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«Pourquoi Renault s’est installé au Maroc»

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  • «Pourquoi Renault s’est installé au Maroc»

    Dans cet entretien, M.Stephan Galoustian, président-directeur général de Renault Algérie, fait part des conditions qui pourraient concourir à l’émergence d’une véritable industrie automobile en Algérie et livre en conséquence les raisons de l’installation de la marque au Losange sous d’autres latitudes, notamment en raison des facilités qui lui ont été accordées dans ces différents pays.

    Enthousiaste et optimiste, il demeure convaincu que l’Algérie pourrait devenir un fournisseur de premier rang mondial de la pièce d’origine Renault pour peu que des acteurs de l’industrie automobile soient réunis autour de ce projet, à l’instar du schéma opéré en Roumanie et qui a vu son économie relancée grâce à pareil investissement. Selon lui, le dossier de l’usine Renault au Maroc ne devrait pas être entaché du sceau de la politique, attribuer «personnellement» la responsabilité de ce choix à quiconque serait également un non-sens. Pour lui, la question est close et seul l’avenir compte. M.Galoustian rappelle surtout l’importance du métier d’importateur et son rôle dans la dynamisation de l’économie locale, en créant des centaines d’emplois directs et des milliers d’autres indirects.

    L’Expression: L’installation de Renault au Maroc sous forme d’usine de montage en SKD a été amèrement vécue par les Algériens. Ces derniers auraient souhaité voir réaliser pareil investissement en Algérie. Alors où se situe le vrai débat par rapport à cette sensible question?
    M. Stephan Galoustian: Ma préoccupation première est que l’Algérie devienne un fournisseur de premier sinon de second rang mondial de la pièce pour les usines de montage de Renault. A ce propos, mon obsession est d’envisager sérieusement un tissu de fournisseurs en Algérie qui alimenteront les usines Renault, pourquoi pas, dans le monde entier. Ceci pour dire que le montage des voitures suppose un assemblage des différentes pièces qui les composent. Et dans ce système d’assemblage de pièces il s’agit avant tout de faire vite, très vite! D’où la question: «Comment réunir tous les acteurs et les conditions de sous-traitance en Algérie, lesquelles permettraient de réaliser aujourd’hui le défi d’assembler à un rythme industriel les pièces des véhicules?» Aussi, et pour répondre à votre question je dirai que la voiture est le résultat d’un ensemble de pièces qui la composent parfois jusqu’à 85%. C’est pourquoi l’on parle plus souvent aujourd’hui de montage que de fabrication de véhicules, au sens technique du terme. Ma préoccupation actuelle est donc de constituer un tissu de fournisseurs de la pièce Renault en Algérie. Il s’agit, à mon sens, de lancer concrètement ce projet et non simplement se contenter de parler de son éventualité. Il faut donc couper court à tout échange stérile et envisager l’avenir sous de meilleurs auspices.
    En Roumanie par exemple, l’économie est repartie grâce aux fournisseurs, autour de l’usine Dacia. Il faut aussi comprendre que quand Renault installe une usine en Inde par exemple et non dans un autre pays, c’est simplement parce qu’il y a eu des avantages accordés.
    Néanmoins, je rappelle que nous faisons marcher le marché local car nous ouvrons des showrooms, nous recrutons, nous créons des emplois.
    En outre, nous formons nombre de techniciens et de mécaniciens. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer le travail d’importateur. Avec 5180 voitures importées en mars, il est bien plus minutieux qu’on l’imagine!
    Ma discrétion sur ce dossier n’est donc pas synonyme d’inertie, moi qui crois à l’adage qui dit «Pour vivre heureux, vivons cachés» je demeure persuadé de la nécessité de travailler sur le long terme. Je tiens d’ailleurs à signaler que depuis quelques mois, voire un an, j’échange personnellement avec les autorités algériennes sur ce thème précis.
    Il s’agit maintenant d’être constructif et ne plus rester dans le débat improductif, il faut réunir les conditions de succès et regarder vers l’avenir. Endosser ce dossier-là à la politique ou le mettre carrément sur mon compte n’a aucun sens.
    Néanmoins, je le considère comme définitivement clos. Il y aura certainement une solution, mais en attendant, il faut travailler, travailler et annoncer ensuite les bonnes nouvelles. On va y arriver! Commençons plutôt par lister les conditions de réussite pour que l’Algérie soit le fournisseur des pays du monde.
    Je suis de ceux qui croient que nous pouvons atteindre cet ambitieux objectif. Ça ne sert donc à rien de vivre dans le passé.


    L'Expression

  • #2
    A force d'accorder des avantages aux étrangers le Maroc va perdre le peu de souveraineté nationale qu'il lui reste. Un peu comme l'empire Ottoman quand l'appelait "l'homme malade" (avantages et concessions pour les étrangers).

    Mais bon, c'est un bon début pur industrialiser ton pays rural.

    Les boites auto-Chinoises sont prêtes à s'installer en Algérie et faire des usines de montage, et les occidentaux vont peut être suivre. C'est un choix stratégique : Le Maghreb est bien plus prêt à l'Europe que l'Inde ou la Chine. (Diminution des couts liés au transport).

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    • #3
      A force d'accorder des avantages aux étrangers le Maroc va perdre le peu de souveraineté nationale qu'il lui reste. Un peu comme l'empire Ottoman quand l'appelait "l'homme malade" (avantages et concessions pour les étrangers).
      Donc, a ton avis, toi le grand spécialiste, on doit durcir les conditions d'entrée pour les investisseurs étrangers pour qu'on est une économie diversifé mais surtout industrialisé ? Ok... c'est pour ce que la Corée du nord est un pays en plein developpement et qui une souvraineté contrairement a son voisin du sud qui a perdu sa souvraineté parcequ'il a encouragé les IDE depuis la fin des années 70. M'C'est ces énormités gratuites ?

      Pour revenir au sujet, si le Maroc a capter cet investissement bien bénéfique pour l'industrie marocaine c'est justement parce qu'il a su attirer l'entreprise avec ces avantages qu'ils soient liés à la main d'oeuvre, le foncier, la géographie, les infrastructures, un tissu de sous-traitance très très présents etc.. chose que l'Algérie n'a pas ou n'a pu offrir. Et c'est ce qu'on appelle la concurence, je ne vois pour quoi l'Etat algérien s'en est pris a la diréction de Renault. Maintenant, les jeux sont jetés, le Maroc est sortie gagnant de cette partie.

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      • #4

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        • #5
          A force d'accorder des avantages aux étrangers le Maroc va perdre le peu de souveraineté nationale qu'il lui reste.

          Galaad

          .............................


          Pourquoi alors cet investissement de Renault au Maroc n'arrive pas à passer ?

          Pour le reste , ce discours " nifiste" non seulement n'impressionne plus personne mais à l'heure de la mondialisation il est tout simplement ringard pour ne pas dire ridicule.

          Les boites auto-Chinoises sont prêtes à s'installer en Algérie et faire des usines de montage, et les occidentaux vont peut être suivre. C'est un choix stratégique : Le Maghreb est bien plus prêt à l'Europe que l'Inde ou la Chine. (Diminution des couts liés au transport).

          Les européens sont plus regardants et comme tu dis "peut être" qu'ils suivront , encore faut il que tu leur évites la bureaucratie et le système bancaire hérité de l'ère stalinienne toujours d'actualité chez toi.C'est là où réside le vrai probleme..
          Dernière modification par chicha51, 13 avril 2009, 21h35.

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          • #6
            Ce monsieur de Renault n'a pas parlé vraiment de main d'œuvre ou de réduire les couts mais de "facilités" (sans être trop explicite sur la question pour ne pas embarrasser ses hôtes ) . Il y a du lobbying dans l'affaire, c'est clair.


            Donc, a ton avis, toi le grand spécialiste, on doit durcir les conditions d'entrée pour les investisseurs étrangers pour qu'on est une économie diversifé mais surtout industrialisé ?
            Non mais plutot pour tirer le maximum de l'investisseur.

            Il faut faire comme les Chinois, ils n'ont pas de concessionnaires étrangers qui gagnent des milliards et se cassent sans rien apporter au pays (a part la pollution) .

            Pour qu'on t'autorise à vendre des véhicules étrangers là bas, on t'exige de recourir à un partenaire chinois qui entre dans le capital à hauteur de 40 - 50 % minimum et tu dois impérativement produire (ou monter) dans le sol chinois. C'est comme ça la bas, les conditions sont très durs. C'est à prendre ou à laisser pour l'investisseur. Leur intérêts passent avant tout. S'ils te laissent venir polluer et vendre ton produit chez eux ils doivent être gagnants à 100 %.

            Ici en Algérie on en a marre de ces pseudos investisseurs qui ne sont même pas foutus de payer des impôts (affaire Mittal).

            Champions de la fuite de capitaux et de l'évasion fiscale alors qu'ils n'apportent quasiment rien au pays à part vendre leur m***e. On est l'un des rares pays du monde ou les banques (Y compris les publics ) accordent des crédits (auto en particulier) pour vendre un produit étranger !

            Mais bon, les lois protectionnistes prévues dans la récente loi de finance vont y remédier à ce genre de problèmes.

            je ne vois pour quoi l'État algérien s'en est pris a la diréction de Renault.
            Parce qu'ils gagnent des milliards chez nous ! Ils vendent bien plus de véhicules ici que chez vous. Le parc automobile a explosé (le mot est faible) c'est normal que l'état exige quelque chose en contrepartie. Tout le monde possède un véhicule, le gardien de nuit de mon école (smicard qu'il est) s'est payé une belle Chevrolet !

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            • #7
              Gelaad

              ce que se permettre la CHINE ne peut se le permettre ni le Maroc ni l'Algérie

              la mo9arana ma3a woujoud al fari9
              .
              .
              ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
              Napoléon III

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              • #8
                Il ne faut pas blâmer les sociétés étrangères, en particulier dans le secteur auto. Si elle ne s'installent pas, c'est parce que la vocation de l'Algérie, c''est d'importer seulement (les véhicules et tout le reste).

                Si le gouvernement algérien trouvait un pays qui exporte l'oxygène de l'air, on en importerait... L'Algérie vit au rythme des importateurs. du moins les gros importateurs, ceux qui ont leurs entrées dans les hautes sphères du pouvoir.

                Le montage de véhicules chinois en partenariat c'était pour... Avril 2009. On va voir si ce n'était que de la poudre aux yeux avant la présidentielle.
                le DRS contrôle toute la Galaxie

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