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Sonatrach face aux visées monopolistiques de Gazprom

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  • Sonatrach face aux visées monopolistiques de Gazprom

    Le groupe russe veut le marché gazier européen à lui-seul. Gazprom veut assoir sa suprématie sur le marché gazier mondial. Le géant russe aurait adopté une stratégie offensive pour se redéployer sur le marché européen.

    En réalité, pour en être le seul fournisseur. L’information a été révélée par le journal ibérique «Publico» et relayée par l’AFP. Cette source fait état de l’inquiétude des services secrets espagnols quant aux visées monopolistiques de Gazprom. «Le géant public russe de l'énergie veut monopoliser l'approvisionnement énergétique de l'Europe», écrit «Publico». Pour ce faire, rajoute cette même source, le dossier des services secrets espagnols indique que Gazprom ne viserait rien de moins que de «prendre le contrôle des sources énergétiques hors des frontières russes». Le groupe aurait déjà ouvert des «négociations» dans ce but avec d'autres pays producteurs de gaz parmi lesquels l'Iran, l'Algérie, la Guinée équatoriale et le Nigeria. Pour le cas de ce dernier, il est avéré que le groupe énergétique russe a, d’ores et déjà, entamé une offensive concluante. Cette orientation du groupe russe ne concerne pas les régions de l’Afrique et du Moyen-Orient mais s’étendrait jusqu’en Amérique latine. «D’importants accords de coopération énergétique» entre la Russie et certains pays latino-américains, tels que le Venezuela, la Bolivie, le Brésil, seraient en gestation. En Espagne, un des rares pays européens qui ne dépend pas du gaz russe, étant approvisionné principalement par l’Algérie, Gazprom a tenté plusieurs percées, mais en vain. En novembre, son hypothétique intérêt pour acheter une participation dans un groupe pétrolier espagnol, Repsol, avait provoqué une levée de boucliers. Début mars, Gazprom a finalement réussi à s’introduire en signant un accord avec le groupe espagnol Gas Natural qui lui permettra d'acheter des centrales électriques situées en Espagne. Pour les objectifs de cette orientation du géant russe, les experts soulignent deux aspects: l’un purement politique et l’autre économique. S'il parvenait à ses fins, Gazprom, débarrassé de toute concurrence, pourrait fixer les prix du gaz à sa guise. Aussi, l'Etat russe disposerait alors d'un moyen de pression considérable dans les négociations diplomatiques avec les pays européens, puisqu'il serait en mesure d'interrompre toute livraison de gaz à leur destination. L’épisode ukrainien en renseigne quelque chose au pays de l’Europe.

    Scénario insensé

    Pour le cas de l’Algérie, l’information selon laquelle Gazprom négocierait un accès exclusif aux réserves algériennes de gaz semble totalement saugrenue. Pourquoi un des plus grands producteurs de gaz et de GNL au monde, réputé fournisseur fiable par l’Europe, céderait-il son statut particulier pour un concurrent direct, au risque de perdre une importante manne financière, en sus de se mettre dans une position diplomatique inconfortable vis-à-vis de ses partenaires occidentaux? Sonatrach compte investir 63 milliards de dollars dans les cinq années à venir. Au total, ses exportations de gaz devraient atteindre 100 milliards de mètres cubes d'ici 2015, contre 62 milliards actuellement. La stratégie de Sonatrach est, au contraire, accès sur l’international, l’Europe surtout. Il est, de ce fait, complètement inconcevable que l’Algérie cède ou négocie ses réserves de gaz à une entreprise étrangère pour des raisons économique, politique et de surcroit de souveraineté. Par contre, l’épopée de Gazprom en Afrique et en Amérique latine est une réalité évidente. Et en tout état de cause, le groupe russe donne le ton : il ne se laissera pas faire par la Sonatrach sur le Vieux-Continent. A la compagnie nationale d’en prendre acte.

    Le Financier

  • #2
    C’est quoi le TSGP ?



    Le gazoduc transsaharien (TSGP) est un ouvrage gigantesque, actuellement à l'état de projet, destiné à acheminer du gaz du Nigeria vers l'Europe, en traversant le Niger et l'Algérie.

    Un mémorandum d'entente, portant sur sa réalisation, a été signé en 2002 entre les compagnies pétrolières nationales nigériane (NNPC) et algérienne (Sonatrach) qui réexaminent actuellement cet accord et évaluent la question de la sécurité autour du tracé. Le gazoduc devrait officiellement être opérationnel d'ici 2015-2017. Son coût est estimé entre 10 et 12 milliards de dollars. D'une longueur totale d'environ 4.200 km, le TSGP doit partir de Brass, sur la côte sud du Nigeria, et traverser le pays à la verticale sur 1.037 km avant de parcourir le Niger (841 km) puis le territoire algérien jusqu'à sa côte méditerranéenne (2.310 km). Il aboutira, sur sa partie on shore, soit à Béni Saf, Soit à El Kala. Il est prévu que le gaz transite ensuite sous la Méditerranée. D'un diamètre de 48 ou 56 pouces (122 ou 142 cm), sa capacité annuelle est estimée à 20 à 30 milliards de mètre cubes. Il comptera 15 à 18 stations de re-compression. Le TSGP est classé comme «projet prioritaire» dans le programme du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), en raison des retombées économiques dans les pays de transit et leur voisinage. En outre, une route transsaharienne et un câble de fibres optiques doivent être réalisés avec ce gazoduc, toujours dans le cadre du Nepad. Une étude, réalisée par la société britannique Penspen/IPA, a confirmé la faisabilité du projet et, en 2008, la Sonatrach a lancé à Bruxelles la campagne de promotion du TSGP.

    Le Financier
    Dernière modification par DZone, 12 avril 2009, 23h28.

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    • #3
      Gazprom passe à l’offensive : Le Transsaharien draine du monde

      Le gazoduc transsaharien (Trans-Saharan Gas Pipeline), un projet ambitieux visant à approvisionner l’Europe par le gaz du Nigeria via une canalisation de 4.200 km, attise les convoitises.

      Le projet semble connaître un regain d’intérêt de la part des grandes compagnies pétrolières. Le groupe pétrolier français Total, le russe Gazprom et l'Italien Eni ont déjà manifesté leurs intérêts pour «jouer un rôle dans ce gazoduc transsaharien». Le transsaharien «faisait déjà l'objet d'un intérêt, mais cela a largement augmenté ces derniers mois», notamment de la part des compagnies pétrolières, affirme Odein Ajumogobia, secrétaire d'Etat nigérian au Pétrole. Le TSGP «a un sens stratégique, industriel et économique», estime le directeur de Total au Nigeria, Guy Maurice, qui a profité d'une conférence à Abuja, fin février, pour annoncer que le groupe pétrolier français était «prêt à prendre part à ce projet». Il a, cependant, estimé qu'il était trop tôt pour parler des modalités ou du montant d'un tel investissement. Cependant, ce sont les Russes qui affichent ouvertement leur intérêt croissant pour le projet. Le patron de Gazprom au Nigeria, Vladimir Ilyanin, fait valoir l’expérience du géant russe dans la gestion de tels projets à large échelle. Pour imposer sa candidature face aux autres compagnies pétrolières, le géant russe ne lésine pas sur les moyens. Il a déjà mis un pied en Algérie en décembre 2008, en signant un contrat sur le gisement d'El-Assel. Une première collaboration avec la société publique algérienne Sonatrach, que Gazprom compte bien poursuivre: conquérir une part considérable de l'industrie gazière de l'Algérie et du Nigeria, c'est la clé pour participer au gigantesque projet de gazoduc transsaharien. Les Russes espèrent ainsi refermer l’étau sur l’Union européenne qui est à la recherche d’autres routes du gaz.

      Tout est question de suprématie politique

      Pour Gazprom, la participation au TSGP est désormais une question prioritaire. Les Russes veulent s’assurer la route du sud pour négocier en position de force les prix du gaz. Les convoitises des Russes sur le futur transsaharien inquiètent l’Europe qui cherche, quant à elle, à contourner l’axe Moscou-Kiev en perspective de la croissance de sa consommation du gaz. L'UE «est intéressée par le projet (...) Le nombre de fournisseurs est limité et la demande mondiale augmente, le développement de nouvelles infrastructures est donc important pour l'Europe», confie Ferran Tarradellas Espuny, porte-parole du commissaire à l'Energie Andris Piebalgs. A Bruxelles, on se souvient encore avec inquiétude qu'en janvier dernier une grande partie de l'Europe avait été privée de gaz russe en raison d'un conflit gazier entre Moscou et Kiev. «Notre demande en gaz devrait croître de 1,7% par an et la production domestique décline. Jusqu'à 85% du gaz en Europe pourrait être importé d'ici 2030, contre 50% en 2000», résume-t-il. Long d'environ 4.200 km, le gazoduc transsaharien (TSGP), devrait relier la côte sud du Nigeria à la côte méditerranéenne de l'Algérie, en traversant le Niger. Il devrait officiellement être opérationnel en 2015-2017, une échéance jugée cependant «optimiste» par des sources du secteur selon lesquelles il faut une dizaine d'années pour la mise en place d'infrastructures gazières. «La récente crise Russie-Ukraine a définitivement démontré la vulnérabilité de l'UE en matière de sécurité gazière», rappelle M. Espuny, jugeant «extrêmement importante» la diversification des fournisseurs. Les réserves prouvées en gaz naturel du Nigeria, déjà un important producteur de brut, sont les premières d'Afrique et les septièmes mondiales. Une manne potentielle considérable, d'autant que les réserves réelles pourraient bien dépasser ces estimations. Car, jusqu'à présent, tout le gaz découvert l'a été en marge de l'exploration pétrolière, aucune activité de recherche n'ayant été consacrée spécifiquement au gaz, souligne Emmanuel Egbogah, conseiller pétrole et gaz du président nigérian Umaru Yar'Adua. Suite à une visite, en septembre 2008, d'Andris Piebalgs au Nigeria, M. Egbogah était à Bruxelles, fin mars, pour poursuivre le dialogue sur la coopération énergétique.

      Le Financier

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      • #4
        Il ne l'aura pas.

        L'Europe a une volonté farouche de se débarrasser de la dépendance au Gaz Russe et nous seront ravis de satisfaire leur désirs. J'aime bien les Russes mais les intérêts nationaux passant avant tout. Et puis Nous pourrions utiliser l'arme du Gaz pour faire pression sur l'Europe en cas de besoin. Pourquoi la céder aux Russes ? Ils croient qu'ils sont les seuls à avoir des ambitions ? Pathétique.

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