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L’Algérie au Festival du Monde arabe de Montréal

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  • L’Algérie au Festival du Monde arabe de Montréal

    Le Festival du Monde Arabe de Montréal est le seul événement en Amérique du Nord qui présente la culture arabe sous toutes ses facettes musique, chant, cinéma, danse, théâtre, littérature et expositions.Le programme est fabuleux et durera jusqu'au 13 Novembre..

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    La 6ème édition du Festival du Monde arabe (FMA) de Montréal s’est ouverte vendredi dernier sous le thème du «Harem». Musique, chant, cinéma, danse, théâtre, littérature et expositions sont au menu de cette manifestation qui se déroule jusqu’au 13 novembre prochain. 17 soirées qui se déclineront en plus de 70 événements sont au programme du FMA, le seul événement en Amérique du Nord qui présente la culture arabe sous toutes ses facettes.
    L’Algérie invitée pour la deuxième fois à présenter aux Montréalais quelques échantillons de sa culture, sera présente à cette 6ème édition du FMA avec des productions dans différents domaines des arts, dont la musique et le cinéma. Pour la danse, la culture algérienne a choisi de donner, au théâtre Corona, un spectacle de danse et musique du Hoggar avec la troupe Takouba (nom de l’épée des Touareg) qui a su éblouir les spectateurs avec une danse guerrière sur une musique bien rythmée.

    En musique, la grosse part ira au raï. En vedette, chaba Zahouania. Elle sera accompagnée des musiciens de Raïna raï de Sidi Bel Abbès et de l’ONB (Orchestre national de Barbès), une première, pour une soirée explosive qui laissera certainement des traces chez ceux qui y assisteront.

    La nouvelle vague de raï sera représentée par cheb Fayçal qui a fait ses premiers pas dans les cabarets d’Oran avant d’aller en Europe, puis au Maroc, où il est resté trois ans, et en Tunisie pour finir au Canada où il s’est imposé grâce surtout à sa voix au timbre clair. Ce chanteur désormais montréalais reprendra les plus grands succès du raï par les femmes (chikhate). Cheb Fayçal sera accompagné de Ada aux percussions, Harfi Samir au piano et Abdel Djabar au violon.

    Dans un autre registre, le duo Naziha Azzouz, une chanteuse algérienne, et Adel Salameh, un luthiste palestinien, «proposent, selon le FMA, une réalisation à la fois rigoureuse et colorée» inspirée des différentes traditions musicales médiévales.

    Le festival offrira à son public un autre «voyage empreint de sensualité, d’émotions et de mystère qui se veut un prétexte pour sortir des sentiers battus» avec la révélation de la chanson mixte qu’est Lynda Thalie, présentée comme «le reflet de la nouvelle réalité québécoise telle qu’elle est véritablement».

    La Montréalaise d’origine algérienne présentera une approche unique où «les influences occidentales se laissent délicieusement envelopper d’une magie orientale omniprésente». Sa musique, comme elle aime le dire, est «la fusion entre le miel de l’Algérie et le sirop d’érable du Canada».

    Au volet cinéma, le cycle a été ouvert hier avec une séance exceptionnelle consacrée à la projection de la Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (1965). Cette projection sera suivie d’un débat en présence de la moudjahida Zohra Drif Bitat, survivante de cette bataille historique et de Yacef Saadi, ancien chef politique du Front de libération nationale pour la zone d’Alger, qui joue son propre rôle dans le film.

    Le cycle cinéma se poursuivra avec notamment la Nouba des femmes du mont Chenoua d’Assia Djebar (1977), Premier pas de Mohamed Bouamari (1979), Vent de sable de Mohamed Lakhdar-Hamina (1982), Sahara Blues de Rabah Bouberras (1990), Femmes d’Alger dans leur appartement de Kamal Dehane (Doc., 1992) et l’Été de Dehbia de Chloé Hunzinger (Doc. 2002) dans lequel Dehbia, 41 ans, d’un père kabyle élevé par les Pères Blancs, veut faire entendre sa voix en revendiquant sa double culture, française et maghrébine, et sa double religion musulmane et catholique. Il est aussi prévu la projection de Saharian Odyssey (Odyssée saharienne, Doc. 2004), de l’anthropologue et réalisateur Jeremy Keenan qui est parti dans le Tassili n’Ajjer où il a filmé des vestiges de l’art pariétal comptant plus d’un million de signes, figures,symboles et idéogrammes, cible privilégiée des pilleurs d’antiquités que l’anthropologue n’a cessé de combattre et de dénoncer.

    On pourra également voir au volet Cinéma du 6ème FMA qui propose quelque vingt films éclairant chacun à sa façon la relation de nos sociétés aux femmes, les Yeux secs de Narjiss Nejjar (Maroc, 2003), Mooladé d’Ousmane Sembène (Sénégal, 2004), Attente de Rashid Masharawi (Palestine, 2005), Écrivains des frontières de Samir Abdallah et José Reynès (Doc. 2003) ou encore À la gauche du père (Brésil, 2001) de Luiz Fernando Carvalho, en présence du réalisateur.

    Le festival envisage également de réunir pour son «Salon de la culture», des femmes écrivains du Maghreb, du Liban, de France, et des Canadiennes d’origine arabe pour croiser leurs «regards d’auteurs au féminin». Deux soirées/conférences sont aussi au programme du «colloque annuel» dont le thème est «femmes d’Orient, femmes d’Occident, mythes et réalités».
    L’objectif étant de débattre des perspectives de «cette interrogation sur l’identité, les stéréotypes, le pouvoir, la paix ou le désir».

    En final, cette édition 2005 du FMA a choisi pour sa clôture de rendre hommage aux trois légendes de la chanson arabe : Oum Kalsoum, Faïrouz et Ismahan. Dans une création de Ghadi Rahbani, les plus belles voix du Liban chantant l’amour que sont les sœurs Tomb (Amal, Aïda et Fadia) qui accueilleront à leurs côtés Soumaya Baalbaki et Rima Khcheich, entrée dans la cour des grands par la puissance de sa voix, pour recomposer les œuvres immortelles des trois grandes divas. Les cinq voix féminines seront entourées d’un orchestre regroupant des musiciens du Liban et du Québec qui sera dirigé par Katia Makdissi-Warren.

    Source: La Tribune
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