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Le troisième mandat de Bouteflika

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  • Le troisième mandat de Bouteflika

    Troisième mandat pour M. Bouteflika. Mandat de trop, mandat de l'apothéose ou mandat pour rien?

    Bouteflika III est arrivé. Le chef de l'état sera intronisé dès cette semaine, pour entamer un nouveau mandat qui risque fort de ressembler aux deux précédents. Ceux qui voulaient la continuité seront satisfaits. Les hommes en poste y resteront, et certains obtiendront même des promotions.

    Ceux qui ont accès à des privilèges et à des passe-droits ont toutes les chances de les préserver et de les renforcer. Mais ceux qui redoutaient le maintien d'un système politique amorphe, incapable d'innover, ont des raisons de s'inquiéter. Il y a peu de chances de voir les règles du jeu changer : la performance économique et sociale, l'état de droit, la concertation, le renforcement des institutions risquent encore une fois d'être les grands perdants de la nouvelle étape, comme ils l'ont été durant les deux premiers mandats.

    Le premier mandat de M. Bouteflika avait été marqué par la légalisation d'une situation de fait, celle de groupes armés qui acceptaient de déposer les armes en contrepartie du pardon. Ce fut la première grande loi Bouteflika, adoptée dès septembre 1999. Le reste du premier mandat ne connut guère d'évènement marquant, à part la mise en place d'un scénario qui donnerait de la crédibilité à la réélection de M. Bouteflika.

    Le second mandat a mieux commencé que le premier. Le rôle joué par M. Ali Benflis, et l'attitude ambigüe de l'ancien chef d'état major de l'armée, Mohamed Lamari, ont réussi à donner une apparence de crédibilité à une opération bien ficelée. Au plan politique, cependant, c'est la loi sur la réconciliation qui allait dominer la première moitié du second mandat de M. Bouteflika.

    Cette loi corrigeait une absurdité de la loi de 1999. La première offrait en effet l'amnistie aux membres des groupes armés, mais pas aux membres des services de sécurité, pourtant coupables de graves crimes. Mais il est vrai qu'à cette époque, l'Algérie ne reconnaissait pas l'existence des disparus, ni la responsabilité des membres des services de sécurité dans ce phénomène.

    La seconde moitié du second mandat fut dominée par deux faits : la maladie du chef de l'état, et la possibilité qu'il avait de se représenter pour un troisième mandat, et s'ouvrir ainsi la possibilité d'une présidence à vie. Le suspens a duré quelques mois. Mais dès qu'il devint clair que M. Bouteflika avait l'intention de se représenter, il n'y eut plus de suspens. La machine bureaucratique s'est mise en marche pour changer la constitution et préparer la réélection triomphale de M. Bouteflika, une élection obtenue avec des chiffres de type soviétique.

    Le schéma des deux premiers mandats donne une idée de ce que devrait être le troisième mandat. Si le chef de l'état persiste dans son idée d'amnistie générale, cela va prendre quelques mois, et l'opération pourrait être bouclée avant la fin de l'année 2009. Sauf si, tirant les leçons du passé, M. Bouteflika voudra prendre plus de temps, pour ne pas « tuer » rapidement ce mandat. Car après la loi d'amnistie générale, il faudra bien meubler les quatre années qui restent. Et sur ce terrain, M. Bouteflika devra bien admettre que le gouvernement et les partis de l'alliance présidentielle n'ont guère les moyens ni la crédibilité pour animer la vie politique du pays.

    Au plan de l'efficacité, le gouvernement semble avoir abdiqué. Même ses membres admettent, en privé, qu'ils ne peuvent rien faire. Les harraga et la pomme de terre les ont, du reste, définitivement disqualifiés. Il faudra bien qu'un jour, on demande au ministre de l'habitat de dire aux Algériens où sont passés le million de logements supposés avoir été réalisés durant le second quinquennat ! Voir M. Ould Abbès distribuer des bus et des billets d'avion est un exercice devenu lassant. Quant aux promesses de MM. Soltani Bouguerra et Abdelaziz Belkhadem, elles n'intéressent plus personne.

    Il est probable que quelques scandales politiques et financiers viendront égayer le climat politique du pays. A défaut d'un grand projet politique, elles permettront d'animer l'actualité.

    La crise du parti Hamas promet de devenir un interminable feuilleton, et contribuera ainsi à meubler le temps. On peut même envisager un mouvement de redressement au FLN, et des procès contre quelques détenteurs de fortunes.

    Mais l'Algérie s'en lassera rapidement. Car le mouvement de fond qui s'installe dans le pays est celui qui voit la population s'éloigner de plus en plus de ce qui est officiel et institutionnel.

    La harga offre plus d'attraits que l'emploi des jeunes. Partir à l'étranger est plus séduisant que construire une carrière en Algérie.

    Est-ce grave ? Est-ce dangereux ? Je ne sais pas. Ce que je sais, par contre, c'est que quand MM Abdelaziz Bouteflika et Yazid Zerhouni étaient déjà au pouvoir, Barak Obama n'était pas encore né.

    source le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Moha

    Un article assez correct.

    Cependant, je ne suis pas daccord quand il dit que la réconciliation nationale est venu rectifier ou est meilleure que la concorde civile.
    Car c'est bien la concorde civile qui a fait chuté le terrorisme et non la réconciliation nationale qui au contraire a alimenté le GSPC. La seconde est à mon avis plus bête et plus dangereuse que la première.

    La première ne promets en effet pas aux terroristes de leur donner des logements et de les réintégrer dans la société civile qui ne veut pas d'eux. Elle leur promets uniquement si ils se rendent et qu'ils fournissent des informations qu'ils ne seront pas tués et qu'ils ne prendront pas perpétuité. Mais beaucoup sont tout de même allé en prison. Et la plus grosse gaffe de Bouteflika qui a gâché encore une fois le travail de ses prédécesseurs (notamment celui de zeroual) est d'avoir libérer 9000 terroristes dans la nature que l'Armée avait mis du temps à arrêter.

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    • #3
      moha et avec ce qu'il s'apprete a faire ca va etre encore une catastrophe pour l'algerie , il n'a pas appris de ses actes passés et je pense qu'il est entrain de se preparé a en faire des plus belles encore !!!!
      PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

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