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100 milliards de dinars pour la recherche scientifique

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  • 100 milliards de dinars pour la recherche scientifique

    Le ton est donné pour le prochain quinquennat :

    100 milliards de dinars pour la recherche scientifique

    La recherche scientifique bénéficiera, durant les cinq prochaines années, d’un financement de 100 milliards de dinars, soit le triple du budget alloué entre 1998 et 2007, un budget qui n’a pas dépassé les 34 milliards de dinars. C’est ce qu’a appris «Le Financier» de source gouvernementale.

    L’objectif est de porter la part du PIB dédiée à la recherche de 0,5 aujourd’hui à 1,5%, en 2010. Mais le pays est encore loin du compte: la Malaisie, par exemple, consacre plus de 3% de son PIB à la recherche scientifique. Les pays européens, eux, consacrent 2,5% de leur PIB à la recherche et ils projettent d’atteindre les 3% et plus d’ici à 2010. La loi 98-11 a permis la mise en œuvre de vingt-sept programmes nationaux de recherche, l’agrément et le financement de 5.244 projets de recherche et l’exécution de 217 projets de recherche dans le cadre de conventions et accords internationaux, la mise en place de vingt-et-un Comités sectoriels, l’agrément de six cent quatre-vingt laboratoires de recherche et l’élévation de dix-neuf centres et instituts de recherche au statut d’EPST. L’effectif des chercheurs avoisine les 15.000 enseignants-chercheurs, 2.000 chercheurs permanents, en plus de l’implication de la communauté scientifique algérienne établie à l’étranger, dans les activités de recherche et dans les conseils scientifiques des centres de recherche.

    Le nombre des chercheurs-permanents est passé de 2.700 en 1998 à 2.000, aujourd’hui. «Cette hémorragie va continuer si une décision courageuse n’est pas prise», avertit un chercheur travaillant au centre de recherche CREAD, contacté par nos soins. Ce dernier se félicite de ce nouveau financement mais plaide pour que le secteur de la recherche soit orienté vers «l'agriculture, l'alimentation, l'environnement rural, la nutrition, l'écologie ou encore la biologie». Le nouveau financement quinquennal devra permettre «une croissance de l’emploi scientifique et le recrutement de nouveaux chercheurs, (au moins 30% par an de l’actuel effectif), afin de doubler l’effectif des chercheurs d’ici à 2010. Une part devra être, par ailleurs, consacrée à la modernisation et l’équipement de laboratoire et à la création de nouveaux centres de recherches.

    Maigres résultats

    Un autre chercheur regrette le fait que «le secrétariat d’Etat à la Recherche n’a autorité que sur quelques centres de recherche et n’exerce aucun pouvoir hiérarchique sur les institutions de recherche». Ce dernier relève aussi que «le chercheur est toujours sans statut avec un salaire qui représente à peine 4 fois le SNMG. Alors que chez nos voisins, le chercheur débutant touche toujours plus de 7 fois le SNMG, sans oublier l’instabilité institutionnelle et l’atomisation des tutelles et des crédits alloués à la recherche». Il faut dire que la recherche scientifique accuse un grand retard en Algérie: les bases de données françaises (Pascal) et américaines (ISI) s’accordent à faire apparaître l’Algérie parmi les derniers pays africains avec 170 articles scientifiques recensés, contre 1.462 pour l’Afrique du Sud, 1.990 pour l’Egypte, 472 pour le Maroc, 454 pour la Tunisie, 441 pour le Nigeria et 263 pour le Kenya. L’Algérie est suivie de près par la Côte d’Ivoire avec 169 articles, le Cameroun et le Sénégal avec 159 articles chacun. La plupart des pays qui ont réussi à conjuguer les efforts de ces institutions sont passés par la création d’un ministère d’Etat à la Recherche et à la Technologie ou à la Recherche et l’Industrie ou à la Recherche et au Développement technologique. «Il est temps de réguler les interactions entre l’université, la recherche, l’industrie et d’accroître la synergie entre les besoins de l’entreprise et la disponibilité de répondre à ces besoins de la recherche scientifique et du développement technologique au sein des centres de recherches et des universités, ce qui renvoie au problème général de la gestion de la recherche, de la coordination des objectifs socioéconomiques et leur traduction en programmes mobilisateurs de recherche et du financement adéquat pour exécuter ces programmes afin d’atteindre les objectifs arrêtés», plaide notre interlocuteur.

    Un manque de coordination

    La fin des années 80 a vu la création du HCR (Haut conseil de la recherche) sous l’autorité de la Présidence qui avait, pour objectif, de créer cette interface université-recherche-entreprise. Mais l’initiative ne résiste pas dans le temps, le HCR sera fatalement dissout. Les statistiques parlent de plus de 30.000 scientifiques et diplômés de l’enseignement supérieur partis s’installer à l’étranger durant les 15 dernières années. «La recherche scientifique a changé plusieurs fois de tutelles. Aujourd’hui, sous celle de plusieurs départements ministériels sans aucune coordination, elle a montré ses limites. Les changements de tutelles et de formes d’organisation et de coordination, souvent éphémères au regard de la période minimale de maturation d’un projet de recherche, ont fini par déstabiliser complètement le secteur de la recherche dans ses trois dimensions essentielles, à savoir les structures d’orientation et d’exécution de recherche, l’accumulation de l’expérience et du savoir-faire et la capitalisation des ressources humaines», diagnostique notre chercheur. Un autre chercheur réclame «la création d’un ministère de la Recherche, de l’Industrie et du Développement durable et la relance du Conseil national de la recherche scientifique qui ne s’est plus réuni depuis 1992».

    Le Financier

  • #2
    Les statistiques parlent de plus de 30.000 scientifiques et diplômés de l’enseignement supérieur partis s’installer à l’étranger durant les 15 dernières années
    c'est dingue ! la substance même du pays qui sest envolée :22:

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    • #3
      tant qu'on parle pas de l'implication de la sphere economique qu'elle soit publique ou privée on ne formera que des fonctionnaires ronds de cuir .
      bravo pour le financement mais il faut interesser les industriels les producteurs , les militaires.par des incitations fiscales ou autres

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      • #4
        Les statistiques parlent de plus de 30.000 scientifiques et diplômés de l’enseignement supérieur partis s’installer à l’étranger durant les 15 dernières années
        c'est dingue ! la substance même du pays qui sest envolée
        C'est normal, parceque :
        Un autre chercheur regrette le fait que «le secrétariat d’Etat à la Recherche n’a autorité que sur quelques centres de recherche et n’exerce aucun pouvoir hiérarchique sur les institutions de recherche». Ce dernier relève aussi que «le chercheur est toujours sans statut avec un salaire qui représente à peine 4 fois le SNMG. Alors que chez nos voisins, le chercheur débutant touche toujours plus de 7 fois le SNMG, sans oublier l’instabilité institutionnelle et l’atomisation des tutelles et des crédits alloués à la recherche»
        L’objectif est de porter la part du PIB dédiée à la recherche de 0,5 aujourd’hui à 1,5%
        Oui c'est ça encore des promesses

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