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Trois hebdomadaires français interdits en Algérie

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  • Trois hebdomadaires français interdits en Algérie

    A quelques jours d'une élection sans surprise en Algérie, le dernier numéro de l'hebdomadaire français L'Express a été interdit dans le pays pour "atteinte aux valeurs nationales", a indiqué, mardi 7 avril, le secrétariat d'Etat algérien chargé de la communication à l'AFP. Selon l'agence AP, le Journal du dimanche et Marianne aurait également été interdits.

    "Le dernier numéro de l'Express a été saisi samedi en application de l'article 26 du code de l'information 07/90", a indiqué une responsable de ce secrétariat, sans préciser le ou les articles de l'hebdomadaire à l'origine de l'interdiction. L'article 26 du code algérien de l'information stipule notamment que "les publications périodiques et spécialisées nationales ou étrangères, quelles que soient leur nature et leur destination, ne doivent comporter ni illustration, ni récit, ni information ou insertion contraires à la morale islamique, aux valeurs nationales, aux droits de l'homme ou faire l'apologie du racisme, du fanatisme et de la trahison".

    Dans l'édition interdite, L'Express a publié un article sur le président Abdelaziz Bouteflika, qui brigue un troisième mandat à la présidentielle de jeudi. Marianne et le Journal du dimanche ont également été interdits en vertu de l'article 26 du code de l'information. Mais un proche du président a indiqué à l'AP que la diffusion de Marianne avait été interdite parce que le magazine "démolissait le président".

    Par ailleurs, deux candidats à l'élection présidentielle ont protesté mardi contre "l'inégalité" des moyens dont ils disposaient face au président sortant, dont la victoire parait acquise dès le premier tour. "Quand j'avais deux minutes de temps de parole à la télévision, un autre en avait vingt-cinq", a accusé Djahid Younsi (El Islah, islamiste modéré), en visant explicitement le président sortant, qu'il n'a cependant jamais cité nommément, au cours d'une conférence de presse à Alger.

    LEMONDE.FR avec AFP

  • #2
    Moha

    "L'une des oeuvres de Bouteflika est d'avoir ramené la liberté d'expression" j'ai entendu de la part de béni oui oui hier sur Al mustakila.

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    • #3
      Ce n'est qu'une parenthèse
      Attendons que les élections soient passées et on aura de nouveau la liberté de presse...

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      • #4
        mon dieu qu'ont t'ils fait de l'algerie ? trois journaux etrangers et le pays a peur et se met à trembler...

        si les aparatchiks ont peur c'est qu'ils ont des choses à se reprocher...

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        • #5
          Valeurs nationales

          On aurait aimé que la première des valeurs nationales que l'Algérie fasse respecter soit celle de la LIBERTE D'EXPRESSION et le droit à la critique, et d'arrêter de prendre les algériens pour des débiles mentaux qui n'ont pas la capacité de juger un article de presse et qu'il ont donc besoin d'un bouclier anti-intox.
          Les responsables Algérien feraient mieux de protéger les "ses citoyens" contre le chômage, la corruption, el Harga....

          Kadé.
          "DOUTER de tout ou CROIRE à tout sont deux positions confortables:Elles ne demandent pas de réflexion"

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          • #6
            Le gouvernement est vraiment ridicule. Les imbéciles du gouvernement ne se rendent pas compte qu'en interdisant ces 3 magazines, ils leur font une pub gratuite et encouragent les gens à les lire pour découvrir ce qui choque autant le gouvernement! Nos stupides gouvernants vont-ils couper l'accès à Internet pour empêcher les Algériens de lire et d'écouter autre chose qu'El-Moudjahid et l'ENTV?

            En prenant une mesure aussi puérile et arrogante, le gouvernement a encore une fois insulté l'intelligence des Algériens.

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            • #7
              Le gouvernement est vraiment ridicule. Les imbéciles du gouvernement ne se rendent pas compte qu'en interdisant ces 3 magazines, les gens seront tentés de les lire!
              C'est vrai.

              by the way, quelq'un aurait les articles incriminés?
              « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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              • #8
                Merci AZOUZ

                Les enfants perdus de Zéralda

                Par Antoine MALO, envoyé spécial à Alger
                Le Journal du Dimanche
                Au début, ils en ont parlé comme ça, sans y penser vraiment. Trop dangereux, trop cher. Mais c'était ça ou continuer "cette vie de *****" en Algérie. Mhossen s'est lancé le premier, à Annaba, dans l'est du pays, il y a quatre ans. Pour les passeurs: 1200 euros, un Zodiac avec GPS et deux moteurs, direction la Sardaigne. Et, au bout d'une heure de navigation, les gardes-côtes.

                Dans la panique, Mhossen est tombé à l'eau. Il a nagé pendant une heure avant d'être repêché. En 2007, Farid, à son tour, a tenté le coup. Avec deux compagnons, il s'est enfermé dans un conteneur sur le port de Skikda. Trois jours dans le noir et le silence, à manger des dattes et faire ses besoins dans un coin. Mais le cargo qui devait les emmener n'est jamais parti. Farid a dû se résigner à rentrer à Zéralda, leur ville située à une trentaine de kilomètres d'Alger et où le président Bouteflika possède une immense propriété. Pour autant, la mésaventure ne l'a pas découragé.

                Ce soir encore, à la terrasse du bar du complexe touristique, le jeune homme de 24 ans au visage adolescent jure qu'il recommencera: "Un jour, je partirai, c'est sûr, et je mènerai la belle vie en France. Je ne supporte plus de rester dans ce pays. Tout ce que je veux, c'est gagner assez d'argent pour avoir une maison et une femme. C'est pas grand chose mais ici ce n'est pas possible." "On est des morts-vivants, acquiesce Lies, le caïd du petit groupe, le beau gosse aussi avec ses yeux en amande et son teint de bronze. Alors quitte à mourir, autant que ce soit en essayant de fuir." "Hout ouala doud!" "Plutôt être dévoré par les poissons que par la vermine!" Voilà le leitmotiv de Lies et sa bande.

                "Madame Courage", ce psychotrope qui rend fou

                En Algérie, c'est l'hymne de tous les harragas, littéralement les "brûleurs" (de frontières, de papiers, de vie), ces candidats à l'émigration clandestine, symboles d'une société à la dérive. Le phénomène, apparu au début des années 2000, n'a depuis cessé d'enfler. Entre janvier et octobre 2008, plus de 1 500 harragas ont été interceptés par les gardes-côtes. Autant que sur l'ensemble de l'année 2007 mais surtout cinq fois plus qu'en 2005. Selon un sondage réalisé par le journal Liberté en novembre, près de la moitié des jeunes Algériens se disent prêts à migrer illégalement. Pendant longtemps, la seule réponse des autorités a été de criminaliser les harragas: ceux-ci, en cas d'échec, encourent six mois de prison. Il y a peu, une commission a été chargée de plancher sur le sujet. Mais comment les dignitaires du régime pourraient-ils comprendre, eux qui vivent à des années-lumière des jeunes désespérés?

                "Les membres du gouvernement, quand ils ont un problème dentaire, vont se faire soigner à Paris", résume un diplomate européen. "Ici, si tu n'as pas d'argent tu n'es rien, confirme Lies. Le problème c'est qu'il n'y a pas de travail. Et ça ne change rien si tu fais des études. Tu te retrouves au chômage pareil." Chômeur, Lies l'est depuis qu'il a quitté l'école à 13 ans. Pour se débrouiller, il verse dans divers trafics. Pas de quoi frôler l'extase. Aujourd'hui, pourtant marié, il vit encore chez sa mère dans une barre de Zéralda, délabrée car construite à la va-vite. Son quartier, sans être misérable, transpire le mal-être. S'y côtoient chômeurs, barbus et toxicos marchant à coups de "Madame Courage" - un psychotrope "rendant complètement fou", dit Lies. "Comment veux-tu garder espoir ici? Toutes nos journées se ressemblent. A part le foot et la télé, y a rien à faire." Et Lies n'est pas le plus malheureux de la bande. Farid, lui, vit dans un taudis, une maison de parpaings de 20 m2, avec ses six frères et soeurs. A l'autre bout de la cour se dresse une minuscule baraque.

                C'est la chambre de sa mère, invalide depuis six mois. "Je suis obligée de payer tous mes médicaments, explique-t-elle allongée sur son lit en robe de chambre. Personne ne s'occupe de nous. C'est pour ça que je suis d'accord pour que mon fils parte. Même s'il doit mourir en mer, je préfère qu'il tente sa chance." Même lorsque l'on égorgeait dans le pays, dans les années 1990, les Algériens n'avaient pas ce désir aussi fort de quitter le pays. Un désespoir, explique Mohammed Maïz, médecin rattaché à l'université d'Alger, spécialisé dans les questions de jeunesse, qui débouche sur "une vraie perte de repères: les jeunes sont à la fois attachés aux valeurs traditionnelles de la société arabe et très fortement attirés vers la modernité".

                "Bouteflika, vieille femmelette"

                Cette schizophrénie, on la retrouve chez les enfants perdus de Zéralda. Lies, par exemple, assure préférer des femmes comme la sienne, "sérieuses et religieuses", même si ce sont les autres, les "*****", qu'il regarde dans la rue. Mohamed, grand, maigre avec une petite barbiche, affirme aimer son pays mais serait d'accord pour que "les Français reviennent". Mhossen ne porte que "des fringues qui viennent d'Europe", porte des Ray-Ban aviateur et dit écouter "John Elton". Tous les soirs, ensemble, ils boivent du mauvais vin sur la plage mais disent qu'Allah est grand. Surtout, tous rejettent le système et ceux qui le représentent. "Mon père est militaire. Et pour ça, je le déteste", assure Farid. Parfois, ils ont l'occasion d'exprimer leur frustration. C'est au stade que cela se passe. Là, "ils se défoulent". Surtout quand c'est un gros match et que le président Bouteflika, pour qui ils ne voteront pas le 9 avril, est dans les tribunes. Ils peuvent alors l'insulter à loisir en chantant une chanson qui dit à peu près ceci: "Bouteflika, vieille femmelette, donne-nous un visa pour la France et on te dira adieu!"

                Le plus jeune de la bande, Icham, 22 ans, casquette vissée sur la tête, ne pense lui aussi qu'au départ. Pourtant, sa situation pourrait lui laisser un peu d'espoir: père journaliste, études de photographie. "Il y a juste une chose qui pourrait me retenir", explique-t-il montrant une bague à son doigt. Il doit se marier en août à une fille qu'il semble aimer. Mais la tentation de l'aventure pourrait bien être la plus forte. Si elle gagne, Icham utilisera l'argent de la dot pour payer le voyage et s'enfuira sans rien dire à ses proches, pour qu'ils ne le retiennent pas. "Je sais que ce ne sera pas forcément facile quand j'arriverai en France. Mais ici c'est trop bouché. En Algérie, tu ne fais qu'une seule chose: rêver"
                L'ennemi n'est pas forcément celui contre qui l'on se bat Mais celui qui profite des dégâts

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                • #9
                  Cette schizophrénie, on la retrouve chez les enfants perdus de Zéralda. Lies, par exemple, assure préférer des femmes comme la sienne, "sérieuses et religieuses", même si ce sont les autres, les "*****", qu'il regarde dans la rue. Mohamed, grand, maigre avec une petite barbiche, affirme aimer son pays mais serait d'accord pour que "les Français reviennent". Mhossen ne porte que "des fringues qui viennent d'Europe", porte des Ray-Ban aviateur et dit écouter "John Elton". Tous les soirs, ensemble, ils boivent du mauvais vin sur la plage mais disent qu'Allah est grand. Surtout, tous rejettent le système et ceux qui le représentent. "Mon père est militaire. Et pour ça, je le déteste", assure Farid. Parfois, ils ont l'occasion d'exprimer leur frustration. C'est au stade que cela se passe. Là, "ils se défoulent". Surtout quand c'est un gros match et que le président Bouteflika, pour qui ils ne voteront pas le 9 avril, est dans les tribunes. Ils peuvent alors l'insulter à loisir en chantant une chanson qui dit à peu près ceci: "Bouteflika, vieille femmelette, donne-nous un visa pour la France et on te dira adieu!"

                  Le plus jeune de la bande, Icham, 22 ans, casquette vissée sur la tête, ne pense lui aussi qu'au départ. Pourtant, sa situation pourrait lui laisser un peu d'espoir: père journaliste, études de photographie. "Il y a juste une chose qui pourrait me retenir", explique-t-il montrant une bague à son doigt. Il doit se marier en août à une fille qu'il semble aimer. Mais la tentation de l'aventure pourrait bien être la plus forte. Si elle gagne, Icham utilisera l'argent de la dot pour payer le voyage et s'enfuira sans rien dire à ses proches, pour qu'ils ne le retiennent pas. "Je sais que ce ne sera pas forcément facile quand j'arriverai en France. Mais ici c'est trop bouché. En Algérie, tu ne fais qu'une seule chose: rêver"

                  les algériens aiment la france, detestent le système ainsi que leur parents et en plus ils sont malhonnêtes.

                  franchement
                  « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                  Commentaire


                  • #10
                    Et voici l’article « cause » de l’expresse :

                    Algérie: Abdelaziz Bouteflika et les siens

                    Le président Bouteflika est assuré d'être réélu le 9 avril pour un troisième mandat. Mais, depuis dix ans, il est loin d'être seul à tenir le pays. Qui l'appuie, quels sont ses réseaux, quel rôle joue sa famille? L'Express a enquêté.

                    C'est un scrutin sans suspense : Abdelaziz Bouteflika sera réélu, le 9 avril, président de l'Algérie. Ainsi en sont convenus, une fois encore, ceux que les Algériens appellent les "décideurs", poignée de hauts gradés qui gravitent autour du tout-puissant patron des services de renseignement, le général Mohamed Mediene, dit "Toufik".

                    Le chef de l'Etat a obtenu leur feu vert il y a plusieurs mois déjà, lorsqu'ils l'ont autorisé à faire voter par le Parlement un amendement à la Constitution mettant fin à la limitation du nombre de mandats présidentiels. Le texte a été adopté le 12 novembre 2008 par les élus des deux chambres.

                    Depuis ce jour, Bouteflika sait qu'il restera à son poste aussi longtemps que Dieu lui prêtera vie. Résultat : aucun des ténors de la classe politique n'a souhaité endosser le rôle du challenger.

                    Jusqu'ici, il a plutôt bien rempli la mission qui lui a été confiée

                    Pourquoi les "décideurs" ont-ils choisi d'adouber Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat, en dépit de son âge - 72 ans - et de sa santé défaillante ? Parce qu'il leur aurait, comme on le murmure, confié qu'il souhaitait mourir au pouvoir ? Faute de candidat de rechange ? Il y a peut-être un peu de tout cela. Mais la raison principale est ailleurs : le chef de l'Etat, de leur point de vue, a plutôt bien rempli, jusqu'ici, la mission qui lui a été confiée.

                    Pour comprendre, il faut remonter une dizaine d'années en arrière. A l'époque, en 1999, la "sale guerre" contre les islamistes bat son plein, le pays est déchiré et l'image de l'armée est tellement dégradée que certains de ses chefs craignent de faire l'objet de poursuites judiciaires à l'étranger. Ils sont à la recherche d'une personnalité ayant de l'entregent, capable, une fois portée à la tête de l'Etat, d'allumer un contre-feu diplomatique et de faire en sorte que l'Algérie redevienne "fréquentable".

                    Deux hommes, de ceux qui pèsent au sein du sérail, vont se faire les avocats d'Abdelaziz Bouteflika, charismatique ministre des Affaires étrangères des années Boumediene : le très influent général à la retraite Larbi Belkheir, "parrain" de Toufik - le chef des services lui doit en partie sa carrière - et Abdelkader Koudjeti, un personnage de l'ombre, homme d'affaires et marchand d'armes. Toufik et les siens se laissent assez rapidement convaincre.

                    Engagé à 19 ans dans l'Armée de libération nationale, Bouteflika fait partie de la "famille". Pendant près de vingt ans, il a été le patron incontesté de la diplomatie algérienne, avant d'être écarté sans ménagements du pouvoir après le décès, en décembre 1978, du président Houari Boumediene.

                    (c) l'Express
                    -------------------------------------------------------


                    l'article est très long , je ne peux le poster en entier , désolé NAssim.
                    .


                    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

                    Commentaire


                    • #11
                      ...suite

                      Le 15 avril 1999, le voilà élu président de la République. Habile à la manoeuvre, il va se servir des attentats du 11 septembre 2001 pour accélérer le rapprochement avec Washington, souhaité par les militaires. Il fait ensuite adopter un premier texte sur la "concorde civile", qui permet de consolider la trêve négociée par les militaires, peu avant son élection, avec les maquisards de l'Armée islamique du salut (AIS).

                      Ses vrais sponsors, ce sont les hommes d'affaires

                      Reste la question de l'impunité, qui obsède toujours les généraux algériens. Comment faire en sorte que personne ne puisse être rattrapé par l'Histoire, quel que soit le camp auquel il ait appartenu ? Faut-il une loi nouvelle, qui tournerait définitivement la page des années de sang ? La question est au coeur des discrets échanges qui ont lieu entre Bouteflika et le clan Toufik avant les élections de 2004. Réélu le 8 avril 2004, le président fait approuver par référendum un an plus tard, le 29 septembre 2005, sa Charte pour la paix et la réconciliation nationale, véritable loi d'amnistie générale.

                      Mission accomplie, donc. Mais, en dix ans, le chef de l'Etat s'est aussi employé à constituer ses propres réseaux. "Si le système est toujours le même, le jeu des équilibres internes est aujourd'hui plus favorable à Bouteflika qu'en 1999", assure un observateur, bon connaisseur du sérail. Belkheir et Koudjeti, les " parrains" du début, sont hors jeu.

                      En juillet 2004, le chef d'état-major, le général Mohamed Lamari, est poussé à la démission. Il est remplacé par un proche du président, Gaïd Salah. Son départ forcé permet un vaste remaniement : les commandants de quatre des six régions militaires ont été changés. Des nominations que Bouteflika impose avec l'aval du tout-puissant Toufik. Rivaux parfois, les deux personnages savent qu'ils ont un commun intérêt à s'entendre.

                      Les "années Bouteflika" se sont traduites par la montée en puissance, dans la haute administration et les entreprises publiques, de plusieurs protégés du chef de l'Etat, souvent originaires comme lui de l'ouest du pays : le chef du protocole de la présidence, Mokhtar Reguieg ; Moulay Guendil, dont Bouteflika a fait son chef de cabinet avant de le nommer ambassadeur à Rabat ; Zouaoui Benhamadi, qui dirige l'Agence nationale de gestion des grands projets culturels ; ou encore Toufik Khelladi et Nacer Mehal, les patrons de la radio et de l'agence de presse nationales. Autant de relais utiles... Mais ceux qui apparaissent de plus en plus au grand jour comme les vrais sponsors de Bouteflika, ce sont les hommes d'affaires.
                      Le Forum des chefs d'entreprise (FCE), le Medef local, soutient ouvertement la candidature du président à sa propre succession. Et la villa du quartier résidentiel d'Hydra, qui abrite son QG électoral, appartient à Reda Kouninef, un richissime patron dont les intérêts vont des travaux publics aux multimédias. La montée en puissance de ce lobby renforce incontestablement la main du chef de l'Etat.

                      Le premier cercle, autour du président, est pourtant ailleurs. Après une traversée du désert d'une vingtaine d'années, Abdelaziz Bouteflika n'avait plus véritablement d'hommes liges lors de son élection, en 1999. Au sein du gouvernement, ses alliés se comptent toujours sur les doigts d'une main : Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur, dont il était proche autrefois ; Abdelaziz Belkhadem, démis en juin 2008, à la demande du clan Toufik, de son poste de Premier ministre et nommé depuis ministre d'Etat ; le chef de la diplomatie, Mourad Medelci ; la ministre de la Culture, Khalida Toumi...

                      La vraie garde rapprochée du chef de l'Etat, depuis son retour, c'est sa famille. Sa mère, Mansouriah, règne aujourd'hui encore, à plus de 90 ans, sur le clan, à la manière d'une mamma sicilienne. Son président de fils lui voue une admiration sans bornes. Il est rare qu'il prenne un engagement important sans lui demander son avis. Très croyante, elle serait, dit-on, à l'origine de son retour à la religion, au lendemain de son hospitalisation, en novembre 2005, à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, officiellement pour un ulcère hémorragique de l'estomac. Elle l'aurait même convaincu d'aller remercier Dieu de sa guérison en effectuant un pèlerinage à La Mecque, avant que Toufik, qui craignait que le convalescent ne supporte pas le voyage, mette le holà à ce projet.
                      Le chef de l'Etat est aussi resté très proche de ses quatre frères et de sa soeur. Secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle, Abderrahim est le plus discret. Avocat au barreau de Paris, Abdelghani a surtout fait parler de lui lors de l'affaire Khalifa, une société d'abord soutenue puis lâchée par le pouvoir, dont la banqueroute frauduleuse donnera lieu en 2006 à un énorme scandale. Mustapha, médecin personnel du président, joue un rôle essentiel compte tenu de sa santé.

                      L'homme clef? Saïd, son jeune frère. Il le suit comme son ombre

                      La seule fille de la famille, Latifa, tient sa maison - une grosse villa dans le quartier huppé d'El-Biar - et lui mitonne ses plats favoris. Selon un familier du sérail, elle se serait vu attribuer par "décret non publiable" le titre de conseiller. Mais le personnage le plus important de la fratrie est sans aucun doute le benjamin, Saïd, tout à la fois directeur de cabinet du président, grand chambellan et porte-parole, voire même joker, lorsque la maladie oblige le chef de l'Etat à s'éclipser.

                      Ces jours-ci, il fait en plus office de directeur de campagne, même si le poste a été officiellement confié à Abdelmalek Sellal, par ailleurs ministre des Ressources en eau. Saïd est l'« oeil du roi ». C'est lui qui reçoit les hommes d'affaires, les chefs des zaouïas (confréries traditionnelles), les directeurs de l'administration ou les dirigeants d'associations. Lui encore qui introduit et adoube. En campagne, il suit son frère comme son ombre, ne ratant aucun meeting. Ancien élève de l'école polytechnique d'El-Harrach, il a été, dans une autre vie, prof de physique à l'université Houari-Boumediene des sciences et des technologies. A l'époque, il flirtait avec le trotskisme et il était très engagé dans le syndicalisme enseignant.

                      Peut-il être considéré comme un possible dauphin ? Peu croient à cette thèse : Bouteflika reste, souligne un analyste, un "actionnaire minoritaire" de la maison Algérie... Or c'est le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui aurait les faveurs du clan Toufik. La bataille pour la désignation d'un successeur a été mise entre parenthèses à la fin de l'an dernier, lorsque les deux clans ont renoncé, faute d'accord, à créer un poste de vice-président dans le cadre de la réforme constitutionnelle. Gageons qu'elle reprendra de plus belle au lendemain du scrutin.

                      En attendant, Abdelaziz Bouteflika fêtera, le 15 avril, ses dix années à la tête de l'Algérie. Une belle revanche pour celui qui avait vécu comme une trahison, il y a trente ans, son éviction.
                      Anakin

                      Commentaire


                      • #12
                        interssant l'article mais les fait et les infos rapporté sont connue de tous
                        quelqu'un a vue l autre magazine Marianne ?? j aimerai bien le lire aussi
                        PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

                        Commentaire


                        • #13
                          Franchement si on vit en Algerie avec toutes ses bonnes et mauvaises choses et bien impregné, et connaissant un peu les pontes de la mafia Algerienne, il est trés possible d'immaginer et d'accepter facilement cette réalité (je pense qu'il ya du vrai). En tout cas pour ma part je l'ai toujours immaginé comme ça.
                          Ceci dit il faut savoir que c'est comme ça que ça se passe malheureusement ailleurs dans les autres pays (et j'entend bien les pays riches-France et autres) et c'est toujours les hommes puissants (riches) qui font la pluie et le beau temps, ce n'est qu'une question d'argent...Et en finalité c'est toujours le petit peuple d'en bas qui paye et qui en prend plein la figure, sauf que du côté des pays comme l'Algerie les peuples prennent beaucoup plus que les autres (pauvreté, analphabetisation et j'en passe...)
                          Il faut croire que boutef comme sarkozy comme Obama ce ne sont que des marionnettes mises en avant excecutant les ordres des hommes de l'ombre, de la mafia tendance plutôt SIONISTE car c'est à la mode en ce moment
                          Donc Mafia pour Mafia faisons profiter nos proches et notre famille (n'est ce pas Mr le BOUTEF)
                          Une chose est sûr c'est que Dieu prendra soins de nous (Algeriens) et de toutes ses autres créatures, et au jugement (YAOUMOU AL KIAMA) rira bien qui rira le dernier...
                          L'ennemi n'est pas forcément celui contre qui l'on se bat Mais celui qui profite des dégâts

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                          • #14
                            qui a dit un jour ... Bouteflika le democrate ..... plutot demoKharatt

                            votez boutef pour une algerie prospere ...continuez de rever.

                            Boycott J-1

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                            • #15
                              hahahahahahaha!!!
                              Dire qu'il y' en aura qui croiront qu'en votant, il contribueront à maintenir Bouhefff au pouvoir!!!
                              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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