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La pauvreté a reculé en Algerie

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  • La pauvreté a reculé en Algerie

    Rapport sur le développement humain en Algérie
    La pauvreté a reculé en Algerie

    Une première sans doute dans un pays à développement humain moyen, le rapport a fait l’effort de se maintenir au niveau des évènements marquants des deux années 2007 et 2008, pratiquement en temps réel. De 2007 à 2008, par exemple, l’IDH (indice de développement humain) a progressé de 1%passant de 0,767 en 2007 à 0,778 en 2008.
    Le rapport traite donc d’une somme de données actualisées sur deux années, tout en comparant les résultats des deux recensements généraux de la population et de l’habitat de 1998 et 2008.
    La mise en perspective des résultats des deux RGPH a pu ainsi fournir des indications précieuses sur l’évolution de la société algérienne au cours d’une décennie, au plan du développement humain. Les résultats du rapport construit selon le modèle de l’ONU sont donc validés par un expert onusien expressément délégué.
    Globalement, le développement humain a suivi une courbe ascendante durant la période 1998-2008.Parmi les principaux indicateurs, l’indice d’espérance de vie à la naissance a progressé passant de 0,778 en 1998 à 0,847 en 2008, ce qui équivaut à 76 ans chez les hommes et un peu plus chez les femmes, situant l’Algérie au niveau de certains pays européens, considérés comme jouissant d’un développement humain élevé.
    L’autre indice essentiel concerne le niveau d’instruction. Le document du Cnes affiche une nette progression de l’indice d’instruction entre les deux années bornes 1998 et 2008. Cet indice est passé de 0,643 à 7,40 avec une progression annuelle moyenne de 2%, et un total de 17% cumulé sur la décennie. Un troisième indicateur important est l’indice du PIB en parité avec le pouvoir d’achat. Si le PIB/habitant est passé de 1555 $/habitant et par an en 1998 à 5034 $/h/an, l’indice de parité pouvoir d’achat -PIB a progressé nettement de 14% durant la période considérée. Cette progression a pu être possible grâce à une faible inflation.
    Le retour de la croissance économique a fait le reste associé à une politique de transferts sociaux massifs. Les dépenses sociales de l’État ont progressé de 18%, en moyenne annuelle sur la décennie considérée. Le même document affirme que la pauvreté a régulièrement reculé depuis 1998, que le nombre de mariages a augmenté passant de 158 000 en 1998, à 332 000 en 2008, ce qui donne un taux de nuptialité de 9,55/1000. La répartition des revenus s’est améliorée de 20% durant la période considérée et les femmes accèdent plus facilement à l’emploi et aux sources de revenus. À peine 5% de la population totale seraient privés de l’accès à l’eau potable, alors que le taux d’analphabétisme des 15 ans et plus a baissé de 33%.
    Le taux d’analphabétisme est plus élevé dans la tranche d’âge des 50 ans et plus.Autre indice de pauvreté quasiment résorbé, la proportion d’enfants souffrant d’insuffisance pondérale, qui est passée de 13 à 4%, reculant de 75%, alors que les enfants souffrant de surpoids représentent 10% de la population en 2008 en bas âge. Ce qui indique de nouvelles orientations alimentaires chez les ménages ayant des enfants.Le rapport du Cnes affirme que les disparités hommes/femmes ont tendance à se résorber. L’élément féminin a défoncé les portes de l’enseignement à tous les niveaux, primaire, secondaire et supérieur, ce qui “annonce de profondes recompositions sociales”, selon les rédacteurs du rapport.
    Synthèse Djamel Zidane
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