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C'est une défaite cinglante pour Tony Blair qui voulait faire voter un prolongement de la garde à vue des présumés terroristes de 14 a 90 jours. Le vote tenait à coeur de Tony Blair et de son gouvernement d'ailleurs Gordon Brown et Jack Straw qui devaient effectuer une tournée en Israel et en Russie ont été rappelé d'urgence etant donné que le vote par procuration n'est pas possible. Chaque voix était cruciale. Or les députés réunis à la Chambre des Communes ont dit non .
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C'est une défaite carrée, sans appel et la première depuis son arrivée au pouvoir en 1997 : le Premier ministre britannique n'est pas parvenu hier à obtenir le soutien des députés britanniques sur la plus controversée des dispositions de son projet de loi anti-terroriste : l'allongement de 14 jours à 90 jours de la garde à vue des suspects d'actes terroristes, avant leur inculpation par un juge. Des pouvoirs réclamés avec ardeur par la police. Le non l'a emporté par 322 voix, contre 291 au oui.
Un vote qui signifie que pour la première fois la rebellion dans les rangs travaillistes n'a pu être contrôlée.
Tony Blair avait pourtant déployé toutes les armes pour gagner. En Grande-Bretagne, on ne vote pas par procuration. Face à la gravité de l'enjeu, le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown et le ministre des Affaires étrangères Jack Straw ont été priés de rentrer de toute urgence à Londres pour voter, le premier alors qu'il venait à peine d'arriver en Israël, le second alors qu'il était à Moscou. Une mise en scène, qui contribuait à mettre la pression sur les députés récalcitrants du Labour.
Hier, Tony Blair lors de la traditionnelle séance de questions à la Chambre des Communes, a chauffé l'ambiance, en insistant sur le fait que deux tentatives d'attentats terroristes ont été déjouées après l'explosion des quatre bombes du 7 juillet dans le métro et un bus londonien. S'emmêlant dans le calendrier, il a même soutenu que le week-end dernier, de nouvelles arrestations avaient eu lieu, dans le cadre d'une opération anti-terroriste, débouchant sur la saisie de 750 gigaoctets de données informatiques : opération dont Scotland Yard n'a pas entendu parler, mais le propos était de prouver que la police a besoin de temps pour accumuler des preuves et éplucher des ordinateurs. Le Premier ministre britannique s'est aussi dit prêt à encaisser une défaite : «Parfois, il vaut mieux perdre en faisant ce qui est bien plutôt que de gagner en faisant ce qui est mal».
Mise en scène, dramatisation, et pression sur les rangs adverses : le Premier ministre a aussi fait appel hier au sens des responsabilités des Tories. Mais les conservateurs, dans un jeu purement politique, avaient décidé de se poser en hérauts des libertés publiques, réclamant une garde à vue de 28 jours au maximum, comme l'ont fait les Libéraux-Démocrates. De fait, c'est cette durée qui a été adoptée hier par une majorité de 323 voix.
Le résultat est net : l'autorité politique de Blair est en question.
Ce vote annonce des temps difficiles pour Downing Street. Depuis sa réelection en mai, le patron du New Labour ne dispose plus que de 66 sièges de majorité. Il va lui falloir désormais conjuguer avec une certaine dose d'instabilité dans ses propres rangs, alors que d'autres projets controversés, notamment sur l'éducation sont en gestation.
Anti-terrorisme : Blair recalé aux Communes
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C'est une défaite carrée, sans appel et la première depuis son arrivée au pouvoir en 1997 : le Premier ministre britannique n'est pas parvenu hier à obtenir le soutien des députés britanniques sur la plus controversée des dispositions de son projet de loi anti-terroriste : l'allongement de 14 jours à 90 jours de la garde à vue des suspects d'actes terroristes, avant leur inculpation par un juge. Des pouvoirs réclamés avec ardeur par la police. Le non l'a emporté par 322 voix, contre 291 au oui.
Un vote qui signifie que pour la première fois la rebellion dans les rangs travaillistes n'a pu être contrôlée.
Tony Blair avait pourtant déployé toutes les armes pour gagner. En Grande-Bretagne, on ne vote pas par procuration. Face à la gravité de l'enjeu, le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown et le ministre des Affaires étrangères Jack Straw ont été priés de rentrer de toute urgence à Londres pour voter, le premier alors qu'il venait à peine d'arriver en Israël, le second alors qu'il était à Moscou. Une mise en scène, qui contribuait à mettre la pression sur les députés récalcitrants du Labour.
Hier, Tony Blair lors de la traditionnelle séance de questions à la Chambre des Communes, a chauffé l'ambiance, en insistant sur le fait que deux tentatives d'attentats terroristes ont été déjouées après l'explosion des quatre bombes du 7 juillet dans le métro et un bus londonien. S'emmêlant dans le calendrier, il a même soutenu que le week-end dernier, de nouvelles arrestations avaient eu lieu, dans le cadre d'une opération anti-terroriste, débouchant sur la saisie de 750 gigaoctets de données informatiques : opération dont Scotland Yard n'a pas entendu parler, mais le propos était de prouver que la police a besoin de temps pour accumuler des preuves et éplucher des ordinateurs. Le Premier ministre britannique s'est aussi dit prêt à encaisser une défaite : «Parfois, il vaut mieux perdre en faisant ce qui est bien plutôt que de gagner en faisant ce qui est mal».
Mise en scène, dramatisation, et pression sur les rangs adverses : le Premier ministre a aussi fait appel hier au sens des responsabilités des Tories. Mais les conservateurs, dans un jeu purement politique, avaient décidé de se poser en hérauts des libertés publiques, réclamant une garde à vue de 28 jours au maximum, comme l'ont fait les Libéraux-Démocrates. De fait, c'est cette durée qui a été adoptée hier par une majorité de 323 voix.
Le résultat est net : l'autorité politique de Blair est en question.
Ce vote annonce des temps difficiles pour Downing Street. Depuis sa réelection en mai, le patron du New Labour ne dispose plus que de 66 sièges de majorité. Il va lui falloir désormais conjuguer avec une certaine dose d'instabilité dans ses propres rangs, alors que d'autres projets controversés, notamment sur l'éducation sont en gestation.
Anti-terrorisme : Blair recalé aux Communes
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