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    Une riche campagne
    Par :Mustapha Hammouche ( Al Watan)

    La campagne pour la participation est terminée. Dans deux jours, on aura oublié jusqu’au nom de certains lièvres, pour ceux qui les auront appris en totalité.

    Comme en fin d’émission de la “caméra cachée”, on les remerciera, le 9 au soir, pour la “moucharaka” (participation). Les experts en démagogie s’en retourneront dans la position d’observation attendre que le téléphone sonne pour la récompense. Les pourvoyeurs de fonds se retireront pour admirer la machine à sou qui leur a permis d’approcher les sommets et se féliciter que la pondeuse soit mise à l’abri de la réglementation pour au moins cinq ans.
    L’infanterie seule pourrait se retirer l’esprit reposé : enrôlée sur les routes du front et payée à la tâche, elle n’attend peut-être pas plus du 9 avril.
    Mais, à des desseins divers, tout le monde aura servi la même fin, la seule qui tourmente le régime : justifier le taux de participation.
    Que peut-on retenir de cette campagne qui n’a pas encore connu son pareil dans ce jeu de cache-cache qui dure, depuis vingt ans, entre un régime autoritariste tout-puissant et une démocratie aujourd’hui orpheline ?
    Certainement la débauche de moyens de l’État mobilisés pour imposer l’image du Président indéboulonnable. Pas une instance ou un établissement public n’aura été épargné de cette mobilisation générale des institutions. Pour la première fois de l’histoire politique du pays, la participation des entreprises publiques au budget de campagne est manifeste.
    L’organisation de la campagne ne recule devant aucun procédé pour créer l’illusion d’un engouement pour ce vote : déplacement de populations parfois sur plusieurs centaines de kilomètres, mise en coupe réglée de certaines villes pour empêcher la foule de quitter l’espace retenu pour l’événement de campagne et même “coup de l’entonnoir” du consulat général de Marseille qui déversa les passagers de quatre-vingt-deux cars sur un seul bureau de vote pour pouvoir filmer une bousculade au premier jour du vote !
    Ce marketing politique aux procédés hétérodoxes, le pouvoir n’a pas cherché à s’en cacher : tout porte à le croire. Cette fois-ci, la violation de franchises sacrées, comme l’école, la mosquée, la cité universitaire et même la justice, constitue un aveu : le pouvoir se devait de ratisser large dans les institutions pour compenser son déficit historique de popularité dans la société. Le recours aux ressources privées et publiques n’est pas dissimulé, et les dépenses font elles-mêmes la publicité des moyens engagés.
    En fait, du slogan aux actes, le message se voulait franc : “un État fort et serein”. Dans un contexte de non-droit comme le nôtre, la formule doit être traduite par ce qu’elle veut dire : “un pouvoir fort et serein”. Fort par ses moyens matériels et coercitifs et serein, parce sûr de son fait. Il y a de la puissance, de la résolution ; autant que nous le sachions !
    Et de fait, jamais campagne n’a provoqué un rassemblement aussi composite en faveur d’un candidat. Même s’il s’agit de ralliements individuels, familiaux et de coterie, dans chaque cas, le motif extrapolitique saute aux yeux.
    À trop vouloir s’assurer de son empire, on a fini par étouffer le pays. Et à devoir s’inventer un peuple, à coups d’argent, de pression et de répression. On aura ainsi réussi à privatiser une élection !

    M. H.

  • #2
    Dans deux jours, on aura oublié jusqu’au nom de certains lièvres
    Pourquoi ?? y en a d'autres a part Boutef ??
    Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

    Commentaire

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