Les média publics que vous avez confisqués ont daigné parler du RCD le 3 avril après l'avoir ignoré des années durant, relançant les anathèmes des nostalgiques de l'époque des silences glacés et des assassinats étouffés.
Nous ne répondrons ni à l'ENTV, ni à la commission chargée d'organiser la fraude ni à ceux qui ont assumé devant la justice leurs détournements ni encore moins à ceux qui offrent des pensions à un nombre de moudjahidine plus de 20 fois supérieur à celui que comptait l'ALN en 1962.
Ces castes n'existent que par le détournement de l'argent du contribuable, c'est-à-dire grâce à votre complaisance.
Notre réponse s'adressera à vous et, accessoirement, à votre premier ministre.
Commençons par affirmer un accord. C'est suffisamment rare pour être signalé. Le pays est victime de trahison. Il faudra bien en connaître les auteurs, les méthodes et en apprécier les coûts sur la cohésion de la nation, son développement national et son crédit international.
Nous voici donc projetés une trentaine d'année en arrière dans une campagne électorale surréaliste.
« Ceux qui appellent au boycott sont des traîtres » crie un premier ministre jetable et les citoyens qui vous dénient le droit de manipuler les martyrs de la guerre de libération dans une campagne électorale particulièrement indigne « sont des anti-nationaux » selon les partis qui vous soutiennent, vous le candidat « indépendant »
Nous avons affronté le régime qui vous a produit, nous vous avons même donné une chance quand, revenu aux affaires, vous aviez déclaré avoir tiré les leçons des abus du passé.
C'est dire que nous vous connaissons, nous qui avons si souvent éprouvé vos méthodes et qu'il nous en faut beaucoup avant d'être surpris par des débordements d'un système qui sévit depuis plus d'un demi siècle.
Mais malgré cette banalisation de l'arbitraire, vous avez, M. le chef de l'Etat, créé une situation inédite dans cette campagne. Nous verrons qu'en vérité les agressions et l'humiliation que nous subissons aujourd'hui étaient inscrites dans vos intentions premières.
Vous avez grevé le budget de l'Etat dans une campagne hystérique qui relève du viol de la cité algérienne, vous confisquez les média, vous avez transformé toutes les institutions en comité de soutien. Tout cela, à votre décharge, faisait partie des traditions politiques algériennes depuis l'indépendance, notamment en période électorale. Il est vrai que vous en avez, comme vous le faîtes en tout du reste, souvent exagéré l'outrance, l'excès étant chez vous une seconde nature.
En l'occurrence la nouveauté est ailleurs.
Vous ne cherchez plus à séduire ni même à faire peur. Cette volonté d'humilier et de soumettre, y compris en attentant à ce que la nation a de plus sacré, plonge l'Algérie dans une atmosphère de deuil national. Ce n'est pas nous qui avons crée ce climat ; nous avons invité nos concitoyens à en prendre acte et le combattre pour ne pas ne pas laisser aux générations futures un fardeau dont il serait difficile de se délester : le fardeau de la honte.
Quand vous ou vos associés accusez de trahison les Algériens qui s'opposent à vous et qui ont sauvé la patrie du naufrage au moment où vous-même désertiez le terrain pendant vingt ans, vous commettez un sacrilège.
Nous ne répondrons ni à l'ENTV, ni à la commission chargée d'organiser la fraude ni à ceux qui ont assumé devant la justice leurs détournements ni encore moins à ceux qui offrent des pensions à un nombre de moudjahidine plus de 20 fois supérieur à celui que comptait l'ALN en 1962.
Ces castes n'existent que par le détournement de l'argent du contribuable, c'est-à-dire grâce à votre complaisance.
Notre réponse s'adressera à vous et, accessoirement, à votre premier ministre.
Commençons par affirmer un accord. C'est suffisamment rare pour être signalé. Le pays est victime de trahison. Il faudra bien en connaître les auteurs, les méthodes et en apprécier les coûts sur la cohésion de la nation, son développement national et son crédit international.
Nous voici donc projetés une trentaine d'année en arrière dans une campagne électorale surréaliste.
« Ceux qui appellent au boycott sont des traîtres » crie un premier ministre jetable et les citoyens qui vous dénient le droit de manipuler les martyrs de la guerre de libération dans une campagne électorale particulièrement indigne « sont des anti-nationaux » selon les partis qui vous soutiennent, vous le candidat « indépendant »
Nous avons affronté le régime qui vous a produit, nous vous avons même donné une chance quand, revenu aux affaires, vous aviez déclaré avoir tiré les leçons des abus du passé.
C'est dire que nous vous connaissons, nous qui avons si souvent éprouvé vos méthodes et qu'il nous en faut beaucoup avant d'être surpris par des débordements d'un système qui sévit depuis plus d'un demi siècle.
Mais malgré cette banalisation de l'arbitraire, vous avez, M. le chef de l'Etat, créé une situation inédite dans cette campagne. Nous verrons qu'en vérité les agressions et l'humiliation que nous subissons aujourd'hui étaient inscrites dans vos intentions premières.
Vous avez grevé le budget de l'Etat dans une campagne hystérique qui relève du viol de la cité algérienne, vous confisquez les média, vous avez transformé toutes les institutions en comité de soutien. Tout cela, à votre décharge, faisait partie des traditions politiques algériennes depuis l'indépendance, notamment en période électorale. Il est vrai que vous en avez, comme vous le faîtes en tout du reste, souvent exagéré l'outrance, l'excès étant chez vous une seconde nature.
En l'occurrence la nouveauté est ailleurs.
Vous ne cherchez plus à séduire ni même à faire peur. Cette volonté d'humilier et de soumettre, y compris en attentant à ce que la nation a de plus sacré, plonge l'Algérie dans une atmosphère de deuil national. Ce n'est pas nous qui avons crée ce climat ; nous avons invité nos concitoyens à en prendre acte et le combattre pour ne pas ne pas laisser aux générations futures un fardeau dont il serait difficile de se délester : le fardeau de la honte.
Quand vous ou vos associés accusez de trahison les Algériens qui s'opposent à vous et qui ont sauvé la patrie du naufrage au moment où vous-même désertiez le terrain pendant vingt ans, vous commettez un sacrilège.
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