Maghreb : Le Maroc reste plus attractif que la Tunisie
Bien que la relation tuniso-marocaine reste une référence au Maghreb, il existe également un phénomène de concurrence entre les deux pays où le Tourisme, industrie, services, offshoring, agroalimentaire... sont les principaux secteurs compétitifs. L’absence de complémentarité est-elle à l’origine des télescopages en Europe ?La course à l’attractivité entre le Maroc et la Tunisie ne date pas d’hier. la Tunisie et le Maroc se livrent à une concurrence acharnée dans leurs exportations, particulièrement vers l’Europe. Selon une étude récente du Cabinet Roland Berger, les 15 premiers produits exportés par le Maroc vers l’UE sont généralement en concurrence directe avec les pays des Accords Quadra et de la Tunisie particulièrement. Ce qui revient à dire que les difficultés liées à l’absence de complémentarité entre les économies marocaine et tunisienne sont nombreuses. D’où les différents télescopages à l’export.
Ceci étant, le tourisme est assurément le secteur où les deux destinations sont les plus compétitives dans la région. Mais l’on ne peut, selon les professionnels du tourisme, parler de concurrence entre les deux pays. Et pour cause, le positionnement n’est pas le même. Autant la Tunisie cible un tourisme balnéaire de masse, à bas coûts et donc moins générateur de recettes, autant le Maroc développe un produit plutôt diversifié qui oscille entre le moyen et haut de gamme. Une offre avec plus de valeur ajoutée et donc plus rentable. En témoignent les recettes touristiques enregistrées en 2008.
Si la Tunisie a réalisé 2,7 milliards de dollars de recettes l’an passé, le Maroc a fait presque le double (soit 5 milliards de dollars). Par ailleurs, la Tunisie a accueilli près de 6,7 millions de touristes l’an passé contre 8 millions pour le Royaume.
Sur un autre registre, la Tunisie a connu une grande progression d’exportations de ses produits vers le Maroc en 2007 (221,2 millions de dinars tunisiens, presque 1,3 milliard de DH), soit une augmentation de 55% par rapport à 2006. En revanche, le Maroc n’a exporté en 2007 que seulement 100 millions de DT (environ 6 millions de DH), avec une faible progression de 2,7% par rapport à 2006.
Selon des observateurs, le Maroc reste plus attractif que la Tunisie en raison de «son marché intérieur plus développé et qui compte plus de 30 millions de consommateurs». Quant au marché intérieur tunisien, il compte à peine quelque 10 millions de consommateurs -soit 3 fois moins que le Maroc-. Côté IDE, le Maroc reste mieux loti que la Tunisie. En 2007, le Royaume a pu drainer 2,8 milliards d’euros en investissements directs étrangers contre seulement 1,2 milliard pour la Tunisie.
Reste que dans toute cette bataille, c’est plus le marché européen qui donne de l’élan aux deux pays du Maghreb.
Sur le plan de la politique économique, l’on relève une forte similitude entre les deux pays. Ils appliquent pratiquement les mêmes grandes lignes dans la prospection des marchés, les foires et salons et dans la chasse aux investissements. La signature d’accords de libre-échange tous azimuts, la création de zones franches, le positionnement sur l’offshoring, le textile-habillement, le tourisme, les équipements automobiles (câblage, pièces de rechange, plastique...). A tel point que toute initiative, prise par l’un des deux pays, est systématiquement «calquée» ou reconduite par l’autre.
Globalement, selon les critères de choix des investisseurs et de la vision des institutions internationales, la somme des indicateurs reste légèrement favorable à la Tunisie. En revanche, le Maroc se développe rapidement et arrive même à dépasser la Tunisie dans plusieurs domaines, dont le tourisme et les TIC notamment.
TunisieAffaires
Bien que la relation tuniso-marocaine reste une référence au Maghreb, il existe également un phénomène de concurrence entre les deux pays où le Tourisme, industrie, services, offshoring, agroalimentaire... sont les principaux secteurs compétitifs. L’absence de complémentarité est-elle à l’origine des télescopages en Europe ?La course à l’attractivité entre le Maroc et la Tunisie ne date pas d’hier. la Tunisie et le Maroc se livrent à une concurrence acharnée dans leurs exportations, particulièrement vers l’Europe. Selon une étude récente du Cabinet Roland Berger, les 15 premiers produits exportés par le Maroc vers l’UE sont généralement en concurrence directe avec les pays des Accords Quadra et de la Tunisie particulièrement. Ce qui revient à dire que les difficultés liées à l’absence de complémentarité entre les économies marocaine et tunisienne sont nombreuses. D’où les différents télescopages à l’export.
Ceci étant, le tourisme est assurément le secteur où les deux destinations sont les plus compétitives dans la région. Mais l’on ne peut, selon les professionnels du tourisme, parler de concurrence entre les deux pays. Et pour cause, le positionnement n’est pas le même. Autant la Tunisie cible un tourisme balnéaire de masse, à bas coûts et donc moins générateur de recettes, autant le Maroc développe un produit plutôt diversifié qui oscille entre le moyen et haut de gamme. Une offre avec plus de valeur ajoutée et donc plus rentable. En témoignent les recettes touristiques enregistrées en 2008.
Si la Tunisie a réalisé 2,7 milliards de dollars de recettes l’an passé, le Maroc a fait presque le double (soit 5 milliards de dollars). Par ailleurs, la Tunisie a accueilli près de 6,7 millions de touristes l’an passé contre 8 millions pour le Royaume.
Sur un autre registre, la Tunisie a connu une grande progression d’exportations de ses produits vers le Maroc en 2007 (221,2 millions de dinars tunisiens, presque 1,3 milliard de DH), soit une augmentation de 55% par rapport à 2006. En revanche, le Maroc n’a exporté en 2007 que seulement 100 millions de DT (environ 6 millions de DH), avec une faible progression de 2,7% par rapport à 2006.
Selon des observateurs, le Maroc reste plus attractif que la Tunisie en raison de «son marché intérieur plus développé et qui compte plus de 30 millions de consommateurs». Quant au marché intérieur tunisien, il compte à peine quelque 10 millions de consommateurs -soit 3 fois moins que le Maroc-. Côté IDE, le Maroc reste mieux loti que la Tunisie. En 2007, le Royaume a pu drainer 2,8 milliards d’euros en investissements directs étrangers contre seulement 1,2 milliard pour la Tunisie.
Reste que dans toute cette bataille, c’est plus le marché européen qui donne de l’élan aux deux pays du Maghreb.
Sur le plan de la politique économique, l’on relève une forte similitude entre les deux pays. Ils appliquent pratiquement les mêmes grandes lignes dans la prospection des marchés, les foires et salons et dans la chasse aux investissements. La signature d’accords de libre-échange tous azimuts, la création de zones franches, le positionnement sur l’offshoring, le textile-habillement, le tourisme, les équipements automobiles (câblage, pièces de rechange, plastique...). A tel point que toute initiative, prise par l’un des deux pays, est systématiquement «calquée» ou reconduite par l’autre.
Globalement, selon les critères de choix des investisseurs et de la vision des institutions internationales, la somme des indicateurs reste légèrement favorable à la Tunisie. En revanche, le Maroc se développe rapidement et arrive même à dépasser la Tunisie dans plusieurs domaines, dont le tourisme et les TIC notamment.
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