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Les chiffres clés de la crise immobilière en France

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  • Les chiffres clés de la crise immobilière en France

    Les Notaires constatent enfin la baisse des prix de l'immobilier après la chute spectaculaire du nombre des transactions. La Fnaim reconnaît que les prix étaient peut-être trop élevés. Ce qu'il faut retenir d'une journée riche en statistiques...
    - 37,5 % :

    C'est la baisse du nombre des transactions sur des logements anciens en janvier et février 2009 par rapport à la même période l'an dernier, selon les Notaires de France. Le chiffre le plus spectaculaire de la crise immobilière en France. Pour l'ensemble de l'année 2008, le repli avait été de 17% à 667.000 transactions.

    « Ce coup de tonnerre sur les ventes est exceptionnel et jamais observé en France », souligne Pierre Bazaille, notaire et président de l'Institut notarial de l'immobilier. Pour lui, cette chute est « la traduction de la tétanisation des acheteurs à partir de septembre ». Les agents immobiliers de la Fnaim évoquent quant à eux le chiffre de - 30% pendant les trois premiers mois de 2009. Notaires et agents immobiliers s'attendent toutefois à une stabilisation des transactions cette année.
    -9,8%

    Les prix des logements anciens ont chuté de près de 10% au premier trimestre sur un an, selon la Fnaim. Autrement dit, une accélération après la baisse de 2,5% enregistrée en 2008, selon la Fnaim, la première depuis une dizaine d'années. « Les vendeurs ont accepté de proposer leur bien à un prix inférieur à celui fixé initialement », a expliqué René Pallincourt, le président de la Fnaim. Le mouvement n'est aujourd'hui contesté par personne... ce qui n'a pas toujours été le cas. Les Notaires indiquent ainsi avoir observé pour la première fois un recul des prix de 2,5% au quatrième trimestre de l'année dernière ( soit une hausse de 1,3% sur l'ensemble de l'année 2008). Mais comme les agents immobiliers, ils envisagent la possibilité d'une baisse de 10% en 2009... sans risquer de pronostic au delà.
    +148%

    C'est la hausse des prix de l'immobilier ancien entre 1997 et 2007. Une flambée jugée désormais excessive y compris à la Fnaim, qui ne peut déboucher que sur une baisse des prix. Reste à savoir jusqu'où ira la correction. « Les prix sont montés trop haut », a ainsi reconnu René Pallincourt. Plusieurs économistes n'avaient pas attendu pour diagnostiquer la création d'une bulle immobilière.

    "Ce reflux des prix est une bonne nouvelle tant les envolées des dernières années avaient déconnecté le marché immobilier de la réalité économique", estime ainsi Alexandre Mirlicourtois, directeur des prévisions au cabinet XerFi. Si la prix de la pierre ont bondi de près de 150% en 10 ans, les revenus des ménages, eux, "ne s'élevaient que de 51,3% tandis que l'inflation restait bloquée à 16,7%" sur la même période.

    Mais le faible taux d'endettement des Français, le nombre peu élevé de propriétaires (57% contre 67% dans la zone euro) et la pression démographique (1 million de ménages en plus entre 2010 et 2015) "devraient être assez puissants pour stopper, puis renverser le cycle baissier à partir de 2010", relève aussi M. Milicourtois.
    5 mois

    La durée moyenne pour conclure une vente est passé de trois mois à cinq mois en un an selon la Fnaim. Les acheteurs, moins nombreux, prennent le temps de négocier les prix.
    19%

    Près d'une promesse (ou compromis) de vente sur cinq n'a pas pu aboutir à cause d'un abandon in extremis du projet d'acquisition. "Un chiffre nouveau et inquiétant", juge la FNAIM. S'y ajoute 16% des ventes mises en échec à cause d'un refus de crédit. Au total, plus d'une vente sur trois ne peut aller au bout.
    34%

    C'est la part des primo-accédants parmi les candidats acquéreurs, selon la Fnaim. Il sont considérés par les Notaires comme la catégorie clé capable de faire redémarrer le marché. Problème, c'est celle qui a le moins de moyens. La Fnaim se félicitait quant à elle de la hausse de la proportion des "investisseurs et des acquéreurs de résidences secondaires" qui représentent 23% des candidats à l'acquisition. Un retour à la pierre des investisseurs qu'elle explique par la chute des marchés financiers.
    68 points de base

    Le taux d'intérêt moyen des crédits immobiliers est passé de 5,1% en novembre 2008 à 4,4% en mars 2009. C'est le plus bas niveau depuis août 2007. Ce taux devrait continuer à baisser dans le courant de l'année, permettant de resolvabiliser des emprunteurs auprès des banques. Selon la Fnaim, "les impacts d'une baisse de 10% des prix et d'une baisse de plus de 60 points de base des taux d'intérêts permettent d'alléger le taux d'effort des ménages (la part du revenu consacrée au remboursement d'un emprunt immobilier, ndlr) de l'ordre de 5 points . Ainsi, un dossier de prêt refusé au 1er trimestre 2008 au motif d'un taux d'effort trop élevé, soit 35%, serait aujourd'hui accepté"
    15 à 22.000 emplois

    Le secteur de la transaction immobilière (150.000 propriétaires d'agences, gérants, VRP, salariés, agents commerciaux...) pourrait perdre plus de 11% de ses effectifs en 2009, a indiqué mardi la FNAIM. Les départs volontaires seraient cependant très majoritaires, affirme toutefois la Fédération, la crise se traduisant par une baisse des rémunérations à la commission et la sortie d'un secteur jugé moins attractif. Par ailleurs, la crise n'aurait pas d'impact sensible sur le nombre d'agences dans le réseau FNAIM: 406 fermetures ont été enregistrées en 2008, soit 34 de moins qu'en 2007, sur un total de quelque 13.000.

    source : l'Expansion
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