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Bientôt libéré et de retour en France : "il n’a rien fait de plus que tuer un Arabe"

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  • Bientôt libéré et de retour en France : "il n’a rien fait de plus que tuer un Arabe"

    Julien Soufir, Franco-Israélien qui a tué un chauffeur de taxi en mai 2007 à Jérusalem, uniquement parce qu’il était arabe, est sur le point d’être libéré un mois après son internement dans un asile psychiatrique israélien, révèle Nehemia Shtrasler, journaliste au Haaretz. Nous rappelons que ce même homme est soupçonné d’être celui qui avait poignardé, le 7 avril 2002 à Paris, un commissaire de police qui avait eu le malheur de s’opposer à une ratonnade. Et on voudrait nous le renvoyer "faire une nouvelle vie à Paris" ? Il est urgent de s’y opposer.

    "Il n’a rien fait de plus que tuer un Arabe.

    Julien Soufir veut qu’on le laisse sortir. Il ne comprend même pas pourquoi on le retient à l’hôpital psychiatrique Abarbanel. Il déclare qu’il est guéri et se sent bien. Ses médecins disent qu’il a fait des progrès et qu’il devrait pouvoir sortir dans quelques mois. Mais il exige déjà des conditions moins contraignantes puisqu’on se porte aussitôt caution pour lui. Après tout, Pâques est la fête de la liberté et il n’a rien fait de plus que tuer un Arabe.

    En mai 2007, Soufir a décidé d’assassiner un Arabe. Il les haïssait de tout son être. Il détestait la manière joyeuse et passionnée de leurs prières du vendredi au Dôme du Rocher, à l’endroit même de notre mont du Temple.

    Emigré de France, Soufir avait servi dans l’armée israélienne. Il avait subi les examens médicaux militaires sans montrer aucun signe de maladie mentale. Cependant, après une courte période dans l’armée, il a commencé à dire qu’il voulait tuer des Arabes et a donc été démobilisé.

    Peu avant le meurtre, il avait menacé de tuer sa femme et avait été envoyé en observation à l’hôpital Abarbanel, mais on lui a délivré un bulletin de santé positif et l’autorisation de sortie.

    Il voulait tuer un Arabe – n’importe quel Arabe. C’est pourquoi il a hélé un taxi à Jérusalem, en espérant que le chauffeur serait arabe. Mais c’était un Juif. Le chauffeur du deuxième taxi était aussi un Juif. Au troisième essai, il a arrêté un taxi conduit par un Arabe du nom de Taysir Karaki. Il lui a demandé de le conduire à Netanya, où il a pris dans l’appartement de son frère un long couteau de cuisine. Il a dit alors à Karaki de l’emmener jusqu’à son appartement à Tel-Aviv. Arrivé là, il l’a invité à monter. « Je vais faire du café et vous payer », lui a-t-il assuré. Karaki a accepté et il est entré ; Soufir l’a alors frappé de 24 coups de couteau.

    Quelques heures plus tard, Soufir a déclaré aux enquêteurs qu’il n’avait rien éprouvé tandis qu’il frappait Karaki dans le dos et à la gorge, et que c’était comme « abattre un animal, parce qu’un animal n’a pas d’âme ». Avoir tué Karaki ne lui inspirait aucun sentiment de culpabilité. La femme du chauffeur et cinq enfants étaient laissés sans mari, sans père, sans gagne-pain, mais Soufir ne s’en inquiétait pas une seconde.

    Que se serait-il passé dans la situation inverse, si un Arabe avait tué de sang froid un chauffeur juif ? Quelqu’un aurait-il osé envisager de le déclarer inapte à être jugé et de le renvoyer chez lui ? On aurait d’abord rasé sa maison, puis soumis sa famille à des interrogatoires sur soupçons de complicité, et on l’aurait enfin jeté en prison.

    Néanmoins, le mois dernier, le groupe de juges conduit par Sara Dotan a décidé que Julien Soufir n’était pas apte à être jugé et par conséquent qu’il ne serait pas incarcéré. Elle a lu l’arrêt vite et sans hausser la voix, de sorte que ceux qui étaient présents à l’audience ont à peine pu en entendre un mot. Ce qui peut être signe que la décision la mettait mal à l’aise. Il a fallu à la famille Karaki plusieurs minutes pour comprendre que Soufir avait été déclaré « fou », et leurs lamentations ont alors commencé.

    Le problème de cet arrêt est que Soufir savait très bien ce qu’il faisait. Il était suffisamment sain d’esprit pour choisir un chauffeur arabe au lieu d’un Juif. Il savait quelle sorte de couteau emporter de la maison et comment attirer Karaki dans son appartement, où il l’a assassiné de sang froid.

    Il est clair qu’il était à même de différencier le bien et le mal. Il a fait choix de ne pas mettre fin à sa propre vie – n’est-ce pas un signe suffisant qu’il était suffisamment sain d’esprit pour passer en jugement ? Au lieu de cela, il a été déclaré « aliéné » et il attend maintenant de reprendre une nouvelle vie à Paris.

    Une série de fusillades a récemment frappé les Etats-Unis. Un tireur a tué treize immigrants à Binghamton et s’est suicidé. Un autre en a abattu huit dans une banlieue proche d’Omaha puis s’est tué lui-même. Un étudiant a tué cinq de ses amis à l’Université du Nord-Illinois avant de se donner la mort. Ceux-là étaient réellement des égarés – ils ont fini en se supprimant eux-mêmes. Tandis que Soufir était en capacité de distinguer son propre destin de celui du chauffeur arabe.

    Nehemia Shtrasler
    Haaretz, 10/04/2009

    (Traduit par Anne-Marie NAFFAKH pour CAPJPO-EuroPalestine)

  • #2
    Malheureusement nous sommes trop préoccupé par nos querrelles d'enfants que pour pouvoir apporté un soutien "FORT" à ce peuple

    Llah y ressek sberr

    Commentaire


    • #3
      Bientôt libéré et de retour en France : 'il n’a rien fait de plus que tuer un Arabe'

      Bientôt libéré et de retour en France : 'il n’a rien fait de plus que tuer un Arabe'







      Julien Soufir, Franco-Israélien qui a tué un chauffeur de taxi en mai 2007 à Jérusalem, uniquement parce qu’il était arabe, est sur le point d’être libéré un mois après son internement dans un asile psychiatrique israélien, révèle Nehemia Shtrasler, journaliste au Haaretz. Nous rappelons que ce même homme est soupçonné d’être celui qui avait poignardé, le 7 avril 2002 à Paris, un commissaire de police qui avait eu le malheur de s’opposer à une ratonnade. Et on voudrait nous le renvoyer "faire une nouvelle vie à Paris" ? Il est urgent de s’y opposer.

      "Il n’a rien fait de plus que tuer un Arabe.

      Julien Soufir veut qu’on le laisse sortir. Il ne comprend même pas pourquoi on le retient à l’hôpital psychiatrique Abarbanel. Il déclare qu’il est guéri et se sent bien. Ses médecins disent qu’il a fait des progrès et qu’il devrait pouvoir sortir dans quelques mois. Mais il exige déjà des conditions moins contraignantes puisqu’on se porte aussitôt caution pour lui. Après tout, Pâques est la fête de la liberté et il n’a rien fait de plus que tuer un Arabe.

      En mai 2007, Soufir a décidé d’assassiner un Arabe. Il les haïssait de tout son être. Il détestait la manière joyeuse et passionnée de leurs prières du vendredi au Dôme du Rocher, à l’endroit même de notre mont du Temple.

      Emigré de France, Soufir avait servi dans l’armée israélienne. Il avait subi les examens médicaux militaires sans montrer aucun signe de maladie mentale. Cependant, après une courte période dans l’armée, il a commencé à dire qu’il voulait tuer des Arabes et a donc été démobilisé. Peu avant le meurtre, il avait menacé de tuer sa femme et avait été envoyé en observation à l’hôpital Abarbanel, mais on lui a délivré un bulletin de santé positif et l’autorisation de sortie.

      Il voulait tuer un Arabe – n’importe quel Arabe. C’est pourquoi il a hélé un taxi à Jérusalem, en espérant que le chauffeur serait arabe. Mais c’était un Juif. Le chauffeur du deuxième taxi était aussi un Juif. Au troisième essai, il a arrêté un taxi conduit par un Arabe du nom de Taysir Karaki. Il lui a demandé de le conduire à Netanya, où il a pris dans l’appartement de son frère un long couteau de cuisine. Il a dit alors à Karaki de l’emmener jusqu’à son appartement à Tel-Aviv. Arrivé là, il l’a invité à monter. « Je vais faire du café et vous payer », lui a-t-il assuré. Karaki a accepté et il est entré ; Soufir l’a alors frappé de 24 coups de couteau.

      Quelques heures plus tard, Soufir a déclaré aux enquêteurs qu’il n’avait rien éprouvé tandis qu’il frappait Karaki dans le dos et à la gorge, et que c’était comme « abattre un animal, parce qu’un animal n’a pas d’âme ». Avoir tué Karaki ne lui inspirait aucun sentiment de culpabilité. La femme du chauffeur et cinq enfants étaient laissés sans mari, sans père, sans gagne-pain, mais Soufir ne s’en inquiétait pas une seconde.

      Que se serait-il passé dans la situation inverse, si un Arabe avait tué de sang froid un chauffeur juif ? Quelqu’un aurait-il osé envisager de le déclarer inapte à être jugé et de le renvoyer chez lui ? On aurait d’abord rasé sa maison, puis soumis sa famille à des interrogatoires sur soupçons de complicité, et on l’aurait enfin jeté en prison.

      Néanmoins, le mois dernier, le groupe de juges conduit par Sara Dotan a décidé que Julien Soufir n’était pas apte à être jugé et par conséquent qu’il ne serait pas incarcéré. Elle a lu l’arrêt vite et sans hausser la voix, de sorte que ceux qui étaient présents à l’audience ont à peine pu en entendre un mot. Ce qui peut être signe que la décision la mettait mal à l’aise. Il a fallu à la famille Karaki plusieurs minutes pour comprendre que Soufir avait été déclaré « fou », et leurs lamentations ont alors commencé.

      Le problème de cet arrêt est que Soufir savait très bien ce qu’il faisait. Il était suffisamment sain d’esprit pour choisir un chauffeur arabe au lieu d’un Juif. Il savait quelle sorte de couteau emporter de la maison et comment attirer Karaki dans son appartement, où il l’a assassiné de sang froid.

      Il est clair qu’il était à même de différencier le bien et le mal. Il a fait choix de ne pas mettre fin à sa propre vie – n’est-ce pas un signe suffisant qu’il était suffisamment sain d’esprit pour passer en jugement ? Au lieu de cela, il a été déclaré « aliéné » et il attend maintenant de reprendre une nouvelle vie à Paris.

      Une série de fusillades a récemment frappé les Etats-Unis. Un tireur a tué treize immigrants à Binghamton et s’est suicidé. Un autre en a abattu huit dans une banlieue proche d’Omaha puis s’est tué lui-même. Un étudiant a tué cinq de ses amis à l’Université du Nord-Illinois avant de se donner la mort. Ceux-là étaient réellement des égarés – ils ont fini en se supprimant eux-mêmes. Tandis que Soufir était en capacité de distinguer son propre destin de celui du chauffeur arabe.

      Nehemia Shtrasler

      Haaretz, 10/04/2009

      source; http://www.europalestine.com/spip.php?article3988
      Dernière modification par myra21, 14 avril 2009, 14h28.

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