Pérou : l'ancien président Fujimori a été condamné à 25 ans de prison pour violations des droits de l'homme
LEMONDE.FR avec AFP | 07.04.09 | 17h15 • Mis à jour le 07.04.09 | 20h05
Le tribunal de Lima a condamné, mardi 7 avril, l'ancien président péruvien Alberto Fujimori à 25 ans de prison pour violations des droits de l'homme pendant sa présidence, de 1990 à 2000. Les charges ont été prouvées "au-delà de tout doute raisonnable, pour cette raison le jugement est condamnatoire", a déclaré le juge Cesar san Martin au début de l'énoncé du jugement, qui devait durer plusieurs heures.
L'accusation avait requis trente ans de prison, la défense avait réclamé l'acquittement pur et simple. M. Fujimori, 70 ans, était jugé pour son rôle d'instigateur présumé dans deux massacres de civils qui ont fait 15 morts en 1991 et 10 morts en 1992, perpétrés par un "escadron de la mort" dans le cadre de la guerre sans pitié et des opérations occultes menées alors par l'Etat contre les guérillas d'extrême gauche. Il était aussi jugé pour les séquestrations d'un journaliste et d'un entrepreneur à la même époque.
Un imposant dispositif de deux mille policiers était déployé aux abords de la direction des opérations spéciales de la police, dans l'est de la capitale, où s'est déroulé depuis fin 2007 le procès de l'ancien homme fort du pays. Huit mille autres ont été placés en état d'alerte jusqu'à mercredi. Quelques centaines de partisans d'Alberto Fujimori étaient rassemblés non loin du lieu du procès, à l'appel de sa fille, Keiko, une députée qui pourrait se présenter à l'élection présidentielle en 2011. Dénonçant un procès "politique", elle avait appelé à manifester en cas de condamnation de son père. Dans le même secteur, des militants des droits de l'homme et des familles des victimes des "escadrons de la mort" sous la présidence d'Alberto Fujimori s'étaient également rassemblés. L'ancien président a annoncé qu'il ferait appel de sa condamnation.
LEMONDE.FR avec AFP | 07.04.09 | 17h15 • Mis à jour le 07.04.09 | 20h05
Le tribunal de Lima a condamné, mardi 7 avril, l'ancien président péruvien Alberto Fujimori à 25 ans de prison pour violations des droits de l'homme pendant sa présidence, de 1990 à 2000. Les charges ont été prouvées "au-delà de tout doute raisonnable, pour cette raison le jugement est condamnatoire", a déclaré le juge Cesar san Martin au début de l'énoncé du jugement, qui devait durer plusieurs heures.
L'accusation avait requis trente ans de prison, la défense avait réclamé l'acquittement pur et simple. M. Fujimori, 70 ans, était jugé pour son rôle d'instigateur présumé dans deux massacres de civils qui ont fait 15 morts en 1991 et 10 morts en 1992, perpétrés par un "escadron de la mort" dans le cadre de la guerre sans pitié et des opérations occultes menées alors par l'Etat contre les guérillas d'extrême gauche. Il était aussi jugé pour les séquestrations d'un journaliste et d'un entrepreneur à la même époque.
Un imposant dispositif de deux mille policiers était déployé aux abords de la direction des opérations spéciales de la police, dans l'est de la capitale, où s'est déroulé depuis fin 2007 le procès de l'ancien homme fort du pays. Huit mille autres ont été placés en état d'alerte jusqu'à mercredi. Quelques centaines de partisans d'Alberto Fujimori étaient rassemblés non loin du lieu du procès, à l'appel de sa fille, Keiko, une députée qui pourrait se présenter à l'élection présidentielle en 2011. Dénonçant un procès "politique", elle avait appelé à manifester en cas de condamnation de son père. Dans le même secteur, des militants des droits de l'homme et des familles des victimes des "escadrons de la mort" sous la présidence d'Alberto Fujimori s'étaient également rassemblés. L'ancien président a annoncé qu'il ferait appel de sa condamnation.