trois semaines. Le cauchemar continue, la lutte continue aussi!
    LA CHINE se mobilise pour tâcher de circonvenir le redoutable virus H5N1 «souche asiatique», qui fait des ravages depuis 2003 en Asie du Sud-Est. Le quatrième foyer animal chinois découvert en trois semaines en Chine – après celui de Mongolie intérieure (nord), de l'Anhui (est) et du Hunan (sud) – a en effet tué 8 940 poulets dans le petit village de Badaohao dans le comté de Heishan de la province de Liaoning, ainsi qu'une vingtaine de pies et d'oiseaux migrateurs présents dans la région. Le village se situe en effet sur une des voies principales de migration entre l'Asie du Sud-Est et l'Australie.

    Après la mort de près de 6 000 oies et mouettes sur le lac Quinghai, au nord-ouest de la Chine (près du Tibet), les autorités chinoises craignent que les oiseaux migrateurs ne transportent le virus H5N1 dans tout le pays. L'Agence China News Service a annoncé qu'un million de volailles allait être abattu ; plus de 3 000 membres de la Police armée populaire, une unité de l'Armée populaire de libération, ont établi un périmètre d'isolement et vont participer à l'abattage. Un communiqué du ministère de l'Agriculture annonçait hier que 369 000 oiseaux ont été tués dans un rayon de trois kilomètres autour du foyer. Et près de 14 millions de volailles ont été vaccinées autour de ce périmètre. Le vice-premier ministre, Hui Liangyu, qui a invité des experts de l'Organisation mondiale de la santé en Chine, annonçait hier que son pays «ne pouvait baisser la garde ou abaisser sa vigilance».

    D'ailleurs, à Pékin, une nouvelle loi entrée en vigueur hier punit d'un emprisonnement de quinze jours maximum et d'une amende de 200 yuans (21 euros) les fermiers qui refuseraient de faire vacciner leurs volailles. Et les bureaux centraux de l'agriculture et de la sécurité veulent atteindre une couverture vaccinale de 100% des oiseaux dans la capitale, Pékin.



    Par ailleurs, le ministère chinois de la Santé n'excluait pas hier que la grippe aviaire puisse être la cause de la mort d'une adolescente de 12 ans dans la province du Hunan. La mort avait été révélée fin octobre par le quotidien de Hongkong South China Morning Post. La jeune fille aurait mangé un poulet mort de la peste aviaire et était décédée peu d'heures après son admission à l'hôpital pour enfants de Changsha, dans un tableau fébrile. Alors que l'agence Chine nouvelle avait affirmé que des tests préliminaires s'étaient révélés négatifs, l'OMS a malgré tout réclamé des précisions. En effet, s'il s'avérait que le H5N1 est en cause, ce serait le premier cas officiel humain en Chine.

    ne aide de 500 millions de dollars
    La transmission de l'oiseau à l'homme avait déjà été évoquée ; en 2003, deux cas humains de grippe aviaire (dont l'un mortel) dus au virus H5N1 hautement pathogène endémique avaient été trouvés chez les membres d'une famille de Hongkong qui avait auparavant voyagé en Chine.


    S'il s'avère, comme le prétendent les autorités chinoises, que «la cause de la maladie est difficile à confirmer», parce que les laboratoires experts manquent, les Chinois peuvent soit s'adresser aux antennes locales des centres de contrôle et de surveillance des maladies, les CDC américains, soit au laboratoire de référence de l'université de Hongkong, qui disposent des méthodes d'analyses (en particulier génétiques) et des souches de référence pour confirmer le diagnostic.



    Bernard Valat, patron de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), estimait hier que la décision de la Banque mondiale d'accorder une aide à hauteur de 500 millions de dollars était «extrêmement encourageante». M. Valat a rappelé, en préparation de la conférence de l'OMS qui débute aujourd'hui à Genève, que «sur cent soixante-sept pays membres de l'OIE, cent vingt n'ont pas» les moyens d'indemniser les éleveurs. Or, l'épizootie aviaire actuelle «est sans précédent». Le virus «est très agressif, y compris vis-à-vis des oiseaux sauvages. Il y a probablement des centaines de milliers de contacts entre ce virus et l'homme...».
    Le Figaro
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