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Karim Tabou,
 est-il l’héritier de Hocine Aït Ahmed ?

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  • Karim Tabou,
 est-il l’héritier de Hocine Aït Ahmed ?

    Jeune, fougueux, soucieux d’incarner une autre manière de faire de la politique, le premier secrétaire national du FFS a toute la confiance de son président-fondateur. Qui voit en lui son successeur naturel.
    Ne demandez pas à Karim Tabou, premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), s’il est l’héritier de Hocine Aït Ahmed, le fondateur du parti. Il vous répondrait avec un sourire au coin des lèvres qu’il n’y pense pas. « Héritier est un mot inapproprié, rectifie-t-il. Je préfère plutôt que l’on dise que je suis celui qui prolonge son long combat. »
    Dans son bureau, au siège du parti, une vieille bâtisse algéroise de style mauresque qui appartenait à la sécurité militaire, Karim Tabou reçoit avec une bonne heure de retard. Enchaînement de réunions, déplacements et meetings à l’intérieur du pays, lecture et rédaction de dossiers, son agenda est particulièrement chargé. Il s’en excuse. Visage buriné, bouc bien taillé, carrure d’athlète dans un costume bien coupé, le jeune homme ne manque pas d’élégance. Marié depuis plus d’un an, sans enfants, car « un responsable politique n’a pas de temps libre à consacrer aux enfants ».
    Karim Tabou, qui affirme vouloir incarner une nouvelle façon de faire de la politique, fait déjà figure d’exception sur l’échiquier algérien. À 35 ans, il est le plus jeune dirigeant d’un parti, qui plus est le plus vieux parti d’opposition, celui que Hocine Aït Ahmed créa en septembre 1963 pour s’opposer au régime du parti unique imposé par le président Ahmed Ben Bella. « Ce qui est une règle dans d’autres pays est une exception chez nous, regrette Karim Tabou. À 47 ans, Barack Obama a l’âge de l’indépendance de l’Algérie. Sommes-nous prêts à voir un jeune diriger notre pays ? Je ne le crois pas. » Mais le patron du FFS ne désespère pas. « Il faut penser la politique autrement. Respecter la démocratie et l’alternance au pouvoir, défendre les droits de l’homme, instaurer la bonne gouvernance et améliorer la qualité de vie des citoyens. Voilà les valeurs auxquelles je crois et que je défends au sein de mon parti. »
    Originaire des Ouadhias, une bourgade de Grande Kabylie, Karim a grandi dans une famille modeste. Mère femme au foyer, père maçon mais handicapé. Aîné d’une fratrie de neuf enfants, il est le premier à faire des études universitaires. En 1999, il décroche une licence en sciences économiques à l’université de Tizi-Ouzou. C’est dans ce bastion de la contestation berbériste qu’il découvre le syndicalisme et le militantisme politique. Admirateur de Hocine Aït Ahmed, ses sympathies vont naturellement au parti du vieux leader nationaliste. « J’aimais et j’admirais son combat pour la démocratie, le pluralisme et la défense des droits de l’homme, confie-t-il. Je ne pouvais pas me retrouver dans une autre formation politique que la sienne. »

    Ascension fulgurante
    Aussi ambitieux que fonceur, le jeune diplômé connaît une ascension fulgurante dans les instances du parti. Élu membre du conseil national, il se fait remarquer par ses interventions « musclées » lors du troisième congrès, en mai 2000. Il dénonce un fonctionnement archaïque, la mainmise des anciens sur les divers postes de direction, le refus de voir émerger une nouvelle génération de dirigeants… Un discours iconoclaste qui n’est pas du goût des « vieux » du FFS. « Ils se gargarisaient de slogans creux, alors qu’ils avaient perdu le contact avec la population, argumente Karim Tabou. Ils sont devenus des professionnels de la politique. Ce n’était pas l’idée que je me faisais du FFS, parti socialiste et populaire. »
    Si les cadres du parti voient d’un mauvais œil la montée en puissance du jeune loup, Hocine Aït Ahmed, lui, est séduit. Lorsqu’il visionne, depuis son exil de Lausanne, où il s’est installé voilà plusieurs années, la cassette des débats du congrès qu’on lui a expédiée d’Alger, le vieux leader tombe sous le charme du jeune homme, tant et si bien qu’il l’invite en Suisse. C’était en novembre 2001. La rencontre dure trois jours, au cours desquels les deux hommes esquissent une nouvelle vision pour le FFS. Alors âgé de 75 ans – il a fêté ses 82 ans en août 2008 –, Hocine Aït Ahmed envisage de passer la main. Et si Karim Tabou avait le profil du successeur ? Le vieux leader en est convaincu, mais il se heurte à de fortes résistances au sein de l’équipe dirigeante du FFS. « Je devais être désigné premier secrétaire national du parti en 2001, mais j’ai dû faire face à une véritable levée de boucliers de la part des anciens, raconte-t-il. Ils ne pouvaient pas admettre qu’un jeune de 28 ans dirige le FFS. Ce club de cadres qui pensent davantage à leurs intérêts qu’à celui du parti a fait capoter ma nomination. »

    Exit les cadors !
    L’heure de la succession attendra. Karim Tabou ronge son frein, mais n’en continue pas moins de tisser ses réseaux et d’entretenir une relation privilégiée avec l’exilé de Lausanne. Sa patience finit par payer. Le 6 avril 2007, au cours d’un séjour au Maroc, Hocine Aït Ahmed lui annonce sa désignation à la tête du parti. « Tu dois assumer tes responsabilités. Tu as acquis un capital important, qui te permet aujourd’hui de diriger le Front. »
    Bénéficiant de la confiance du président, Karim Tabou ne se fait pas prier pour faire le ménage autour de lui. Il écarte les cadors qui lui avaient barré la route de la direction six ans plus tôt, intègre de nouvelles têtes, réoriente le parti vers une opposition frontale au pouvoir et décide de renouer avec la presse. « Nous avons entretenu une relation de méfiance à l’égard des journalistes, admet-il. Si nous voulons que notre message arrive à la population, il est nécessaire d’être en bons termes avec la presse. » Il faut dire que Karim Tabou est un bon client pour les journalistes. Opposant tous azimuts, il critique sans ménagement le président Bouteflika, l’armée et les généraux, sans oublier son grand rival, fortement implanté en Kabylie, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le parti laïc du psychiatre Saïd Sadi. L’homme a également échappé à la mort. Le 16 février 2008, son véhicule essuie des tirs sur une route de Kabylie. Si les auteurs de l’attaque courent toujours (l’enquête est en cours, NDLR), Karim Tabou refuse les services d’une garde rapprochée et continue d’habiter un appartement de location dans la banlieue d’Alger.
    Alors, ce trentenaire est-il juste une marionnette entre les mains d’Aït Ahmed, qui dirige le parti depuis Lausanne, comme le prétendent ses détracteurs, ou jouit-il d’une réelle autonomie de décision ? Karim Tabou s’offusque lorsqu’on le qualifie de protégé, de novice ou de pantin. « Je peux vous assurer qu’Aït Ahmed intervient de moins en moins dans les affaires du parti, jure-t-il. Entre nous, il y a une confiance totale. » Il faut dire que les liens entre Alger et Lausanne ne sont jamais coupés. Notes d’information, rapports quotidiens, hebdomadaires ou mensuels, échanges téléphoniques, séjours réguliers en Suisse, le contact entre les deux hommes est quasi permanent. À quand la présidence du FFS ? « Je n’y pense pas en me rasant le matin, glisse-t-il. Même à 82 ans, Aït Ahmed est loin de la retraite. »

  • #2
    Ce serait le comble si un type comme ce tabou arrive à succéder à un grand homme comme Ait Ahmed ou Da Lho....
    Son interview à la chaine du makhzen 2m montre le contraire.

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    • #3
      Un héritier de Ait Ahmed ?
      Quelle insulte à la démocratie!
      J'ai écrit quelquechose pour Saadi et la Démocratie...

      Quelle honte de parler d'héritage en politique! Ça me fait penser à Chadli qui aurait prétendu que Boumédiene l'avait désigné comme successeur.

      Ets-ce que certains agissent comme si l'Algérie était une monarchie héréditaire composée de centaines de roitelets?Si c'est oui, je ne le savais pas.

      voir:
      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...=121585&page=2
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        Relaxe Chikh Avucic

        c'est une métaphore utilisée par un journaliste pour parler de la place du jeune Karim dans le SEUL et UNIQUE (malheureusement) partie d'opposition en Algérie, entouré bien sur par des mamouths du partie qui se croit à la tête du partie.


        L'Algérie est un pays où la jeunesse est la grande majorité, l'absence de cette jeunesse dans les représentations politiques ne fait que refléter la réalité politique du pays.

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        • #5
          Avucic, salut l'ami...
          Pour le RCD, tu appelles au sang neuf, ici pour le FFS, tu ne sembles pas aimer.

          Moi, je suis pour le rajeunissement des cadres des partis. Les Mamouths, qu'ils se cassent !

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          • #6
            Marié depuis plus d’un an


            je l'aime bien ce Tabou, mais entre lui et Ait ahmed il y a pas photo, peut être que c'est mieux ainsi on aura un nouveau visage du FFS
            ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

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            • #7
              Salut Sensib,
              quelle est la source de ton article?
              ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

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              • #8
                @Lamia

                Jeune Afrique - Par : Farid Alilat

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                • #9
                  Avucic, salut l'ami...
                  Pour le RCD, tu appelles au sang neuf, ici pour le FFS, tu ne sembles pas aimer.

                  Moi, je suis pour le rajeunissement des cadres des partis. Les Mamouths, qu'ils se cassent !
                  Je sais que je suis un mammouth moi même!

                  Pour Saadi, j'étais clair: depuis qu'il a créé son parti... il a toujours été à la tête... une nouvelle direction ne ferait peut être pas de tort...

                  Pour le FFS, je n'ai jamais souscrit aux idée de M. Ait Ahmed qui a toujours agi en vra zaim.
                  D'ailleurs, si je ne me trompe.... c'est Ait Ahmed qui a reconduit le mandat de Karim Tabou... est-ce qu'il y a eu des élections ? Je ne sais pas... c'est cette façon de s'éterniser dans un poste qui ne permet d'avancer en ALgérie.
                  Et c'est dans ce sens que j'élève ma faible voix contre les vieilles idées!

                  Pour Tabou, que je ne connais pas, on dit qu'il est jeune et veut innover.

                  Une chose est sure: Pour le moment il prend les ordres de Si l'houcine!
                  Dernière modification par Avucic, 08 avril 2009, 00h15.
                  L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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                  • #10
                    Avucic


                    Une chose est sure: Pour le moment il prend les ordres de Si l'houcine!
                    Peut-on savoir plus sur ces affirmations ?

                    T'as été avec eux ? t'as assister à une réunion où Karim , et Hocine y étaient ?


                    Quand même Avucic !! pas à ce point quand même !

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                    • #11
                      T'as été avec eux ? t'as assister à une réunion où Karim , et Hocine y étaient ?

                      Quand même Avucic !! pas à ce point quand même !
                      Il faut peut être me relire: J'affirme que je ne connais pas Tabou... c'est clair.
                      Quant à M. Ait Ahmed... je crois le connaître assez bien... et cela depuis 1963!
                      N'oubliez pas, ou apprenez le que c'était qui a dit plus ou moins ceci:
                      Ici, c'est moi qui décide... et je n'oublierai jamais ce jour... où je n'avais pas le choix que de réaliser qu'il ne changera jamais: Et selon moi, il n'a jamais changé....
                      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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                      • #12
                        j'aime bien la marque que laisse Tabou, voila enfin un jeune qui parle pour cette partie de la population oublié. aït ahmed c'est le passé, comme bouteflika d'ailleurs...

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                        • #13
                          Moi j'aime bien Karim Tabbou Malgré ses défauts et ses qualités, il fait parler de lui il a une certaine aura politique, nous les jeunes on n'a pas l'habitude de voir ça et on est content
                          ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

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                          • #14
                            salut à tous

                            A vous lire, je pense que M. TABOU est manipulé par M. AIT AHMED...ou bien encore que c' est le retour du ZAIM...ou bien il est l'homme de la DRS...Ou encore c'est celui du FIS " démocratiser" ( bon là j'exagère c'est vrai!)...ou encore un berbériste du Mak qui avance masqué... STOP, STOP, STOP !!!

                            Allons, allons...revenons aux choses sérieuses, on arrête les bêtises et supputations en tout genre! Il n'a connu ni la Guerre d'Algérie ni la Colonisation.
                            Eh bien c'est super !!! Il va nous donner (et encore plus à la société Algérienne!) une bonne et belle bouffée d'oxygène !
                            Mais pour être capable de créer une alternative, et proposer un autre projet politique, son parti le FFS va certainement devoir élargir sa base électorale. Rencontrer et Travailler avec les militants du RCD (et où ex RCD s'il n'implose pas !) , aux militants du PT, des associations citoyennes qui risquent de voir le jour suites aux augmentations des produits de premières consommations, aux associations féminines et féministes , à la jeunesse ...mais aussi aux Algériens de l'étranger !

                            C'est une lueur d'espoir : une Refondation...c'es un peu comme si on se retrouvait en 1988 avec un élément institutionnelle un peu plus structuré...

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                            • #15
                              Karim Tabou,
 est-il l’héritier de Hocine Aït Ahmed ?
                              Je souhaite que le mot 'héritier' soit pris dans le sens de transmission d'un combat qui garde encore toutes les raisons de son maintient que dans le sens de transmission de poste. Les postes importe peu ceux que les occupent car l'essentiel est de maintenir la cadence.
                              Tous les militants du FFS sont les héritiers de Dal-Ho.
                              Je fais de la politique.

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