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Les Algériens aspirent à une société sans violence

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  • Les Algériens aspirent à une société sans violence

    Les citoyens sont liés à leurs Etats par les notions d'obligation et de droit. Après avoir accompli son devoir national, celui de participer activement au processus démocratique en votant, il est donc légitime que l'Algérien aspire à ce que ses droits soient garantis.

    Le respect de la vie privée, le droit de circuler librement, la protection des biens et propriétés ainsi que celle de la personne figurent parmi les conditions sine qua non pour une vie sociale épanouie. Et qui mieux qu'un Algérien peut saisir l'importance de ces besoins élémentaires.

    En algérie, les événements macabres qui ont fait souffrir un peuple entier durant plus d'une décennie ont fini par créer un climat de psychose et de tension. Dix années de sang, de larmes, de deuil et de résistance laissent, indéniablement, des stigmates.

    Mettre un terme à l'horreur, même si un résidu de terroristes continue de sévir sporadiquement, a révélé un autre phénomène moins spectaculaire, certes, mais très pernicieux : la société est devenue violente.

    Dans les comportements, dans les mots, dans les moyens de revendication, dans les actes d'incivisme et dans les rapports avec son prochain, la violence est omniprésente. La terreur emmagasinée et refoulée s'est muée en agressivité incontrôlée et en brutalité inquiétante, parfois sans raison. De ce fait, il faut le reconnaître, des efforts colossaux ont été déployés par les services de sécurité, en luttant contre le terrorisme, le banditisme, la délinquance et le trafic de drogue, il reste que le citoyen attend plus des pouvoirs publics. Les excès de violence à la sortie des stades, dans les quartiers, et même dans l'enceinte des universités et des écoles doivent être proscrits. Le vol à la sauvette, les violences physiques avec armes prohibées et autres agressions verbales sont à bannir.

    L'Algérien a besoin de circuler librement et en toute sécurité en compagnie de sa famille ou de ses amis à n'importe quelle heure de la journée sans être animé par ce sentiment de peur. Il a besoin de fréquenter les lieux de détente, les salles de cinéma, les marchés et les stades en famille ou en couple sans être constamment sur le qui-vive. Pour cela, un grand travail de proximité et d'écoute doit être consenti.

    L'installation, ces dernières années, de plusieurs unités de police de proximité est une initiative louable, en attendant les résultats. L'impératif de restaurer la confiance entre le citoyen et les institutions de l'Etat devient une nécessité absolue.

    Nulle initiative de lutte contre des fléaux sociaux ne peut réussir sans l'adhésion des citoyens.

    D'où l'importance des mouvements associatifs, des actions de sensibilisation et du travail de proximité. Les représentants de l'Etat et autres élus locaux ont également un grand rôle à jouer pour lutter contre la violence. Nombre de rassemblements ou de protestations qui dégénèrent en vandalisme sont nés du mépris et du manque de communication.

    En Algérie, le citoyen a besoin d'avoir un responsable auquel il peut exposer ses doléances et ses griefs. Avoir la possibilité d'être reçu par le maire, le chef de daïra ou par tout autre responsable ne devrait pas être une faveur.

    Parfois, écouter, dialoguer et rassurer peut venir à bout de beaucoup de problèmes.

    Respecter ses engagements est un autre impératif pour lutter contre toute violence et mauvaise intention.

    Les fausses promesses et les engagements non respectés font naître chez le citoyen ce sentiment de mépris et de dénigrement qui le pousse inexorablement à avoir envie de se venger.

    Par la Tribune

  • #2
    Les Algériens aspirent à une société sans violence
    Tout à fait exact.

    Mais cette aspiration a été à plusieurs fois dévoyée par le pouvoir en place. A titre d'exemple :

    1. Lors des référendums sur la Concorde civile et la Réconciliation nationale. On a alors appelé les Algériens à voter "Pour" ou "Contre" la paix , comme si les électeurs pouvaient faire autre choix autre que pour la paix. Et on a pris la précaution de bâillonner tous ceux qui voulaient montrer qu'il s'agissait en fait d'opérations de réhabilitation des assassins et pratiquement de culpabilisation des victimes et de ceux qui ont combattu le terrorisme.

    2. Lors des événements de Kabylie pour isoler le Mouvement Citoyen du reste des citoyens des autres régions du pays.
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

    Commentaire


    • #3
      salut

      C'est ce que l'on nomme plus justement la violence symbolique de l'Etat et/ou des pouvoirs Publics .
      Elle produit des formes d'inadaptations sociales qui contreviennent à la paix et à la sérénité nécessaires des Citoyennes et Citoyens pour s'épanouir. Les corps intermédiaires, avec leurs fonctions régulatrices, n'arrivent donc pas à émerger et à se structurer. Il est donc impossible pour ces corps de créer les conditions pérennes pour une société apaisée.

      D'où le schéma en vigueur dans la société Algérienne concernant la référence à la violence comme norme. C'est un cercle vicieux et infernal.

      L'élément nécessaire à une césure de ce cycle infernal et destructeur serait l'écoute et la prise en compte de la parole du Citoyen par les pouvoirs Publics.

      En cela l'article de La Tribune met le doigt sur une question essentielle au Débat Public qui devra être posé avec les Citoyens :
      Que met -on dans le Pacte Républicain ?

      Mais cela ne servira à rien si la régle du jeu n'est pas valable pour tout le monde, suivez mon regard ???

      Commentaire

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