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Plan Azur | Mediterrania Saïdia est sur orbite

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  • Plan Azur | Mediterrania Saïdia est sur orbite

    Enfin, la première station du plan azur, celle de Saïdia, sera opérationnelle en juin prochain. Les objectifs de la vision 2010 sont en passe de se concrétiser. La conjoncture mondiale nécessite toutefois beaucoup plus d’agressivité en termes de stratégie promotionnelle de la destination.

    Une ambiance de soirée branchée, tendance techno-house. Le ton est donné. Un grand happening qui donne au projet Mediterrania Saïdia toute sa dimension festive et de loisirs, que l’environnement authentique de l’Oriental rehaussera. Ces lignes de prose s’imposaient. Car finalement, la première station du plan Azur verra ou soyons pragmatique, voit le jour. Le mois de lancement est également fixé, c’est pour juin prochain. «Six années de travail et beaucoup de péripéties et grâce aux efforts d’Anas Sefrioui», témoigne Mohamed Boussaïd, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Et bien oui, c’est un groupe marocain, en l’occurrence Addoha, qui sauve la station de Saïdia, Mediterrania Saïdia. Le témoignage du wali de la région, Mohamed Brahimi, va également dans ce sens. «Addoha a pris le train en marche et l’a bien pris, malgré les difficultés», a-t-il tenu à souligner...

    Trois marchés prioritaires

    Certes, une initiative a été prise dans ce sens, auprès des tours opérateurs russes. En effet, les marchés russe, espagnol et italien ont été identifiés comme les trois marchés prioritaires du moment. Par ailleurs, il faut mentionner la rallonge de 50 millions de DH contenue dans la loi de finances pour cette année, destinée aux caisses de l’Office du tourisme, à laquelle il faut rajouter les 500 millions de DH prévus initialement. A titre comparatif, un tel budget n’est alloué par les Tunisiens qu’au seul marché allemand. L’Egypte en fait de même pour un seul marché émetteur. Les choses ne paraissent pas gagnées d’avance. Mais l’espoir est incarné par les grands noms de l’hôtellerie qui s’associent au projet. La commercialisation de leurs nuitées est un mécanisme plutôt rodé, puisqu’il s’établit sur la base de partenariats avec des tours opérateurs de renom. C’est ainsi qu’Iberostar, avec son hôtel 4 étoiles, d’une capacité de 970 lits, profitera notamment de sa convention avec Thomas Cook. Un récent investisseur est aussi de la partie, le groupe Atlas Voyages. Un investissement de l’ordre de 230 millions de DH portant sur la réalisation d’un «village de vacances», doté d’une capacité d’hébergement de 350 chambres. Les travaux démarrent cette année et selon Othmane Chérif Alami, PDG du groupe : « il sera mis en exploitation au plus tard en mai 2012 et sera commercialisé en exclusivité auprès du tour opérateur français Marmara». Pour l’heure, la station proposera cet été une capacité d’hébergement, notamment hôtelière, de 4.000 lits ; et ce à travers les deux hôtels Barcelo 4 et 5 étoiles. A eux deux, ils totalisent près de la moitié de ce chiffre. Quant aux résidences, elles s’étendront sur une superficie de 700.000 m2 et compteront 3.000 logements, répartis entre 300 villas et 2.700 appartements. Ces résidences semblent être des produits d’appel. Rio Ferdinand, le footballeur anglais, est devenu propriétaire d’une villa dans l’un des complexes du site. Une stratégie tournée vers les VIP et les stars qui portera certainement ses fruits.

    Anas Sefroui joue la carte de la com’

    La sortie médiatique d’Anas Sefroui, mardi dernier, sous couvert d’annonce du chiffre d’affaires, était plutôt une opération qui visait à taire les rumeurs sur l’état des finances du groupe Addoha.
    Interrogé sur l’opportunité de tenir un point de presse qui, en termes de résultats, ne porte que sur le chiffre d’affaires, le staff a donné une réponse qui ne laisse place à aucune équivoque. Hassan Ben Bachir, conseiller à la présidence, a pris les choses en main : «aucune demande de financement n’a été introduite en 2008 et n’a par conséquent encore moins essuyé de rejet. Nous n’avons pas d’impayés par rapport aux échéances des crédits bancaires. Cette rumeur est née du fait que nous avons pris d’une manière brutale la décision de modifier les conditions de règlement de nos fournisseurs. Nous étions d’ailleurs encore les seuls à les payer cash. Nous avons alors décidé de faire comme les autres promoteurs immobiliers et de régler nos fournisseurs par effets de commerce à 60 jours». Aussi, sur le plan des résultats, seul le chiffre d’affaires consolidé a été communiqué, dont la progression par rapport aux prévisions d’octobre dernier a été particulièrement soulignée. C’est ainsi que ce sont 4,7 milliards de DH qui ont été enregistrés, soit une augmentation de 57,5% par rapport à l’année 2007. Toutefois, une précision de taille. Ce résultat a été calculé sur la base des normes comptables marocaines. Et une rumeur supplémentaire balayée. En effet, nombreux sont ceux qui ont insinué qu’Addoha s’alignerait sur les normes IFRS, utilisées par la grande majorité des sociétés immobilières à travers le monde. « On s’interroge sur l’opportunité de l’application de ces normes », reconnaît à ce propos Anas Sefrioui.

    Alors pour les autres résultats, il faudra encore attendre. Le financier du groupe a précisé être « en train d’arrêter les comptes¸ mais nous n’avons pas voulu attendre pour communiquer sur le chiffre d’affaires » ; et d’ajouter, « c’est d’autant plus difficile que nous avons une multitude de produits et de programmes ».

    La dégringolade du cours du titre Addoha et le pronostic formulé par certains observateurs fixant le prix à 50 DH n’inquiètent pas outre mesure le groupe. Et les explications n’ont pas tardé : « les investisseurs qui se sont retirés sont des étrangers qui, dès le déclenchement de la crise à l’international, ont récupéré leurs fonds aussi bien au Maroc que dans les autres pays, notamment en Egypte et au Maghreb. Et qui attendent que les choses se calment pour revenir». D’autres éléments ont été relevés : une réserve foncière qui s’élève à 5.754 hectares (comptant le rachat des filiales Citaf et Optim immobilier), répondant aux besoins du groupe jusqu’en 2017 et un chiffre d’affaires sécurisé par le stock des compromis de vente, qui se monte à 8,3 milliards de DH. Quant à l’introduction en bourse de Fadesa, elle n’est pas d’actualité, même si le top management ne manque pas d’avancer ironiquement que la société mère n’y verrait pas d’inconvénient. Le PDG d’Addoha a confié également que «le business plan de sauvetage de Fadesa, la maison-mère, est tributaire de l’opération Maroc». Le succès de la station de Saïdia sera certainement déterminant.
    Imane Azmi / Challenge Hebdo
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