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Mais où donc est passé Oussama Ben Laden, , il ne donne plus signe de vie depuis plus d'un an alors que Zarkaoui est sur tous les fronts.
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Pourquoi le silence s'est-il abattu sur Oussama ben Laden ?
Alors que son homme lige en Irak, Abou Moussab al Zarkaoui, a intensifié l'insurrection dans ce pays et revendiqué un triple attentat à la bombe cette semaine en Jordanie, le chef d'Al Qaïda n'a diffusé aucun message audio depuis décembre 2004 et n'est pas apparu sur vidéo depuis plus d'un an.
Ce silence de Ben Laden, le plus long depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, n'est sans doute pas dû à une timidité soudaine, pour reprendre des propos ironiques tenus en octobre par le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
Responsables des renseignements et spécialistes de la sécurité avancent deux explications - soit Ben Laden est si bien retranché qu'il ne peut plus faire sortir de message, soit il attend son heure et prépare une déclaration fracassante.
"Une partie de ses moyens de communication s'est évanouie", estime un représentant du contre-espionnage américain qui requiert l'anonymat. "Il est isolé et a du mal à communiquer."
Cette situation, poursuit-il, affaiblit la propagande du réseau islamiste. Les renseignements occidentaux considèrent que les messages du chef d'Al Qaïda, diffusés en général par des chaînes de télévision arabes comme Al Djazira, ont un effet mobilisateur notable sur des recrues en puissance.
Action et communication
En l'absence de nouvelles directes de Ben Laden, qui passe pour se terrer dans des zones montagneuses à cheval sur le Pakistan et l'Afghanistan, son adjoint Ayman al Zawahri est devenu la voix publique dominante de la direction d'Al Qaïda.
"Rien ne nous laisse penser que (Ben Laden) n'est plus en vie. Nous n'avons pas vu de messages de Ben Laden, mais nous en avons vu de Zawahri", déclarait cette semaine à des journalistes August Hanning, chef des services d'espionnage allemands.
"Je crois que tout le système de communication créé au Pakistan par l'appareil d'Al Qaïda demeure très efficace et fonctionne bien."
Il se peut que Zawahri et Ben Laden se cachent en des lieux différents, note Moustafi Alani, expert en questions de sécurité au Centre de recherches du Golfe de Doubaï. Peut-être encore Ben Laden a-t-il volontairement confié la communication à son adjoint pour maximiser l'impact de ses rares apparitions personnelles, comme il l'a fait avec son message vidéo publié peu avant l'élection présidentielle américaine de 2004.
Pour les tenants de cette hypothèse, "Oussama ben Laden apparaîtra quand il y a aura une nouvelle opération de très grande envergure (...) ce qui lui vaudra une publicité maximale", déclare Alani.
"Cela donnera l'impression qu'une sorte d'appareil fonctionne toujours au sein d'Al Qaïda, que le chef apparaît en cas d'événement très important mais que les relations courantes avec les médias sont déléguées à quelqu'un d'autre."
Pas de rivalité
En juillet, souligne Alani, c'est aussi Zawahri et non Ben Laden qui semble avoir adressé à Zarkaoui une longue lettre interceptée par les Etats-Unis et que Washington a citée comme un signe de rupture entre Zarkaoui et la direction d'Al Qaïda.
Cette lettre contestait en partie les choix tactiques de Zarkaoui, notamment les attaques visant des musulmans chiites et les décapitations d'otages. Mais elle le félicitait aussi de ses "actes héroïques" et le désignait à toutes les bénédictions.
Zarkaoui - dont le groupe a nié l'authenticité de la lettre - n'a pas seulement consolidé sa réputation de chef le plus dénué de scrupules et le plus "performant" d'Al Qaïda, il a aussi frappé cette semaine sa Jordanie natale en y provoquant trois attentats-suicides qui ont fait 57 morts mercredi soir.
Pour l'Allemand Hanning, les opérations ultravisibles de Zarkaoui en Irak et au-delà ne cessent de renforcer son rôle de "modèle" auprès d'activistes qui agissent en Europe et dans l'ensemble du Moyen-Orient.
Alani estime quant à lui que Zarkaoui n'a aucune chance de supplanter l'influence de Ben Laden: "Il ne peut pas rivaliser avec Oussama ben Laden. (Celui-ci) est trop grand, trop important (...) Quand on dit Al Qaïda, les gens entendent à tout coup Oussama ben Laden et une position pareille ne peut pas être occupée par un chef de terrain comme Abou Moussab al Zarkaoui."
Si Zarkaoui est l'acteur principal du mouvement, Ben Laden joue depuis longtemps un rôle avant tout symbolique, l'Al Qaïda initial s'étant morcelé en devenant un réseau diffus incarné par des groupes et des cellules qui voient en lui un mentor spirituel, déclare Alani.
"La question de savoir s'il est ou non en vue du public semble avoir un impact minime sur les opérations, dit-il.
"Al Qaïda a dépassé ce stade. Al Qaïda peut agir sans Ben Laden, sans base en Afghanistan et sans quartier général, sans commandement ni centre de contrôle (...) Il y a désormais des Al Qaïdas plus qu'un Al Qaïda."
Source: Reuters
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Pourquoi le silence s'est-il abattu sur Oussama ben Laden ?
Alors que son homme lige en Irak, Abou Moussab al Zarkaoui, a intensifié l'insurrection dans ce pays et revendiqué un triple attentat à la bombe cette semaine en Jordanie, le chef d'Al Qaïda n'a diffusé aucun message audio depuis décembre 2004 et n'est pas apparu sur vidéo depuis plus d'un an.
Ce silence de Ben Laden, le plus long depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, n'est sans doute pas dû à une timidité soudaine, pour reprendre des propos ironiques tenus en octobre par le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
Responsables des renseignements et spécialistes de la sécurité avancent deux explications - soit Ben Laden est si bien retranché qu'il ne peut plus faire sortir de message, soit il attend son heure et prépare une déclaration fracassante.
"Une partie de ses moyens de communication s'est évanouie", estime un représentant du contre-espionnage américain qui requiert l'anonymat. "Il est isolé et a du mal à communiquer."
Cette situation, poursuit-il, affaiblit la propagande du réseau islamiste. Les renseignements occidentaux considèrent que les messages du chef d'Al Qaïda, diffusés en général par des chaînes de télévision arabes comme Al Djazira, ont un effet mobilisateur notable sur des recrues en puissance.
Action et communication
En l'absence de nouvelles directes de Ben Laden, qui passe pour se terrer dans des zones montagneuses à cheval sur le Pakistan et l'Afghanistan, son adjoint Ayman al Zawahri est devenu la voix publique dominante de la direction d'Al Qaïda.
"Rien ne nous laisse penser que (Ben Laden) n'est plus en vie. Nous n'avons pas vu de messages de Ben Laden, mais nous en avons vu de Zawahri", déclarait cette semaine à des journalistes August Hanning, chef des services d'espionnage allemands.
"Je crois que tout le système de communication créé au Pakistan par l'appareil d'Al Qaïda demeure très efficace et fonctionne bien."
Il se peut que Zawahri et Ben Laden se cachent en des lieux différents, note Moustafi Alani, expert en questions de sécurité au Centre de recherches du Golfe de Doubaï. Peut-être encore Ben Laden a-t-il volontairement confié la communication à son adjoint pour maximiser l'impact de ses rares apparitions personnelles, comme il l'a fait avec son message vidéo publié peu avant l'élection présidentielle américaine de 2004.
Pour les tenants de cette hypothèse, "Oussama ben Laden apparaîtra quand il y a aura une nouvelle opération de très grande envergure (...) ce qui lui vaudra une publicité maximale", déclare Alani.
"Cela donnera l'impression qu'une sorte d'appareil fonctionne toujours au sein d'Al Qaïda, que le chef apparaît en cas d'événement très important mais que les relations courantes avec les médias sont déléguées à quelqu'un d'autre."
Pas de rivalité
En juillet, souligne Alani, c'est aussi Zawahri et non Ben Laden qui semble avoir adressé à Zarkaoui une longue lettre interceptée par les Etats-Unis et que Washington a citée comme un signe de rupture entre Zarkaoui et la direction d'Al Qaïda.
Cette lettre contestait en partie les choix tactiques de Zarkaoui, notamment les attaques visant des musulmans chiites et les décapitations d'otages. Mais elle le félicitait aussi de ses "actes héroïques" et le désignait à toutes les bénédictions.
Zarkaoui - dont le groupe a nié l'authenticité de la lettre - n'a pas seulement consolidé sa réputation de chef le plus dénué de scrupules et le plus "performant" d'Al Qaïda, il a aussi frappé cette semaine sa Jordanie natale en y provoquant trois attentats-suicides qui ont fait 57 morts mercredi soir.
Pour l'Allemand Hanning, les opérations ultravisibles de Zarkaoui en Irak et au-delà ne cessent de renforcer son rôle de "modèle" auprès d'activistes qui agissent en Europe et dans l'ensemble du Moyen-Orient.
Alani estime quant à lui que Zarkaoui n'a aucune chance de supplanter l'influence de Ben Laden: "Il ne peut pas rivaliser avec Oussama ben Laden. (Celui-ci) est trop grand, trop important (...) Quand on dit Al Qaïda, les gens entendent à tout coup Oussama ben Laden et une position pareille ne peut pas être occupée par un chef de terrain comme Abou Moussab al Zarkaoui."
Si Zarkaoui est l'acteur principal du mouvement, Ben Laden joue depuis longtemps un rôle avant tout symbolique, l'Al Qaïda initial s'étant morcelé en devenant un réseau diffus incarné par des groupes et des cellules qui voient en lui un mentor spirituel, déclare Alani.
"La question de savoir s'il est ou non en vue du public semble avoir un impact minime sur les opérations, dit-il.
"Al Qaïda a dépassé ce stade. Al Qaïda peut agir sans Ben Laden, sans base en Afghanistan et sans quartier général, sans commandement ni centre de contrôle (...) Il y a désormais des Al Qaïdas plus qu'un Al Qaïda."
Source: Reuters
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