Annonce

Réduire
Aucune annonce.

FINANCE ISLAMIQUE: un business en plein essor

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • FINANCE ISLAMIQUE: un business en plein essor

    La finance islamique ne se développe pas seulement dans les pays majoritairement composés de musulmans ou appliquant la loi islamique, « charia ».

    Elle est aujourd’hui très développée au Moyen Orient et en Malaisie et est en pleine expansion dans les pays occidentaux (en particulier en Angleterre) et africains comptant beaucoup de populations musulmanes. Evaluée entre 500 et 700 milliards de dollars, le business de la finance islamique est en plein essor et ses activités bancaires, conformes à la loi coranique ou charia, selon ses promoteurs, permettraient d’offrir un modèle d’économie à la fois "éthique" et rentable. Nettali vous livre ici des éclairages produits par France 24 sous forme de questions réponses avec des extraits d’interview et de reportage à l’appui.

    En forte croissance, le marché de la finance islamique suscite aujourd’hui un vif intérêt, notamment auprès des banques occidentales.

    De quoi s’agit-il ?

    La finance islamique regroupe des activités bancaires conformes à la loi coranique, la charia. Autrement dit, ses transactions financières respectent les règles économiques, sociales et politiques de l’islam. Rien à voir donc, avec la nébuleuse du financement des activités terroristes. Ici, il s’agit d’une discipline totalement transparente.

    La principale spécificité de la finance islamique est l’interdiction de percevoir des intérêts ("riba", ndlr).

    Elle prohibe également la spéculation. Une dernière restriction majeure est d’ordre sectoriel : sont interdits les placements dans certaines industries comme l’alcool, le jeu, le porc, les armes, la pornographie… Enfin, elle met en avant la notion de partage des risques et des profits entre les contractants.

    Concrètement qui contrôle ces produits financiers ? Qui valide ces transactions ?

    Des comités indépendants constitués de docteurs de la foi assurent la conformité des produits et des techniques aux principes islamiques. Dans le monde, ils ne sont qu’une vingtaine à faire ce métier. Nous nous sommes rendus à Dubaï où nous avons rencontrés l’un d’entre eux, le professeur Hussain Hassan. Pour lui, la formation d’experts en finance islamique n’est pas assez rapide et ne répond pas au développement fulgurant des banques et autres institutions financières islamiques.

    En effet, la finance islamique connaît un véritable boum…

    D’ailleurs, la dernière étude de Moody’s, une agence de notation et d’analyse financière, évalue ce marché entre 500 et 700 milliards de dollars. Certains produits affichent une croissance impressionnante, c’est le cas par exemple du marché des obligations islamiques, les sukuks.

    "C’est un marché qui augmente de plus de 30 % par an", souligne notre invité, Anouar Hassoune, analyste crédit chez Moody’s. La finance islamique moderne existe depuis trente ans mais connaît un réel essor depuis quelques années seulement. Son développement est notamment considérable au Moyen-Orient et en Malaisie. La finance islamique s’exporte également, de plus en plus, dans des pays non musulmans mais accueillant une population musulmane très active… C’est le cas par exemple de certains pays africains et européens.

    Notre équipe s’est d’ailleurs rendue à Londres, un des centres mondiaux de ce marché.

    Pas question pour les Anglais de la City de laisser filer cette manne économique. Aujourd’hui à Londres, la finance islamique est devenue le nouveau créneau des banquiers. Qu’en est-il de la France ? Le marché est à prendre. Peu d’acteurs s’y intéressent. Mais les choses évoluent. La commission des finances du Sénat français a d’ailleurs publié fin 2007 un rapport sur ce sujet qui souligne les opportunités à saisir. Aujourd’hui, la place de Paris tente donc de séduire les acteurs de cette discipline.

    À terme, la finance islamique va-t-elle remplacer la finance conventionnelle ?

    Pour Anouar Hassoune, elle reste un complément pour la finance occidentale, et non pas un substitut. En pleine crise des subprimes, elle prétend proposer un nouveau modèle financier plus "éthique". Les enjeux que suscite la finance islamique incitent les grandes banques classiques (HSBC, BNP…) aux Etats-Unis et en Europe à offrir des services conformes à la charia. Reste à savoir si les grandes banques américaines et européennes arriveront à capter une part du gâteau de ce marché fort juteux….

    © Copyright Nettali

  • #2
    Elle prohibe également la spéculation. Une dernière restriction majeure est d’ordre sectoriel : sont interdits les placements dans certaines industries comme l’alcool, le jeu, le porc, les armes, la pornographie… Enfin, elle met en avant la notion de partage des risques et des profits entre les contractants.
    Morale très rigoureuse mais qui n'empêche pas la finance islamique de se déveopper dans un pays comme l'Angleterre toujours prêt à aller bombarder un pays musulman avec son allier américain.

    Finance islamique mais pas militante. Dommage.
    le DRS contrôle toute la Galaxie

    Commentaire


    • #3
      Salut

      C'est vraiment devenu le Graal la finance islamique

      Je fais un copié collé de ce que j'ai écrit dans un autre post Il parlait plus spécifiquement des banques.

      stricto sensu, les banques islamiques, ne le sont que par l'appellation...

      La plupart du temps, elles ont déformé des produits de banque traditionnelle pour les faire rentrer dans le moule islamique. En clair, elle n'ont rien fait d'autre que renommer ce qui existait déjà.

      En fait, le problème de la finance islamique est très complexe et sans changement radical des mentalités, le principe n'est pour ainsi dire, pas appliquable.

      Quelle que soit la manière dont on tourne la chose, la banque vit des intérêts.
      Ce qui n'est pas nécessairement choquant, il faut bien qu'elles puissent se rémunérer. Or, leur métier est de brasser et manipuler l'argent.
      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

      Commentaire


      • #4
        Ce n'est pas faux. Mais cette banque partage les risques liés à l'investissement, ce n'est donc pas un intérêt, mais un bénéfice. Et ce mode de financement reposant sur un meilleur partage des risques, et donc la banque a tendance à ne pas prendre des risques inconsidérés comme c'était le cas aujourd'hui dans les banques classiques et surtout se refuse à des méthodes d'investissement liés à la titrisation.
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

        Commentaire


        • #5
          méthodes d'investissement liés à la titrisation.
          La titrisation, c'est le gain basé sur du vent.
          le DRS contrôle toute la Galaxie

          Commentaire


          • #6
            Vivement qu'elles arrivent en France....
            Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
            "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Thomas Mann
            Cette citation me vient de mon cousin chaoui Adhrhar

            Commentaire


            • #7
              Vivement qu'elles arrivent en France....
              C'est la nouvelle quête des banquiers en mal de liquidités

              Le problème est que c'est loin d'être facile à mettre en oeuvre en France. Quoiqu'en disent certains qui n'arrêtent pas de pérorer sur le sujet...quand il s'agit de mettre la charrue avant les boeufs n'est-ce pas...

              En fait, le droit français se prête assez difficilement et demande quelques aménagements. On peut, tout au plus, pour le moment, envisager quelques montages en allant plonger loin en arrière dans le droit. Et même comme ça, ça ne sera qu'une façon élaborée de renommer les intérêts. Et ça ne concerne qu'une partie spécifique de l'activité bancaire. Pour le reste, ce sera de la finance traditionnelle rebaptisée (marketing et temps de crise obligent).

              Parce que le noeud du problème il est là : une banque ne brasse que de l'argent et on peut danser sur sa tête, elle ne fera jamais rien d'autre. Donc, quelle que soit la manière dont on tourne la chose, ce sera une rémunération sur de l'argent, autrement dit des intérêts.

              Et je ne vois vraiment pas comment on peut résoudre ça. Il me semble difficlement envisageable de vivre sans les banques actuellement. Quand elle ne déconnent pas, elles sont indispensables et incontournables dans une économie. Une rétribution honnête pour leurs services ne me choque pas.
              Une piste éventuelle, serait la relecture des textes et une adaptation à notre époque. Mais c'est un autre débat
              « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

              Commentaire


              • #8
                Non Zakia aujourd'hui on est entre 25-40% du PNB des banques en europe généré par les services, et autres commissions.
                Dans 15 ans on sera vers les 55%. Donc non les banques ne font pas que brasser de l'argent et rien d'autres. Aujourd'hui la CIC vend même des forfaits téléphones.

                Les packages marketing c'est ce qui peut sauver les banques.

                Pour l'application de la charia à la banque, il n'y a pas véritablement de soucis, tant qu'on crée des contrats types stipulant toutes les clauses. Après bien sûr c'est plus lourd, mais bon on peut tout de même le faire.

                Et comme je l'ai dit avant. Le fait de prendre des risques pour soutenir les investisseurs (et pas les speculateurs) en mettant de l'argent, le gain engrangé par la banque est un bénéfice et non pas un intérêt. Mais je suis d'accord la plus parts des offres actuelles sont des intérêts déguisés.

                Pour moi la rétribution des services est l'une des clés des futurs banques islamiques. Les commissions et autres packages peuvent permettre à ces banques de tourner, si on rajoute un volet investissement à ces banques.
                La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

                Commentaire


                • #9
                  pour les interesses je conseille un livre c'est "la finance islamique à la francaise" Secure finance et le site www.financeislamiquefrance.fr

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X