Maitre Blaoui El Houari
né le 23 janvier 1926 à sidi blel dans le quartier de m'dina jdida d'oran, blaoui houari est avec ahmed wahby un des précurseurs de ce qui deviendra plus tard le raï moderne.
son apprentissage musical, il le fera grâce à son père mohamed tazi mélomane et joueur de "kouitra" (sorte de guitare) ainsi que son frère kouider blaoui qui lui fera découvrir et aimer les sonorités du banjo et de la mandoline. il quitte l'école vers l'âge de 13 ans pour aider son père qui tenait un café situé à l'angle du bain de l'horloge. il s'occupera de l'entretien du phonographe et de la diffusion des 78 tours produits par les grandes vedettes algériennes et égyptiennes.
avide d'apprendre la musique, il se met à l'écoute des musiciens regroupés autour de cheikh bouzembir. petit à petit et sous l'influence de musiciens oranais, il va s'imprégner de la musique moderne; genre qui était prisé par les wled el agba (désignant des personnes originaires d'un quartier riche d'oran) et qui écoutaient du paso doble, tino rossi ou encore rina kitty...
c'est aux folies bergères - devenu plus tard le cinéma pigalle puis aujourd'hui salle el-feth - que blaoui houari remporte un premier prix de radio-crochet. ce succès le décidera dans une voie de modernisateur d'un genre populaire oranais le : bédoui auquel il restera attaché.
en 1942, lors du débarquement américain à oran, il est engagé comme pointeur aux docks du port. il va alors s'initier au piano et à l'accordéon et reprendra - en compagnie de maurice médioni - des succès américains et français. durant les années 40, il anime des mariages, des circoncisions et des fêtes familiales, transcrivant, pour la première fois, la musique bédouine avec des instruments modernes notamment en reprenant la célèbre "qacida" - biya dek el môr - écrite par cheikh bensmir.
en 1943, il fonde avec l'aide de son frère maâzouzi et de l'arbitre international kouider benzelat son premier orchestre musico-théâtral où l'on retrouve abdelkader haoues, boutlélis, meftah hmida et blaoui kouider. a l'époque l'orchestre répète dans un petit local situé boulevard de l'industrie.
en 1949, mahieddine bachetarzi lui confie la formation et la direction de l'orchestre chargé d'animer, tous les quinze jours durant six mois, la saison de l'opéra d'oran.
devenu professionnel, il enregistre en 1955 chez pathé son premier 45 tours où il reprend le fameux rani m'hayer de benyekhlef boutaleb.
tout au long de sa carrière, son répertoire s'enrichira de près de 500 chansons qui influenceront nombre de chanteurs des années 80 dont cheb mami et houari benchenet qui deviendra un de ses plus fervents admirateurs. il reste celui qui a le plus adapté les textes populaires de l'oranie en composant et chantant les textes des cheikhs miloud, mostefa ben brahim, el hadj khaled ben ahmed, kadour ould m'hamed, m'barek essouci...
après l'indépendance, il prendra la direction de la station régionale d'oran de la rta avant de diriger à alger, en 1967, le théâtre national algérien. en 1970, il participe durant sept mois à l'animation de l'ensemble musical algérien qui se produisait à l'exposition universelle d'osaka, au japon.
aujourd'hui, l'activité de blaoui houari se concentre à la recherche sur les musiques arabo-andalouse et chaâbi et l'enregistrement d'un cd composé de nouvelles et anciennes chansons qui est sortis en mai 2001.
le grand mérite de blaoui aura été de se mettre à l'écoute de grands cheikhs, de les chanter avec talent, sur une musique qui reste fidèle à leur verbe, à leur sensibilité et à leur authenticité.
son apprentissage musical, il le fera grâce à son père mohamed tazi mélomane et joueur de "kouitra" (sorte de guitare) ainsi que son frère kouider blaoui qui lui fera découvrir et aimer les sonorités du banjo et de la mandoline. il quitte l'école vers l'âge de 13 ans pour aider son père qui tenait un café situé à l'angle du bain de l'horloge. il s'occupera de l'entretien du phonographe et de la diffusion des 78 tours produits par les grandes vedettes algériennes et égyptiennes.
avide d'apprendre la musique, il se met à l'écoute des musiciens regroupés autour de cheikh bouzembir. petit à petit et sous l'influence de musiciens oranais, il va s'imprégner de la musique moderne; genre qui était prisé par les wled el agba (désignant des personnes originaires d'un quartier riche d'oran) et qui écoutaient du paso doble, tino rossi ou encore rina kitty...
c'est aux folies bergères - devenu plus tard le cinéma pigalle puis aujourd'hui salle el-feth - que blaoui houari remporte un premier prix de radio-crochet. ce succès le décidera dans une voie de modernisateur d'un genre populaire oranais le : bédoui auquel il restera attaché.
en 1942, lors du débarquement américain à oran, il est engagé comme pointeur aux docks du port. il va alors s'initier au piano et à l'accordéon et reprendra - en compagnie de maurice médioni - des succès américains et français. durant les années 40, il anime des mariages, des circoncisions et des fêtes familiales, transcrivant, pour la première fois, la musique bédouine avec des instruments modernes notamment en reprenant la célèbre "qacida" - biya dek el môr - écrite par cheikh bensmir.
en 1943, il fonde avec l'aide de son frère maâzouzi et de l'arbitre international kouider benzelat son premier orchestre musico-théâtral où l'on retrouve abdelkader haoues, boutlélis, meftah hmida et blaoui kouider. a l'époque l'orchestre répète dans un petit local situé boulevard de l'industrie.
en 1949, mahieddine bachetarzi lui confie la formation et la direction de l'orchestre chargé d'animer, tous les quinze jours durant six mois, la saison de l'opéra d'oran.
devenu professionnel, il enregistre en 1955 chez pathé son premier 45 tours où il reprend le fameux rani m'hayer de benyekhlef boutaleb.
tout au long de sa carrière, son répertoire s'enrichira de près de 500 chansons qui influenceront nombre de chanteurs des années 80 dont cheb mami et houari benchenet qui deviendra un de ses plus fervents admirateurs. il reste celui qui a le plus adapté les textes populaires de l'oranie en composant et chantant les textes des cheikhs miloud, mostefa ben brahim, el hadj khaled ben ahmed, kadour ould m'hamed, m'barek essouci...
après l'indépendance, il prendra la direction de la station régionale d'oran de la rta avant de diriger à alger, en 1967, le théâtre national algérien. en 1970, il participe durant sept mois à l'animation de l'ensemble musical algérien qui se produisait à l'exposition universelle d'osaka, au japon.
aujourd'hui, l'activité de blaoui houari se concentre à la recherche sur les musiques arabo-andalouse et chaâbi et l'enregistrement d'un cd composé de nouvelles et anciennes chansons qui est sortis en mai 2001.
le grand mérite de blaoui aura été de se mettre à l'écoute de grands cheikhs, de les chanter avec talent, sur une musique qui reste fidèle à leur verbe, à leur sensibilité et à leur authenticité.
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