l'ntitulé «Pourquoi le Maghreb compte-t-il», le rapport estampillé Potomac Institute for Policy Studies, un institut américain d’études internationales basé à Washington, et Johns Hopkins University (département gestion des conflits à la School of Advanced International Studies-SAIS), vient de favoriser l’option marocaine «d’autonomie du Sahara occidental».
Le sulfureux rapport balancé en pleine élection présidentielle en Algérie porte manifestement en lui une entreprise malveillante de court-circuiter la mission de Christopher Ross, nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, quatre mois après sa désignation. Adressé à la nouvelle Administration américaine, le rapport se veut un moyen d’attirer l’attention de l’équipe Obama sur certains «constats», dit-il. D’abord que l’intégration régionale au Maghreb ne peut être réalisée sans une solution à la question du Sahara occidental «qui prenne en compte la proposition du Maroc d’accorder une large autonomie» à cette région. Le rapport recommande qu’»au moment où l’Administration Obama examine ses priorités au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, il est important de rompre l’habitude qui consiste à percevoir la région comme étant un ensemble de pays séparés ayant un intérêt national secondaire», et selon laquelle les pays du Maghreb représentent des intérêts vitaux pour les Etats-Unis, que ce soit en matière d’énergie et d’opportunités économiques, ou également en raison de la nécessité d’éradiquer la menace terroriste. Le document exhorte les Etats-Unis et leurs alliés à faire pression sur le HCR pour que les populations sahraouies dans les camps de Tindouf jouissent des droits garantis par le droit international, en particulier la liberté de mouvement. En outre, le rapport «propose» des mesures qui pourraient inciter l’Algérie à donner son aval à l’option marocaine, notamment un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. «Une position commune et un soutien ferme de la part des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Espagne (et de l’Italie) pour l’autonomie... donnera le ton qu’il faut pour des entretiens productifs» entre les deux pays voisins, estime le rapport.
Ledit rapport des deux instituts américains vient ainsi saborder la venue, dans la région, du diplomate prodige Christopher Ross qui succède au Néerlandais Peter van Walsum dont le mandat, qui expirait en août dernier, n’avait pas été renouvelé par l’ONU. Pour rappel, le diplomate néerlandais s’était discrédité auprès du Front Polisario en affirmant que l’indépendance voulue par les Sahraouies était «irréaliste». Ceci dit, cette sortie inexpliquée du rapport de deux prestigieux instituts américains vient semer le doute chez l’homme du terrain, Christopher Ross, qui, lors de sa tournée au Maghreb, en février dernier, a affirmé qu’il était à Tindouf pour «s’enquérir de la position du Front Polisario et de son point de vue sur les modalités à mettre en œuvre pour progresser dans les négociations auxquelles a appelé le Conseil de sécurité (...) pour une solution mutuellement acceptable, une solution qui prend en charge le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
Alors que l’ONU estime, pour sa part, que le diplomate américain devrait travailler avec les parties et les pays voisins sur la base de la résolution 1813, récemment adoptée par le Conseil de sécurité, et des résolutions antérieures, en vue de parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable, laquelle devrait assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Une mission délicate pour Christopher Ross, dans un pays où tout reste à faire. Aucun envoyé spécial de l’ONU n’a, jusque-là, réussi à mettre fin au différend entre le Front Polisario et le Maroc, depuis le cessez-le-feu de 1991. Rappelons que le dernier processus de paix en date a abouti à l’avortement d’une série de négociations lancée à Manhasset, près de New York, en juin 2007, entre le Maroc et le Polisario, sous l’égide de l’ONU.
Abed Tilioua
La Voix de l'Oranie
Le sulfureux rapport balancé en pleine élection présidentielle en Algérie porte manifestement en lui une entreprise malveillante de court-circuiter la mission de Christopher Ross, nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, quatre mois après sa désignation. Adressé à la nouvelle Administration américaine, le rapport se veut un moyen d’attirer l’attention de l’équipe Obama sur certains «constats», dit-il. D’abord que l’intégration régionale au Maghreb ne peut être réalisée sans une solution à la question du Sahara occidental «qui prenne en compte la proposition du Maroc d’accorder une large autonomie» à cette région. Le rapport recommande qu’»au moment où l’Administration Obama examine ses priorités au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, il est important de rompre l’habitude qui consiste à percevoir la région comme étant un ensemble de pays séparés ayant un intérêt national secondaire», et selon laquelle les pays du Maghreb représentent des intérêts vitaux pour les Etats-Unis, que ce soit en matière d’énergie et d’opportunités économiques, ou également en raison de la nécessité d’éradiquer la menace terroriste. Le document exhorte les Etats-Unis et leurs alliés à faire pression sur le HCR pour que les populations sahraouies dans les camps de Tindouf jouissent des droits garantis par le droit international, en particulier la liberté de mouvement. En outre, le rapport «propose» des mesures qui pourraient inciter l’Algérie à donner son aval à l’option marocaine, notamment un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. «Une position commune et un soutien ferme de la part des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Espagne (et de l’Italie) pour l’autonomie... donnera le ton qu’il faut pour des entretiens productifs» entre les deux pays voisins, estime le rapport.
Ledit rapport des deux instituts américains vient ainsi saborder la venue, dans la région, du diplomate prodige Christopher Ross qui succède au Néerlandais Peter van Walsum dont le mandat, qui expirait en août dernier, n’avait pas été renouvelé par l’ONU. Pour rappel, le diplomate néerlandais s’était discrédité auprès du Front Polisario en affirmant que l’indépendance voulue par les Sahraouies était «irréaliste». Ceci dit, cette sortie inexpliquée du rapport de deux prestigieux instituts américains vient semer le doute chez l’homme du terrain, Christopher Ross, qui, lors de sa tournée au Maghreb, en février dernier, a affirmé qu’il était à Tindouf pour «s’enquérir de la position du Front Polisario et de son point de vue sur les modalités à mettre en œuvre pour progresser dans les négociations auxquelles a appelé le Conseil de sécurité (...) pour une solution mutuellement acceptable, une solution qui prend en charge le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
Alors que l’ONU estime, pour sa part, que le diplomate américain devrait travailler avec les parties et les pays voisins sur la base de la résolution 1813, récemment adoptée par le Conseil de sécurité, et des résolutions antérieures, en vue de parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable, laquelle devrait assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Une mission délicate pour Christopher Ross, dans un pays où tout reste à faire. Aucun envoyé spécial de l’ONU n’a, jusque-là, réussi à mettre fin au différend entre le Front Polisario et le Maroc, depuis le cessez-le-feu de 1991. Rappelons que le dernier processus de paix en date a abouti à l’avortement d’une série de négociations lancée à Manhasset, près de New York, en juin 2007, entre le Maroc et le Polisario, sous l’égide de l’ONU.
Abed Tilioua
La Voix de l'Oranie
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