J'ai hate

[AigleNoir]

J'ai hate
De fouler des pieds
Tous ces endroits hantés
Où ton Ombre avait plané
Aimée, adulée, vénérée
Choyée, gâtée, dorlotée
Pour ton bien-être, pour ta piété
Dans l'ultime félicité

J'ai hate
De renifler
Dans ce lieu commun et discret
Ton odeur immaculée
Ton regard étoilé
Ton sourire ensoleillé
Ta galaxie, ta voie lactée

J'ai hate
D'arpenter
Les ruelles que tu as empruntées
Ta main dans la sienne abandonnée
Choisie, élue, tant attendue
Insoussiante, nonchalante, entretenue
Sereine, offerte et en confiance
Blottie dans ses bras, bercée par ses romances

J'ai hate
De parler
À tous les témoins du passé
À l'arbre, aux bancs, aux portes fermées
Aux lettres, aux livres, aux mots tissés
Qui renferment dans leur sein muet
Le doux, le tendre, le merveilleux secret
Du projet d'union sacrée
Tant recherchée, enfin trouvée
Mais, prématurememnt avortée

J'ai hate
d'infiltrer
La forteresse de tes pensées
Tes confidences à l'oreiller
Tes songes et tes rêves éveillés
L'aube de tes vingt-années
Le volcan de tes nuits d'été
Ton premier soupir, ton premier baiser
Ton premier amour et aussi ton dernier....


Aigle
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"On n'est vivant que lorsqu'on aime." Malek Haddad

[absente]

Déroutant...Troublant même, comme je me retrouve et à chaque fois dans tes écrits
Tu me racontes...


Que je sois endormie
Que je sois éveillé
Ce serait la première si je me trompais
Moi qui tisse les mots de nuits
De vecu, et d'espoir qui luit

C'est étonnant que tes trouvailles
Sèment la zizanie dans ma cervelle
Ces indices, ces détails
Il n y a pourtant qu'un seul gouvernail
Une seule route ditée par mes rails
Comment as-tu réalisé ce travail?

Tu as raison, j ai été trop aimé
Trop adorée au point de vouloir m'accaparer
D'éloges me parer
Mais rien de tout cela ne n'avait suffi
Rien, car,elle n'a jamais voulu écouter
Ce retour, que tous attendaient

Tu as hâte, lui aussi...
D'approcher cette créature
Improbable, incertaine
Hâte de se jeter en aventure
Accéder à sa fontaine
Elle... aussi, je te rassure
Ce n'est qu'une question de semaines?
de mois?ou peut-être de quelques jours
seul toi, as les rênes
De ce soi-disant futur

Possible que tu sois CE dernier
Mais en aucun cas le premier
console-toi, sir
Elle avait appartenu jadis à un autre
ce fameux PREMIER entre autre

[absente]

Trés beau poême au passage...Comme tous les autres d'ailleurs

[AigleNoir]

Je te raconte?
Mais je raconte aussi son sourire naissant à l'horizon doré
De son visage d'enfant orné d'une fine acnée
Louisant de mille éclats de rayons illuminés
À l'aube de son printemps sonnant comme un trophée

Je te raconte?
Mais je raconte aussi ses joies nuptiales dans les bras de Morphée
Au creux de son lit, blottit à ses pensées
Rêvant de rencontres intimes et de caresses osées
Avec l'amant élu venu de lointaines contrées

Je te raconte?
Mais je raconte aussi son premier pas sur la premiere marche
De l'escalier qui mène au temple des passions
Du premier croisement des âmes qui se cherchent
Se guètent, se palpent et se perdent souvent

Je te raconte?
Mais je raconte aussi le fruit primeur cueillit dans son jardin
Et sa saveur mieleuse et son arôme divin
Que le prince miraculé couronné par le destin
But à même sa source et s'abreuva enfin

Toi aussi Ligresse
Tu racontes avec beaucoup de tendresse

Aigle
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" Est-ce ainsi que les hommes vivent...et leurds baisers au loin les suivent"
Louis Aragon