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Tunisie-Algérie : Bétonner le Grand Maghreb
«Avec ou sans grands projets, doter notre secteur du BTP des ressources humaines qualifiées est indispensable». Dans ce contexte, l’UMA séduit. Des accords «en béton» viennent d'être signés entre Tunisiens et Algériens.
La Fédération tunisienne des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics a signé, le 7 avril, une convention de partenariat dans le domaine du BTP avec son homologue algérienne, l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). La convention en question a été paraphée à Annaba, l’une des villes algériennes la plus proche de la Tunisie, à l’occasion de "la journée des bâtisseurs", par M. Chokri Driss, président de la Fédération nationale des entrepreneurs de bâtiment et de travaux publics, et le président de l'AGEA, M. Mouloud Kheloufi.
Une commission mixte sera mise en place pour développer des projets de BTP communs aux deux pays voisins. Le quotidien «El Moudjahid» rapporte ainsi que «les deux associations ont convenu également d'inciter leurs entreprises affiliées à créer des groupements pour participer dans les appels d'offres relatifs aux projets de construction» sur les marchés maghrébins en particulier et africains en général. La convention prévoit aussi des formations au profit de stagiaires tunisiens et algériens.
A noter que le savoir-faire des entrepreneurs tunisiens du bâtiment s’est du reste exporté dans des pays frères comme l’Algérie, la Libye, ou la Mauritanie. Mais s’est aussi frotté à d’autres réalités sur les marchés du Mali, de Djibouti, ou du Cameroun. En somme, le slogan «quand le bâtiment va, tout va», n’est pas démenti en Tunisie. Puisque ce secteur représente à lui seul plus de 7% de notre PIB, pour un chiffre d'affaires annuel de 5.000 millions de nos dinars. En termes d’importance, le BTP arrive en 4ème position après le textile, l'industrie agroalimentaire et l'agriculture. De tels accords avec nos voisins algériens peuvent donc favoriser encore plus le déploiement de nos entreprises du secteur dans la région. Le bâtiment algérien, en tout cas, mise sur l’intégration maghrébine. Et décidément, plus que jamais, l’Union passe par le béton.
Puisque l’AGEA signera, à la fin de ce mois d’avril, un autre accord de partenariat toujours dans le secteur des BTP, mais avec nos frères libyens, cette fois-ci.
Dans ce même cadre, des études effectuées par l’Union Maghrébine des Employeurs (UME) soulignent que le bâtiment fait partie des secteurs les «plus porteurs» de la région. Un confrère du quotidien gouvernemental «La Presse» rappellera du reste «qu’avec ou sans grands projets, doter notre secteur du BTP des ressources humaines qualifiées et performantes, c’est doter nos entreprises et nos bâtisseurs d’un vrai capital et d’une richesse humaine indispensables».
En somme, même si «Sama Dubai a gelé ses projets au Maghreb»,le secteur reste attractif dans la zone maghrébine, et contribue à résorber le chômage endémique dans la région. Ce ne sont pas les 300.000 employés tunisiens dans le domaine qui diront le contraire.
Par Mohamed Fateh
© Copyright L'Express
La Fédération tunisienne des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics a signé, le 7 avril, une convention de partenariat dans le domaine du BTP avec son homologue algérienne, l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). La convention en question a été paraphée à Annaba, l’une des villes algériennes la plus proche de la Tunisie, à l’occasion de "la journée des bâtisseurs", par M. Chokri Driss, président de la Fédération nationale des entrepreneurs de bâtiment et de travaux publics, et le président de l'AGEA, M. Mouloud Kheloufi.
Une commission mixte sera mise en place pour développer des projets de BTP communs aux deux pays voisins. Le quotidien «El Moudjahid» rapporte ainsi que «les deux associations ont convenu également d'inciter leurs entreprises affiliées à créer des groupements pour participer dans les appels d'offres relatifs aux projets de construction» sur les marchés maghrébins en particulier et africains en général. La convention prévoit aussi des formations au profit de stagiaires tunisiens et algériens.
A noter que le savoir-faire des entrepreneurs tunisiens du bâtiment s’est du reste exporté dans des pays frères comme l’Algérie, la Libye, ou la Mauritanie. Mais s’est aussi frotté à d’autres réalités sur les marchés du Mali, de Djibouti, ou du Cameroun. En somme, le slogan «quand le bâtiment va, tout va», n’est pas démenti en Tunisie. Puisque ce secteur représente à lui seul plus de 7% de notre PIB, pour un chiffre d'affaires annuel de 5.000 millions de nos dinars. En termes d’importance, le BTP arrive en 4ème position après le textile, l'industrie agroalimentaire et l'agriculture. De tels accords avec nos voisins algériens peuvent donc favoriser encore plus le déploiement de nos entreprises du secteur dans la région. Le bâtiment algérien, en tout cas, mise sur l’intégration maghrébine. Et décidément, plus que jamais, l’Union passe par le béton.
Puisque l’AGEA signera, à la fin de ce mois d’avril, un autre accord de partenariat toujours dans le secteur des BTP, mais avec nos frères libyens, cette fois-ci.
Dans ce même cadre, des études effectuées par l’Union Maghrébine des Employeurs (UME) soulignent que le bâtiment fait partie des secteurs les «plus porteurs» de la région. Un confrère du quotidien gouvernemental «La Presse» rappellera du reste «qu’avec ou sans grands projets, doter notre secteur du BTP des ressources humaines qualifiées et performantes, c’est doter nos entreprises et nos bâtisseurs d’un vrai capital et d’une richesse humaine indispensables».
En somme, même si «Sama Dubai a gelé ses projets au Maghreb»,le secteur reste attractif dans la zone maghrébine, et contribue à résorber le chômage endémique dans la région. Ce ne sont pas les 300.000 employés tunisiens dans le domaine qui diront le contraire.
Par Mohamed Fateh
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