Des membres de la direction du MSP, connus pour avoir été très proches de Nahnah, ont annoncé hier la création du «Mouvement pour la prédication et le changement». Ce mouvement est le prélude à la naissance d’un parti politique. Cette dissidence est expliquée par le groupe mené par Ahmed Dane, Abdelmadjid Menasra, Farid Hebaz, comme une réaction aux «dérives» du parti de Aboudjerra Soltani. Les proches de ce dernier parlent de «coup médiatique » sans incidence sur le parti.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Dans un document signé par une quarantaine de cadres du MSP et intitulé «déclaration constitutive», les contestataires expliquent que leur référence est la ligne de conduite de feu Mahfoud Nahnah. Interrogé hier sur l’avenir de ce «mouvement», Ahmed Dane a indiqué que «la mobilisation des enfants du MSP le déterminera». En attendant, les signataires estiment que les dérives flagrantes de la direction du MSP et la violation répétée des principes mis en place par Nahnah les ont poussés à appeler à cette réunion constitutive. Les débats ont abouti à un diagnostic très critique des pratiques du MSP menées par son actuel président. Les signataires estiment, en effet, que certaines décisions prises par la direction du MSP sont non seulement une «grave déviation de la ligne tracée par Nahnah», mais constituent également une «aventure aussi bien pour le parti que pour le gouvernement». Les dissidents reprochent au parti d’avoir «perdu son âme» à tel point que «ses enfants s’y sentent étrangers ». Pire encore, la direction est accusée d’avoir à plusieurs reprises violé les textes fondateurs du parti et les résolutions du quatrième congrès. Aux dires des contestataires, la direction du MSP a marginalisé de manière abusive plusieurs cadres, s’est immiscé dans les affaires internes des associations satellitaires du parti et a semé «la fitna» dans les rangs des militants. Conséquence de cette situation, expliquent les frondeurs, le parti a perdu toute lisibilité à l’intérieur et à l’extérieur. Face à cette situation, les signataires du communiqué préconisent une solution radicale : quitter le parti car, disent-ils, toutes les voies du dialogue sont fermées. Comme alternative, ils recommandent un retour aux sources et aux principes défendus par Nahnah. Le mouvement qu’ils viennent de créer ils le veulent «d’aspiration islamique, modéré, basé sur la choura». Dans un premier temps, la priorité sera donnée «aux affaires internes». L’appel est lancé à tous les «enfants du MSP» encore fidèles au message de Nahnah afin de grossir les rangs du mouvement en question. Ce dernier n’est au final que l’expression d’une bataille intestine qui mine le parti depuis de longs mois. Les opposants à Soltani avaient laissé éclaté leurs divergences au grand jour lors du dernier congrès au lendemain duquel Soltani avait eu des mots durs pour Menasra. Soltani n’avait pas hésité à qualifier son rival de «candidat du Makhzen» et de l’accuser d’avoir tenté «un coup de force en utilisant la famille du cheikh Nahnah, les membres fondateurs et les Frères musulmans». Interrogé hier, un proche de Soltani a indiqué que «ce qui arrive n’était pas notre souhait. J’espère que ce n’est qu’une petite manipulation médiatique». Ajoutant : «Je crois que ce qui arrive est dû au désaccord que le parti traîne depuis une année. Nous vivons sur un conflit qui tarde à trouver une solution. J’espère que cela s’arrêtera à ce stade.» Affaire à suive…
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Dans un document signé par une quarantaine de cadres du MSP et intitulé «déclaration constitutive», les contestataires expliquent que leur référence est la ligne de conduite de feu Mahfoud Nahnah. Interrogé hier sur l’avenir de ce «mouvement», Ahmed Dane a indiqué que «la mobilisation des enfants du MSP le déterminera». En attendant, les signataires estiment que les dérives flagrantes de la direction du MSP et la violation répétée des principes mis en place par Nahnah les ont poussés à appeler à cette réunion constitutive. Les débats ont abouti à un diagnostic très critique des pratiques du MSP menées par son actuel président. Les signataires estiment, en effet, que certaines décisions prises par la direction du MSP sont non seulement une «grave déviation de la ligne tracée par Nahnah», mais constituent également une «aventure aussi bien pour le parti que pour le gouvernement». Les dissidents reprochent au parti d’avoir «perdu son âme» à tel point que «ses enfants s’y sentent étrangers ». Pire encore, la direction est accusée d’avoir à plusieurs reprises violé les textes fondateurs du parti et les résolutions du quatrième congrès. Aux dires des contestataires, la direction du MSP a marginalisé de manière abusive plusieurs cadres, s’est immiscé dans les affaires internes des associations satellitaires du parti et a semé «la fitna» dans les rangs des militants. Conséquence de cette situation, expliquent les frondeurs, le parti a perdu toute lisibilité à l’intérieur et à l’extérieur. Face à cette situation, les signataires du communiqué préconisent une solution radicale : quitter le parti car, disent-ils, toutes les voies du dialogue sont fermées. Comme alternative, ils recommandent un retour aux sources et aux principes défendus par Nahnah. Le mouvement qu’ils viennent de créer ils le veulent «d’aspiration islamique, modéré, basé sur la choura». Dans un premier temps, la priorité sera donnée «aux affaires internes». L’appel est lancé à tous les «enfants du MSP» encore fidèles au message de Nahnah afin de grossir les rangs du mouvement en question. Ce dernier n’est au final que l’expression d’une bataille intestine qui mine le parti depuis de longs mois. Les opposants à Soltani avaient laissé éclaté leurs divergences au grand jour lors du dernier congrès au lendemain duquel Soltani avait eu des mots durs pour Menasra. Soltani n’avait pas hésité à qualifier son rival de «candidat du Makhzen» et de l’accuser d’avoir tenté «un coup de force en utilisant la famille du cheikh Nahnah, les membres fondateurs et les Frères musulmans». Interrogé hier, un proche de Soltani a indiqué que «ce qui arrive n’était pas notre souhait. J’espère que ce n’est qu’une petite manipulation médiatique». Ajoutant : «Je crois que ce qui arrive est dû au désaccord que le parti traîne depuis une année. Nous vivons sur un conflit qui tarde à trouver une solution. J’espère que cela s’arrêtera à ce stade.» Affaire à suive…
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