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L’OAIC veut acheter 50.000 tonnes de blé meunier

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  • L’OAIC veut acheter 50.000 tonnes de blé meunier

    L’Algérie, 4ème importateur de blé dans le monde, veut assurer l’approvisionnement dans les meilleurs délais du marché national en céréales pour couvrir le manque enregistré dans de nombreuses minoteries.

    L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) recherche actuellement, dans les marchés internationaux, 50.000 tonnes de blé meunier d'origine optionnelle. Le dépôt des offres a été prévu hier, selon l’agence de presse Reuters.

    Selon des traders européens, «Alger ne précise pas les dates d'embarquement de la marchandise mais indique vouloir du blé issu de la récolte 2008». Reuters précise que l’OAIC aurait aussi acheté, la semaine dernière, une quantité non précisée de blé dur dans un appel d'offres limité seulement à certaines maisons de négoce. La quantité et le prix n'ont pas été révélés mais il se pourrait que la marchandise ait été importée du Mexique.

    Le dernier achat connu de blé tendre de l'Algérie remonte à la fin février. L'Office s'était alors procuré 300.000 tonnes d'origine également optionnelle pour des embarquements en mai et juin. Selon des estimations officieuses, l’Algérie devra importer environ 6 millions de tonnes de céréales en 2009. Les importations de céréales du pays avaient atteint un niveau record de l’ordre de 6,35 millions de tonnes pour l’année 2008 contre 4,85 millions de tonnes pour l’année 2007.

    Pour couvrir ses besoins, l’Algérie a tracé un programme spécial pour s’approvisionner par d’importantes quantités de céréales, avec ses deux qualités, à l’horizon des mois prochains pour garantir ainsi l’approvisionnement du marché et sa stabilité.

    L’Algérie demeure parmi les plus grands importateurs de blé avec ses deux qualités dans la Méditerranée, notamment après sa timide production durant l’année précédente. La France, les Etats-Unis, le Canada, l’Argentine et l’Allemagne sont les fournisseurs de l’Algérie en céréales, notamment le blé, avec ses deux qualités.

    Des prix à la baisse

    Seule bonne nouvelle pour l’Algérie, le prix des céréales est en baisse dans les marchés internationaux. Selon un dernier rapport de l’USDA (département américain de l’agriculture), les stocks mondiaux de fin de campagne pourraient remonter un peu plus que prévu et dépasser les niveaux de 2007/2008 grâce aux bonnes conditions météorologiques.

    Pour revenir à l’Algérie, les importations de céréales ont coûté 3,12 milliards de dollars en 2008, contre 1,39 milliard de dollars en 2007. L’Algérie est classée actuellement quatrième importateur mondial de blé, après l’ensemble des pays de l’Union européenne, le Brésil et l’Egypte. Les achats algériens «d’or jaune» ont largement dépassé les prévisions du Conseil international des céréales qui tablait sur des importations de l’ordre de 5,6 millions de tonnes à la fin de 2008. Cette hausse, qui grève lourdement le budget de l’Etat, est le fait de la mauvaise récolte céréalière durant la campagne 2007-2008. Affectée par la sécheresse, la production nationale en céréales n’a pas excédé 2,1 millions de tonnes, contre 4,1 millions de tonnes récoltées durant la compagne précédente.

    Ce déficit de la production nationale a été comblé par le recours impératif à l’augmentation des importations, notamment en blé, afin de répondre aux besoins du marché local estimés à plus de 8 millions de tonnes par an pour une consommation moyenne annuelle de 200 kilogrammes par habitant. Les importations devraient également permettre d’alimenter les stocks.

    Une facture de plus en plus lourde

    Outre la hausse du volume des importations, l’accroissement important des dépenses pour le blé durant la période considérée s’explique également par l’envolée des cours de «l’or jaune» qui a dépassé le cap des 1.000 dollars le quintal sur le marché mondial auquel s’ajoute le raffermissement de l’euro. D’autant que la majorité des approvisionnements du pays en cette céréale stratégique provient de l’Union européenne.

    Outre le blé, qui occupe la quasi-totalité des importations céréalières du pays, l’Algérie continue d’importer des quantités conséquentes en maïs utilisées principalement dans l’alimentation du bétail. En 2008, le volume acheté auprès des marchés mondiaux a atteint 2,14 millions de tonnes pour 655 millions de dollars, contre 2,28 millions de tonnes pour 517 millions de dollars 2007.

    La facture céréalière globale de l’Algérie avait clôturé l’année 2008 avec 3,96 milliards de dollars, contre 1,97 milliard de dollars en 2007, soit une hausse de plus de 100,6%. Ce montant représente 51,42% des importations globales du pays en produits alimentaires dont le montant a dépassé 7,7 milliards de dollars l’année dernière.

    Le Financier
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