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Une fâcheuse manie de la population Le recours à la rue...
Une fâcheuse manie de la populationLe recours à la rue...
Depuis plus d’une année, nous assistons dans la wilaya de Béjaïa à une réaction citoyenne très anarchique dans la mesure où elle ne répond à aucun civisme ni à aucun principe républicain.
A chaque problème rencontré dans la vie quotidienne, la réaction se résume à la fermeture pure et simple de la route, mettant ainsi dans une situation parfois dangereuse les automobilistes, empruntant la route coupée, lesquels peuvent avoir à leur bord une personne malade à transporter en urgence à l’hôpital.
Pour dénoncer la présence au niveau du centre-ville de bars-restaurants et de femmes de mauvaises moeurs les fréquentant, les habitants de la station balnéaire de Souk El Tenine ont fermé, dans la matinée du mardi, la RN 9 à la circulation pendant plus de deux heures. Avant eux, c’était la population de la commune voisine de Tichy qui l’avait fait au début du mois de juillet de l’année dernière pour exiger l’application de la réglementation pour les débits de boissons alcoolisées et le bannissement de la prostitution dans la région afin, comme ils l’avaient souligné, de combattre l’insécurité qui y prévalait.
Pour d’autres motifs, les citoyens des autres communes de la wilaya sont descendus dans la rue pour fermer les routes et dénoncer ce qu’ils qualifient d’arbitraire. C’est ainsi, donc, qu’à la fin du mois de mars 2008, ceux du village d’Ighil Oumsed dans la commune d’Akbou avaient coupé la route à proximité de la zone d’activité de Taharacht pour demander la restitution des terres qu’ils disent appartenir à leurs ancêtres et que l’Etat leur avait confisquées pour les restituer au premier propriétaire de l’époque coloniale. En juin de la même année, une série de fermeture de routes et chemins communaux a eu lieu à travers tout le territoire de la wilaya pour dénoncer l’augmentation du ticket des bus de transport. Plus grave encore, dans le même mois, les habitants de certains quartiers de la commune d’Aokas ont mis le feu au matériel d’une carrière car le gérant de cette dernière refuse sa fermeture alors que les citoyens avaient saisi toutes les autorités pour les informer de la menace que constitue l’exploitation de cette carrière sur la seule source en eau de la région, laquelle alimente pas moins de six villages des deux communes de Tizi n’Berber et d’Aokas. Plus récemment encore, en octobre dernier, les habitants de Taourirth Ighil ont procédé à la fermeture de la RN 12 plusieurs fois avant de se réunir avec les autorités wilayales, et à leur tête le wali, pour exiger le transfert du siège de la commune d’Ighil Korn au chef-lieu et le désenclavement et le développement de leur commune. Durant le même mois, des jeunes de Tichy ont fait une descente nocturne dans les discothèques de la localité demandant aux tenanciers la fermeture de leurs établissements.
Il y en a eu d’autres fermetures de routes notamment suite à des coupures de courant ou encore à une attribution de logements sociaux contestée et ça n’a pas l’air de s’arrêter. Est-ce une solution de fermer les routes à chaque fois qu’on est dérangés par un comportement ou une situation qui ne nous arrange pas ? A l’Etat d’affirmer son autorité et de faire appliquer la réglementation pour éviter que les citoyens recourent à chaque fois à ce genre de pratiques qui indisposent parfois leurs semblables.
Depuis plus d’une année, nous assistons dans la wilaya de Béjaïa à une réaction citoyenne très anarchique dans la mesure où elle ne répond à aucun civisme ni à aucun principe républicain. A chaque problème rencontré dans la vie quotidienne, la réaction se résume à la fermeture pure et simple de la route, mettant ainsi dans une situation parfois dangereuse les automobilistes, empruntant la route coupée, lesquels peuvent avoir à leur bord une personne malade à transporter en urgence à l’hôpital.
Pour dénoncer la présence au niveau du centre-ville de bars-restaurants et de femmes de mauvaises moeurs les fréquentant, les habitants de la station balnéaire de Souk El Tenine ont fermé, dans la matinée du mardi, la RN 9 à la circulation pendant plus de deux heures. Avant eux, c’était la population de la commune voisine de Tichy qui l’avait fait au début du mois de juillet de l’année dernière pour exiger l’application de la réglementation pour les débits de boissons alcoolisées et le bannissement de la prostitution dans la région afin, comme ils l’avaient souligné, de combattre l’insécurité qui y prévalait.
Pour d’autres motifs, les citoyens des autres communes de la wilaya sont descendus dans la rue pour fermer les routes et dénoncer ce qu’ils qualifient d’arbitraire. C’est ainsi, donc, qu’à la fin du mois de mars 2008, ceux du village d’Ighil Oumsed dans la commune d’Akbou avaient coupé la route à proximité de la zone d’activité de Taharacht pour demander la restitution des terres qu’ils disent appartenir à leurs ancêtres et que l’Etat leur avait confisquées pour les restituer au premier propriétaire de l’époque coloniale. En juin de la même année, une série de fermeture de routes et chemins communaux a eu lieu à travers tout le territoire de la wilaya pour dénoncer l’augmentation du ticket des bus de transport. Plus grave encore, dans le même mois, les habitants de certains quartiers de la commune d’Aokas ont mis le feu au matériel d’une carrière car le gérant de cette dernière refuse sa fermeture alors que les citoyens avaient saisi toutes les autorités pour les informer de la menace que constitue l’exploitation de cette carrière sur la seule source en eau de la région, laquelle alimente pas moins de six villages des deux communes de Tizi n’Berber et d’Aokas. Plus récemment encore, en octobre dernier, les habitants de Taourirth Ighil ont procédé à la fermeture de la RN 12 plusieurs fois avant de se réunir avec les autorités wilayales, et à leur tête le wali, pour exiger le transfert du siège de la commune d’Ighil Korn au chef-lieu et le désenclavement et le développement de leur commune. Durant le même mois, des jeunes de Tichy ont fait une descente nocturne dans les discothèques de la localité demandant aux tenanciers la fermeture de leurs établissements.
Il y en a eu d’autres fermetures de routes notamment suite à des coupures de courant ou encore à une attribution de logements sociaux contestée et ça n’a pas l’air de s’arrêter. Est-ce une solution de fermer les routes à chaque fois qu’on est dérangés par un comportement ou une situation qui ne nous arrange pas ? A l’Etat d’affirmer son autorité et de faire appliquer la réglementation pour éviter que les citoyens recourent à chaque fois à ce genre de pratiques qui indisposent parfois leurs semblables.
A. Gana