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Face à la récession, les cartes maîtresses de la région Méditerranée

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  • Face à la récession, les cartes maîtresses de la région Méditerranée

    Face à la récession, les cartes maîtresses de la région Méditerranée

    Dans ce contexte particulier, les pays du sud de la Méditerranée (pays Med) présentent une proposition crédible pour les entreprises européennes: à la fois des relais de croissance solvables et des coûts de production compétitifs, soutenus par un système bancaire plutôt épargné par la crise. En Allemagne, France, Italie ou Espagne notamment – qui peuvent peser chacun, selon les pays du sud, jusqu’à 30% des importations – les habitudes commerciales pourraient contribuer à un rapprochement opportun des entreprises vers les pays Med. Certes les pays méditerranéens ne seront pas épargnés par les effets de cette récession, qui s’accompagneront probablement de pertes d’emplois. L’ensemble des secteurs soumis à la demande extérieure, en tête desquels la sous-traitance automobile et le secteur textile subissent déjà une baisse de leurs exportations. Le tourisme accusera forcément le coup d’une contraction de la consommation en Europe, en particulier sur les activités destinées au plus large public. Mais le contexte économique des pays de la région, qui se trouvent au milieu d’un processus de réformes importantes pour faire évoluer leurs économies vers des marchés ouverts pour le secteur privé et l’international, les met aujourd’hui dans une position favorable :
    • Les règles imposées par les Etats aux banques locales les ont empêchées d’investir dans des produits structurés masquant des actifs « toxiques ». Finalement, le reproche que l’on faisait aux systèmes financiers sud-méditerranéens d’être peu connectés au reste du monde devient aujourd’hui un atout. Car le secteur bancaire est en bonne santé : la bancarisation s’accélère sur tous les segments de marché ce qui éloigne encore les effets de la crise des liquidités. Le système est donc en capacité de porter le développement des entreprises nationales et étrangères. A condition de le vouloir, ou d’y être incité par les pouvoirs publics.
    • Contrairement aux autres pays en développement du monde, les monnaies des pays sud-méditerranéens se maintiennent bien face à l’euro. Depuis un an, les monnaies jordanienne, égyptienne et libanaise se sont appréciées de 10% à 13%, le dirham marocain de 3% et le dinar algérien de 5%. Seule la Tunisie constate une légère dépréciation de son dinar, de 4%. On est loin du décrochage vertigineux des monnaies constaté en Ukraine (-29%), Roumanie (– 26%), Pologne et Russie (-20%), Hongrie (-17%), Inde (-16%) ou Brésil (-13%). Du coup, les débouchés locaux des pays Med présentent une solvabilité que les pays BRIC (Chine mise à part) ont perdue.
    • Les marchés locaux des pays sud-méditerranéens se développent. Les pouvoirs publics des pays de la zone intensifient, encore plus dans cette période, leurs efforts pour créer des emplois, améliorer le revenu moyen et le niveau de compétence, augmenter le niveau de vie des populations. Si un léger ralentissement est anticipé en 2009, la croissance reste soutenue, et reprendra un rythme de croisière de près de 4% par an en moyenne dès 2010. La consommation privée est dynamique, y compris en 2009, ce qui fait de la région une zone possible pour absorber les excédents européens en mal de débouchés.


    Croissance PIB (%) Croissance consommation privée (%)
    -----------2009---2010--2009--2010
    Algérie-----2,25---5,2---5,3----5,0
    Egypte----3,87---3,87---6,3---5,0
    Jordanie---3,4----2,9----2,7---2,5
    Maroc-----2,7----3,8----3,2---4,2
    Tunisie----2,84---3,8----3,6---4,3


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