Damas veut améliorer sa défense aérienne
08/04/2009
A l’occasion de l’évaluation annuelle des menaces devant le Comité des Forces armées du Sénat, le général Michael D. Maples, patron du renseignement militaire américain (DIA), a indiqué que Moscou s’apprêtait à livrer à Damas des chasseurs de type MiG-31E et MiG-29M/M2.
Une affirmation qui vient réalimenter des rumeurs récurrentes sur ce sujet depuis 2007 et, jusqu’à présent, toujours démenties par Moscou. Cependant, le fait que le patron de la DIA évoque ce type d’appareils devant une commission parlementaire semblerait indiquer que l’on dispose, dans les bureaux de l’agence, d’éléments concrets. «Depuis le fiasco des armes chimiques irakiennes, les services américains sont devenus prudents dans les annonces», commente une source à Washington.
Si la volonté de Damas d’acquérir une douzaine de MiG-29 supplémentaires, pour renforcer la vingtaine d’avions déjà en service au sein de la chasse syrienne, ne fait aucun doute, celle de se doter de MiG-31 Foxhound suscite des interrogations chez quelques d’analystes, qui jugent que l’acquisition de cet appareil, conçu dans les années 80, n’a guère de sens. Cependant, ce ne sont pas tant les performances offensives de l’appareil, qui constituent la priorité de Damas, que les capacités de détections offertes par le radar PESA (Passive Electronically Scanned Array) du MiG-31, qui apporteraient une amélioration notable à la défense aérienne syrienne, en permettant de détecter des appareils volant à basse altitude.
En effet, plusieurs responsables syriens pointent du doigt les lacunes des moyens de détections et d’interceptions mises en lumière à chaque raid israélien. Selon certaines sources, les appareils destinés à la Syrie sont actuellement en cours de production par l’OAO Sokol de Nijni Novgorod, ce qui signifie que Damas recevrait des cellules neuves et non des appareils stockés par les forces russes.
Ce sont au total une douzaine de MiG-31 que Damas souhaiterait acquérir ; mais l’accord avec Moscou ne porterait, pour l’heure, que sur cinq à huit MiG-31E, pour un montant estimé entre 350 et 450 millions de dollars. Pour mettre sur pied un escadron de MiG-31, Damas pourra puiser dans son vivier de pilotes évoluant déjà sur la trentaine de MiG-25 vieillissants et formés au pilotage d’appareils capables de voler à Mach 3. Une vitesse qui permet d’intervenir rapidement, à partir du centre du pays, sur l'ensemble de l'espace aérien syrien et notamment dans les régions de l’est, largement dépourvues de moyens de défense sol-air, mais aussi d’échapper à la menace des chasseurs israéliens.
Par ailleurs, l’emport de quatre missiles air-air Vympel R33 (AA-9 “Amos”) ou R-77 (AA-12 “Adder”), ayant des portées comprises entre 130 km et 250 km, selon les versions, doit permettre aux MiG-31 syriens d’accroître leurs capacités d’engagement à longue portée. Les MiG-31E disposent d’un radar Zaslon-M, qui, outre sa capacité de détection et de travail en réseau, permet la traque simultanée de six cibles et a déjà démontré sa capacité à frapper jusqu’à 300 km, avec l’emploi d'un missile R-37 (AA-13 “Arrow”).
Ce projet d’acquisition aurait subi plusieurs retards, en raison notamment de la volonté syrienne d’acquérir la version la plus moderne proposée à l’export par Moscou (MiG-31FE), dotée d’une avionique améliorée, de la dernière version du radar Zaslon-AM, d’un système de guidage par satellite Glonass, mais également de capacités air-sol.
08/04/2009
A l’occasion de l’évaluation annuelle des menaces devant le Comité des Forces armées du Sénat, le général Michael D. Maples, patron du renseignement militaire américain (DIA), a indiqué que Moscou s’apprêtait à livrer à Damas des chasseurs de type MiG-31E et MiG-29M/M2.
Une affirmation qui vient réalimenter des rumeurs récurrentes sur ce sujet depuis 2007 et, jusqu’à présent, toujours démenties par Moscou. Cependant, le fait que le patron de la DIA évoque ce type d’appareils devant une commission parlementaire semblerait indiquer que l’on dispose, dans les bureaux de l’agence, d’éléments concrets. «Depuis le fiasco des armes chimiques irakiennes, les services américains sont devenus prudents dans les annonces», commente une source à Washington.
Si la volonté de Damas d’acquérir une douzaine de MiG-29 supplémentaires, pour renforcer la vingtaine d’avions déjà en service au sein de la chasse syrienne, ne fait aucun doute, celle de se doter de MiG-31 Foxhound suscite des interrogations chez quelques d’analystes, qui jugent que l’acquisition de cet appareil, conçu dans les années 80, n’a guère de sens. Cependant, ce ne sont pas tant les performances offensives de l’appareil, qui constituent la priorité de Damas, que les capacités de détections offertes par le radar PESA (Passive Electronically Scanned Array) du MiG-31, qui apporteraient une amélioration notable à la défense aérienne syrienne, en permettant de détecter des appareils volant à basse altitude.
En effet, plusieurs responsables syriens pointent du doigt les lacunes des moyens de détections et d’interceptions mises en lumière à chaque raid israélien. Selon certaines sources, les appareils destinés à la Syrie sont actuellement en cours de production par l’OAO Sokol de Nijni Novgorod, ce qui signifie que Damas recevrait des cellules neuves et non des appareils stockés par les forces russes.
Ce sont au total une douzaine de MiG-31 que Damas souhaiterait acquérir ; mais l’accord avec Moscou ne porterait, pour l’heure, que sur cinq à huit MiG-31E, pour un montant estimé entre 350 et 450 millions de dollars. Pour mettre sur pied un escadron de MiG-31, Damas pourra puiser dans son vivier de pilotes évoluant déjà sur la trentaine de MiG-25 vieillissants et formés au pilotage d’appareils capables de voler à Mach 3. Une vitesse qui permet d’intervenir rapidement, à partir du centre du pays, sur l'ensemble de l'espace aérien syrien et notamment dans les régions de l’est, largement dépourvues de moyens de défense sol-air, mais aussi d’échapper à la menace des chasseurs israéliens.
Par ailleurs, l’emport de quatre missiles air-air Vympel R33 (AA-9 “Amos”) ou R-77 (AA-12 “Adder”), ayant des portées comprises entre 130 km et 250 km, selon les versions, doit permettre aux MiG-31 syriens d’accroître leurs capacités d’engagement à longue portée. Les MiG-31E disposent d’un radar Zaslon-M, qui, outre sa capacité de détection et de travail en réseau, permet la traque simultanée de six cibles et a déjà démontré sa capacité à frapper jusqu’à 300 km, avec l’emploi d'un missile R-37 (AA-13 “Arrow”).
Ce projet d’acquisition aurait subi plusieurs retards, en raison notamment de la volonté syrienne d’acquérir la version la plus moderne proposée à l’export par Moscou (MiG-31FE), dotée d’une avionique améliorée, de la dernière version du radar Zaslon-AM, d’un système de guidage par satellite Glonass, mais également de capacités air-sol.
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