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Aprés la campagne, les campagnes

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    Chronique (Mercredi 15 Avril 2009)


    Après la campagne, les campagnes
    Par :Mustapha Hammouche
    Lu : (1726 fois)

    C’est déjà l’heure des récompenses ? De nombreux articles de conjecture ont été publiés depuis à peine trois jours que les résultats officiels de l’élection présidentielle sont connus.

    On subodore un remaniement ministériel, le départ d’Ouyahia et même la recomposition du paysage politique par distribution d’agréments de parti en gestation, voire l’interdiction d’un autre, et la dissolution-réélection d’une Assemblée nationale.
    Et tout cela sera fait pour récompenser les contributions respectives au score électoral du président de la République et sanctionner les entraves tentées contre ce résultat.
    On raconte effectivement que dans notre système, l’activisme politique ne sert pas seulement à apaiser une conscience mise en accord avec les convictions de celui qui s’engage, mais qu’il sert surtout à exprimer son ambition de carrière. L’image du candidat aux hautes fonctions patientant en chien d’arrêt devant son téléphone les lendemains de changement politique se nourrit de nombreuses anecdotes.
    Cette fois-ci, Ould-Abbès a innové en rendant publique la contribution chiffrée de son département dans la mobilisation populaire. L’APS indique que le ministère a “sensibilisé” plus de 180 000 familles, ce qui, à raison de trois ou quatre personnes en âge de voter par famille, donnerait entre 500 et 700 mille électeurs “sensibilisés”. En fait, il s’agit de familles visitées par les caravanes organisées par le ministère de la Solidarité nationale, et nul ne sait si toute famille “visitée” est une famille “sensibilisée”. Le communiqué ne nous dit pas combien a coûté ce caravanning politique, bien que le bilan ait probablement pour objet de justifier les dépenses préélectorales du département de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l’étranger. Cela dit, visiter quarante-huit wilayas et plusieurs pays étrangers pour n’approcher que 180 000 familles en y engageant “3 542 associations, 4 000 volontaires, 835 cellules d'intervention et 4 687 personnels mobilisés ainsi que 485 véhicules”, ce n’est pas du tout une performance. Cela donne moins de cinquante familles par association, moins de quarante-cinq familles par volontaire ou par “personnel mobilisé” et un véhicule pour toutes les 400 familles touchées environ !
    Tout ça pour ça ? Et c’est exhibé comme une réalisation ?
    Une association devrait pouvoir toucher cinquante familles sans bouger de son quartier, non ? Et surtout sans avoir à occasionner des frais de déplacement et de séjour. Heureusement que rien, dans l’état actuel des choses, n’oblige à rendre compte des montants engagés pour la “sensibilisation” des familles, même si un bilan n’a de sens que s’il révèle le coût de l’action en question. On serait peut-être surpris de ce que cela coûte aujourd’hui de pousser quelqu’un à voter. Et sans garantie de résultat, en plus ! Autant les payer à la sortie du bureau de vote.
    La petite polémique a porté sur la tentative de HHC de s’approprier le travail médiatique collectif du comité de campagne de Bouteflika. Elle illustre la bataille, qui débute, de qui a fait quoi.
    Après la campagne électorale, les campagnes des hommes de la campagne, en quelque sorte.

    M. H.
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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