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Les affections cardio-vasculaires tuent 25 000 personnes en Algérie

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  • Les affections cardio-vasculaires tuent 25 000 personnes en Algérie

    Dans le monde, 7 millions de décès par année, dont 25 mille en Algérie, sont d’origine cardio-vasculaire et, dans la majorité des cas, il n’existe pas de facteur de risque connu au moment de l’infarctus.

    L'infarctus du myocarde (IDM) est une des complications majeures de l’athérosclérose des artères coronaires. Il touche un homme sur cinq entre 40 et 60 ans, mais peut également concerner le sexe féminin et le sujet plus jeune.

    Ce dernier est défini par les spécialistes en tant que mort ou nécrose d’une zone plus au moins étendue du muscle cardiaque, c’est-à-dire myocarde. Les cellules musculaires cardiaques de ce territoire ne parviennent plus à se contracter par manque d’apport en oxygène et meurent en quelques heures.
    Le myocarde est vascularisé par les artères coronaires. Lorsque celles-ci se bouchent : caillot, thrombose ou spasme, le myocarde ne reçoit plus de sang et manque d’oxygène. Il souffre de ce qui est appelé ischémie. Il faudrait tout de même évoquer la gravité de l’infarctus qui tient surtout à son étendue. Plus l’artère obstruée irriguait une zone importante, plus l’infarctus est grave. Si l’atteinte est très étendue, le fonctionnement de toute la pompe cardiaque est altéré. Il en résulte une insuffisance cardiaque plus ou moins aiguë, des contractions anormales ou anarchiques qui imposent le transfert dans une unité de réanimation car il y a un risque vital. Les facteurs favorisant cette complication sont connus : l’hypertension artérielle, l’hérédité, l’hyperlipidémie, le tabac, le diabète, l’obésité, l’hypothyroïdie, le stress… D’autres causes plus rares peuvent être à l’origine d’un infarctus myocardique, à l’image d’une embolie coronarienne (migration d’un caillot de sang formé ailleurs), d’un exercice sportif violent, de globules rouges en excès, c’est-à-dire d’une polyglobulie consécutive à la prise d’érythropoïétine notamment, et d’une électrisation.

    En outre, d’autres affections coronariennes rares. Cette maladie présente des signes que la personne devrait connaître en détail. Le début peut être inopiné et brutal. Cependant, on retrouve, disent les spécialistes, une fois sur deux des signes précurseurs dont la prise en compte et le traitement peuvent éviter ou réduire la constitution d’un infarctus et ce, dans les cas suivants : aggravation brutale récente d’une angine de poitrine (angor) jusque-là bien tolérée et apparition récente d’un angor avec douleurs spontanées prolongées.

    Pour information, l’infarctus du myocarde se manifeste le plus souvent la nuit ou au repos par une douleur d’apparition brutale. Cette douleur, intense, serrant la poitrine, angoissante, se situe dans la poitrine, en arrière du sternum.

    Le malade a l’impression qu’il va mourir, la douleur peut se propager à la mâchoire, au bras gauche, aux deux derniers doigts de la main gauche, et parfois vers le dos ou le ventre. En clair, cette douleur ressemble dans sa nature à celle de l’angine de poitrine.

    Mais ici, elle est durable, beaucoup plus forte. En pratique, toute douleur angineuse persistant plus de 30 minutes est suspecte et nécessite un électrocardiogramme, selon les cardiologues que nous avons contactés. Un essoufflement, des sueurs, une agitation, des nausées ou vomissements, un hoquet persistant, des éructations incessantes (rots) peuvent y être associés.

    Après cette période critique, une surveillance régulière s’impose avec des explorations périodiques. Des électrocardiogrammes d’effort où les signes d’ischémie peuvent apparaître plus facilement si les artères ne sont pas bien perméables, des coronarographies… et bien d’autres diagnostics que le médecin lui-même estime nécessaires. La surveillance est primordiale et le respect des conseils des médecins l’est aussi.

    A retenir : La prévention est essentielle

    Les spécialistes dans la cardiologie expliquent que l’athérosclérose, l’hypercholestérolémie, ou/et un surpoids, une obésité, le diabète gras, sont dus à une mauvaise hygiène alimentaire et à une vie trop sédentaire, au tabac et à l’alcool. Tous ces désordres sont responsables de l’infarctus du myocarde. Pour prévenir cette terrible maladie, il faut y penser avant : d’abord ne pas être gros, ne pas avoir d’hypertension artérielle (elle doit être inférieure à 14/9), éviter l’hypercholestérolémie, faire du sport, ne pas rester assis sur une chaise toute la journée, tous les jours. Il faut essayer de maigrir si nécessaire. Il faut faire baisser le cholestérol avec une alimentation adaptée, faire attention à la viande, éviter les graisses animales : beurre, crème, charcuteries ainsi que les fritures, les plats en sauce, les desserts sucrés, voire prendre des médicaments anti-hypercholestérolémiants et suivre attentivement son traitement pour que le cholestérol sanguin baisse. Si la tension est élevée, il faut suivre les mesures hygiéno-diététiques qui s’imposent pour la faire baisser, autrement prendre des médicaments anti-hypertenseurs, bien suivre le traitement pour faire en sorte que la tension artérielle baisse en dessous de 14/9. Si on souffre d’un diabète, il faut essayer de maigrir s’il est dû à un surpoids, autrement, l’équilibrer le mieux possible. Quoi qu’il en soit, faire du sport sans excès surtout en vieillissant mais régulièrement, et choisir plutôt des sports d’endurance (vélo, marche) que des sports violents.

    Conseils pratiques et informations diverses

    La lutte contre les facteurs de risque doit être rigoureuse :
    -Arrêt du tabac
    -Correction de l’obésité
    -Correction des troubles lipidiques, notamment l’hypercholestérolémie
    -Traitement de l’hypertension artérielle
    -Traitement d’une éventuelle hyperuricémie
    -Traitement d’un éventuel diabète
    -Arrêt des contraceptifs oraux
    -Lutte contre la sédentarité (ou l’absence d’activité physique)
    -Lutte contre le stress…

    Ne pas confondre avec l’infarctus myocardique

    Chez un sujet jeune, sans antécédents, une intoxication aiguë par des amphétamines, la cocaïne, l’ecstasy… doit être suspectée. La douleur de l’infarctus myocardique peut parfois prêter à confusion avec la plupart des urgences du thorax et de l’abdomen : embolie pulmonaire, péricardite aiguë, pneumothorax, pleurésie, pneumopathie aiguë, œdème aigu du poumon (OAP), colique hépatique, pancréatite, perforation d’organes creux,
    infarctus mésentérique, dissection aortique… Certains infarctus du myocarde ne s’accompagnent pas de douleur thoracique et sont découverts par l’électrocardiogramme lors d’un OAP, d’un collapsus ou d’un accident vasculaire cérébral.

    Par la Tribune
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