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Un programme chargé pour Bouteflika

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  • Un programme chargé pour Bouteflika

    Sans surprise, le président Abdelaziz Bouteflika, 72 ans, a été réélu à une écrasante majorité lors du scrutin du 9 avril 2009. Avec 90,24 % des suffrages, il sort encore plus fort de ces élections, qui auront été marquées par l'annonce d'un important taux de participation. Le président Bouteflika aura ainsi gagné son pari de départ : être élu pour un troisième mandat de cinq ans avec une forte majorité, abrité par une participation record [74 % selon les chiffres officiels, alors que lors des dernières législatives, la participation avait été d'à peine 30 %]. C'est fait ! [Louisa Hanoune, du Parti des travailleurs (trotskiste), arrive en deuxième position avec 4,5 % des suffrages].

    Reste maintenant la suite, une suite épaisse, consistante, selon un programme électoral adossé à une enveloppe financière – autre record – de 150 milliards de dollars [113 milliards d'euros]. Les chantiers du président Abdelaziz Bouteflika seront au nombre de trois : relance économique, développement social et paix civile. Sur ce dernier point, les enjeux sont énormes. En fait, le président avait, durant sa campagne électorale, promis l'amnistie aux terroristes s'ils se rendaient avec les armes. Une amnistie dont la mise en œuvre passerait par la tenue d'un référendum. Cela n'est pas facile à organiser. Ni à faire accepter à des groupes terroristes toujours jusqu'au-boutistes dans leur logique, d'autant que leur affiliation à Al-Qaida complique davantage la donne. Mais le président Bouteflika semble accorder au retour définitif de la paix et de la sécurité dans le pays une importance capitale. Au point que des arrangements, des deals ne sont pas à écarter. Toutefois, il restera inflexible quant au sort des "égarés" qui ne veulent pas revenir dans le droit chemin.

    On le devine, le chapitre de la paix civile, avec comme toile de fond un approfondissement de la réconciliation nationale, sera la première des préoccupations d'un président qui veut mettre la dernière touche à sa stratégie de paix civile. Une paix retrouvée qui conditionne, en fait, autant le retour à la croissance économique, avec le retour en force des investissements étrangers, que la mise en œuvre des grands chantiers du développement économique et social promis par Bouteflika. Comment cela va se passer ? Comment seront utilisés les 150 milliards de dollars devant être consacrés aux différents projets en matière d'infrastructure, à l'amélioration des conditions de vie des Algériens et, globalement, au développement social ? Ce sont là des questions qui méritent d'être rapidement élucidées par le chef de l'Etat, qui sera mis sous pression par l'ampleur de plus en plus grande de la crise sociale et économique en Algérie.

    Car les grands chantiers auxquels doit s'atteler rapidement le président Bouteflika ont également pour objectifs de faire baisser l'inflation, d'améliorer le coût de la vie, de réduire les tensions sociales, d'augmenter le volume de l'emploi, et de redonner du dynamisme à l'offre sociale, qu'elle soit exprimée en termes de logements, d'infrastructures socio-économiques et éducatives ou de lutte contre le chômage. C'est à ce prix-là que le président Abdelaziz Bouteflika, qui a déjà derrière lui dix ans de gouvernance, pourra vaincre, sur le plan politique, tous ses détracteurs, d'un jour ou de toujours, mais également et surtout, sur le plan économique, tous les forcenés du h'rig [de l'immigration clandestine, les brûleurs de frontière] ! Qu'il soit celui des cerveaux ou celui de simples quidams aspirant à une vie meilleure. Vaste programme pour un troisième mandat bien gagné, qui devrait inclure une lutte plus franche contre la gangrène de la corruption.
    .................................................. .courrier inter
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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