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15 ministres se rendront à Béjaïa

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  • 15 ministres se rendront à Béjaïa

    Les visites des membres du gouvernement seront un prélude au déplacement du président de la République dans la région.

    Pas moins de 15 ministres de la République se rendront probablement dans les trois prochains mois dans la wilaya de Béjaïa. Il s’agit, avons-nous appris de sources crédibles, de préparer le terrain pour une visite présidentielle et par voie de conséquence du plan spécial annoncé par le président de la République lors de son déplacement électoral à Béjaïa dans le cadre du dernier scrutin présidentiel.

    Les ministres inspecteront leurs départements respectifs pour préparer dans le détail le plan spécial de la wilaya. Si l’option du tout-développement était, déjà, plausible au lendemain de l’installation de l’actuel wali, marquée d’emblée par la mise en place de la commission mixte ayant retenu et priorisé dans le cadre du plan quinquennal pas moins de soixante-trois projets structurants sur les 3047 retenus pour une mise à niveau de la wilaya, ces déplacements ministériels ne font que confirmer cette option. La wilaya de Béjaïa attend la concrétisation des engagements. Il s’agit d’abord de l’approbation des projets proposés dans le cadre du plan quinquennal prévu avec une estimation de 265 milliards de dinars.

    Le plan spécial n’étant pas inclus, on s’attend à ce que Béjaïa soit «une priorité». Laquelle priorité ne peut se confirmer que par une visite de travail et d’inspection du président de la République. Pour cela, il faut des projets d’envergure et ce n’est pas ce qui manque à Béjaïa. L’aéroport international Soummam-Abane-Ramdane en est un. Son extension est une urgence. Sa protection contre les inondations en est une autre, sans oublier toute une réorganisation des navettes permettant la liaison avec différentes villes du pays. Le port, classé deuxième au niveau national, étouffe sous le poids des marchandises. Son extension est inévitable, au regard de l’évolution qu’a connue cette structure ces dernières années. La pénétrante est un autre projet dont l’importance n’a d’égale que la connexion de la wilaya avec l’autoroute Est-Ouest et le ralliement aux autres contrées du pays. Cette voie de communication ne peut que favoriser le développement de la région de basse Kabylie. Une pénétrante de près de 100 kilomètres en double voie de 3,5 m et un terre- plein central de 11 mètres comptera cinq échangeurs au niveau des agglomérations importantes.

    Le réseau routier, bien que dédoublé de l’est à l’ouest, demeure à la traîne et se voit déjà dépassé. La réalisation d’un centre hospitalo-universitaire viendra en appui à la faculté de médecine de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa fonctionnelle depuis deux ans déjà.

    La livraison des eaux du barrage Tichy Haff devrait connaître une autre cadence autrement plus efficace pour réduire les délais. L’achèvement de ce projet structurant, au-delà de l’élimination des pénuries d’eau, permettra à l’oued Soummam de retrouver ses eaux jusque-là pompées à outrance. Certains spécialistes prédisent même la possibilité de les rendre navigables.

    La fermeture des stations de pompage lui permettra, dit-on de récupérer la totalité de ses eaux. Pour ce faire, des aménagements de part et d’autre des deux rives sont nécessaires. Si cela s’avère vrai et avec la réactivation de la ligne des chemins de fer, dont le dédoublement de la voie est déjà en étude, c’est tout le secteur des transports de voyageurs et de marchandises qui sera libéré. Sachant que le transport est le poumon de l’économie, on est tenté d’espérer une relance du développement tous azimuts à Béjaïa. Dans la ville, la réalisation de 3 lignes téléphériques et celle du tramway sont en mesure de mettre fin à la cacophonie y régnant présentement.

    A la réalisation des trémies aux endroits sensibles de la ville, la fluidité de la circulation ne peut qu’être garantie pour le bonheur des automobilistes et autres usagers de la route. Il reste à espérer que les autorités concernées pensent à la réalisation de parkings à étages, car l’autre problème qui se pose est celui du stationnement. En matière d’hygiène et de salubrité publiques, la relance des projets en souffrance, notamment les centres d’enfouissement techniques, s’avère aussi une urgence qui n’a d’égale que l’amélioration du cadre de vie dans une région appelée à devenir un pôle d’excellence.

    En outre 52.000 nouveaux foyers seront raccordés au réseau du gaz de ville. Il s’agit d’atteindre un taux de pénétration de 60%. La wilaya est à la traîne en la matière. Pour permettre l’avancée de ses projets dans les meilleures conditions, les élus locaux doivent se mobiliser dans ce sens. A Béjaïa, le gros des retards enregistrés par les projets relève des oppositions citoyennes et du manque d’outils de réalisation.

    Si pour cette seconde entrave, le wali s’est montré favorable à faire appel aux entreprises des autres wilayas, il reste que le phénomène des oppositions cycliques ne peut se faire qu’avec l’aide des élus locaux. Ces derniers se doivent de jouer le rôle de médiateur entre l’administration et les citoyens. Ces élus, qui sont issus de leurs propres communes, savent mieux que quiconque convaincre du bien-fondé d’une entreprise, quelle qu’en soit la nature.

    Au plan spécial, on ne peut pas faire du neuf avec du vieux. L’attente citoyenne se situe aussi à ce niveau. Des changements au niveau de l’exécutif restent le voeu de tout un chacun pour libérer cet espace sans lequel il ne peut y avoir de développement. La relance d’une économie doit passer nécessairement par le changement des hommes.

    Dans certains secteurs, la bureaucratie règne, ajoutée à la corruption, qui est devenue un mode d’emploi, beaucoup de projets sont abandonnés par leurs initiateurs. Les investisseurs se plaignent des agissements nuisibles au développement de la wilaya.

    C’est pourquoi la relance économique à Béjaïa ne peut être une réalité sans le changement des hommes et des mentalités.

    En attendant, la population de Béjaïa a donné les signes qu’il faut. Il reste aux pouvoirs publics de les décrypter pour une meilleure lecture afin d’ouvrir une nouvelle page qui ne peut être que celle du rayonnement de la wilaya. L’attente est là. Elle se fait pressante.

    L'Expression

  • #2
    L'expression, le journal "Tout va bien, Madame la Marquise"

    Commentaire


    • #3
      Moha

      Ah si ces ministres se mêlent à la foule, quel bien ça ferait à l'algérie, 15 ministres qui disparaissent d'un coup!!

      Commentaire


      • #4
        15 ministres se rendront à Béjaïa

        Les visites des membres du gouvernement seront un prélude au déplacement du président de la République dans la région.
        Pas moins de 15 ministres de la République se rendront probablement dans les trois prochains mois dans la wilaya de Béjaïa. Il s’agit, avons-nous appris de sources crédibles, de préparer le terrain pour une visite présidentielle et par voie de conséquence du plan spécial annoncé par le président de la République lors de son déplacement électoral à Béjaïa dans le cadre du dernier scrutin présidentiel.
        Les ministres inspecteront leurs départements respectifs pour préparer dans le détail le plan spécial de la wilaya. Si l’option du tout-développement était, déjà, plausible au lendemain de l’installation de l’actuel wali, marquée d’emblée par la mise en place de la commission mixte ayant retenu et priorisé dans le cadre du plan quinquennal pas moins de soixante-trois projets structurants sur les 3047 retenus pour une mise à niveau de la wilaya, ces déplacements ministériels ne font que confirmer cette option. La wilaya de Béjaïa attend la concrétisation des engagements. Il s’agit d’abord de l’approbation des projets proposés dans le cadre du plan quinquennal prévu avec une estimation de 265 milliards de dinars.
        Le plan spécial n’étant pas inclus, on s’attend à ce que Béjaïa soit «une priorité». Laquelle priorité ne peut se confirmer que par une visite de travail et d’inspection du président de la République. Pour cela, il faut des projets d’envergure et ce n’est pas ce qui manque à Béjaïa. L’aéroport international Soummam-Abane-Ramdane en est un. Son extension est une urgence. Sa protection contre les inondations en est une autre, sans oublier toute une réorganisation des navettes permettant la liaison avec différentes villes du pays. Le port, classé deuxième au niveau national, étouffe sous le poids des marchandises. Son extension est inévitable, au regard de l’évolution qu’a connue cette structure ces dernières années. La pénétrante est un autre projet dont l’importance n’a d’égale que la connexion de la wilaya avec l’autoroute Est-Ouest et le ralliement aux autres contrées du pays. Cette voie de communication ne peut que favoriser le développement de la région de basse Kabylie. Une pénétrante de près de 100 kilomètres en double voie de 3,5 m et un terre- plein central de 11 mètres comptera cinq échangeurs au niveau des agglomérations importantes.
        Le réseau routier, bien que dédoublé de l’est à l’ouest, demeure à la traîne et se voit déjà dépassé. La réalisation d’un centre hospitalo-universitaire viendra en appui à la faculté de médecine de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa fonctionnelle depuis deux ans déjà.
        La livraison des eaux du barrage Tichy Haff devrait connaître une autre cadence autrement plus efficace pour réduire les délais. L’achèvement de ce projet structurant, au-delà de l’élimination des pénuries d’eau, permettra à l’oued Soummam de retrouver ses eaux jusque-là pompées à outrance. Certains spécialistes prédisent même la possibilité de les rendre navigables.
        La fermeture des stations de pompage lui permettra, dit-on de récupérer la totalité de ses eaux. Pour ce faire, des aménagements de part et d’autre des deux rives sont nécessaires. Si cela s’avère vrai et avec la réactivation de la ligne des chemins de fer, dont le dédoublement de la voie est déjà en étude, c’est tout le secteur des transports de voyageurs et de marchandises qui sera libéré. Sachant que le transport est le poumon de l’économie, on est tenté d’espérer une relance du développement tous azimuts à Béjaïa. Dans la ville, la réalisation de 3 lignes téléphériques et celle du tramway sont en mesure de mettre fin à la cacophonie y régnant présentement.
        A la réalisation des trémies aux endroits sensibles de la ville, la fluidité de la circulation ne peut qu’être garantie pour le bonheur des automobilistes et autres usagers de la route. Il reste à espérer que les autorités concernées pensent à la réalisation de parkings à étages, car l’autre problème qui se pose est celui du stationnement. En matière d’hygiène et de salubrité publiques, la relance des projets en souffrance, notamment les centres d’enfouissement techniques, s’avère aussi une urgence qui n’a d’égale que l’amélioration du cadre de vie dans une région appelée à devenir un pôle d’excellence.
        En outre 52.000 nouveaux foyers seront raccordés au réseau du gaz de ville. Il s’agit d’atteindre un taux de pénétration de 60%. La wilaya est à la traîne en la matière. Pour permettre l’avancée de ses projets dans les meilleures conditions, les élus locaux doivent se mobiliser dans ce sens. A Béjaïa, le gros des retards enregistrés par les projets relève des oppositions citoyennes et du manque d’outils de réalisation.
        Si pour cette seconde entrave, le wali s’est montré favorable à faire appel aux entreprises des autres wilayas, il reste que le phénomène des oppositions cycliques ne peut se faire qu’avec l’aide des élus locaux. Ces derniers se doivent de jouer le rôle de médiateur entre l’administration et les citoyens. Ces élus, qui sont issus de leurs propres communes, savent mieux que quiconque convaincre du bien-fondé d’une entreprise, quelle qu’en soit la nature.
        Au plan spécial, on ne peut pas faire du neuf avec du vieux. L’attente citoyenne se situe aussi à ce niveau. Des changements au niveau de l’exécutif restent le voeu de tout un chacun pour libérer cet espace sans lequel il ne peut y avoir de développement. La relance d’une économie doit passer nécessairement par le changement des hommes.
        Dans certains secteurs, la bureaucratie règne, ajoutée à la corruption, qui est devenue un mode d’emploi, beaucoup de projets sont abandonnés par leurs initiateurs. Les investisseurs se plaignent des agissements nuisibles au développement de la wilaya.
        C’est pourquoi la relance économique à Béjaïa ne peut être une réalité sans le changement des hommes et des mentalités.
        En attendant, la population de Béjaïa a donné les signes qu’il faut. Il reste aux pouvoirs publics de les décrypter pour une meilleure lecture afin d’ouvrir une nouvelle page qui ne peut être que celle du rayonnement de la wilaya. L’attente est là. Elle se fait pressante.
        Arezki SLIMANI
        عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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