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Les prélèvements de reins bientôt lancé en Algérie

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  • Les prélèvements de reins bientôt lancé en Algérie

    En Algérie, un programme de prélèvements de reins sur des cadavres et leur transplantation sur des malades devrait bientôt redémarrer, a annoncé hier le professeur Rayane, secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, en marge du séminaire international sur la néphropathie héréditaire.D’éminents spécialistes sont intervenus, hier, lors de la rencontre scientifique expliquant que les néphropathies héréditaires ne sont pas une fatalité et que des traitements existent.

    Selon les présents, il est important que ces pathologies soient dépistées de façon précoce. Des enquêtes familiales sont préconisées car certains signes sont susceptibles d’alerter et peuvent être détectés par le corps médical. Pour sa part, le professeur Grenfeld, néphrologue à l’hôpital Necker (France), a expliqué que le traitement des néphropathies héréditaires était possible, notamment concernant le remplacement du déficit enzymatique pour la maladie rare de Fabry.

    Ce traitement devrait aussi, selon le spécialiste, se faire bientôt en Algérie. «Maladie héréditaire n’est pas synonyme d’impossibilité de traitement. Les essais thérapeutiques se poursuivent aussi pour arrêter, notamment, la progression des kystes et les recherches devraient donner des résultats d’ici 5 années», a déclaré le professeur Grenfeld.

    Pour sa part, le docteur Rayane, secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, a relevé que la néphropathie héréditaire représente 7 à 10 % des cas d’insuffisance rénale chronique. «Il est important de faire un diagnostic précoce, et d’aller vers la prévention en évitant les mariages consanguins», notera le professeur Rayane.

    Ce dernier annoncera qu’un programme de transplantations à partir d’organes prélevés sur des cadavres sera lancé prochainement. «Pour cette opération tout est prêt concernant notamment l’aspect législatif. Il faut savoir que depuis l’année 1986, trois prélèvements seulement ont été effectués sur des personnes décédées.»

    Actuellement, selon les spécialistes, en dépit des efforts importants fournis, les équipes médicales ne pratiquent pas 200 greffes par an. L’objectif étant de réaliser 500 greffes annuellement. Le professeur Grenfeld a souligné qu’en France le don d’organe s’est élargi aux descendants et ascendants et vers l’entourage comme cela est le cas pour les parents, les sœurs, les cousins au premier degré, les conjoints qui vivent ensemble depuis plus de deux ans et les grands-parents. Cela a permis, selon le spécialiste, d’augmenter considérablement le nombre de dons. Ceci bien que, comme l’ont précisé les séminaristes, les dons à partir de donneurs vivants ne pourront pas couvrir les besoins. Les présents noteront aussi que les néphropathies n’excluent pas le don d’organe. La Société algérienne de néphrologie œuvre par ailleurs à réactiver la campagne de dons d’organes.

    Par Le soir
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