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Le Rwanda remplace le Français par l'Anglais !

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  • Le Rwanda remplace le Français par l'Anglais !

    L'essor de la langue anglaise au Rwanda

    À peine un peu plus de la moitié des 52 pays d'Afrique parlent français, mais ce chiffre est en baisse. Ce mois-ci, le Rwanda a fait défection en annonçant que, dorénavant, seul l'anglais serait enseigné dans les écoles. Cette nouvelle a alarmé et accablé la France.

    Par ailleurs, on ne peut pas s'empêcher de se dire qu'un ministre d'État rwandais, Vincent Karega, a retourné le couteau dans la plaie en justifiant ce geste. «On ne parle français qu'en France, dans certaines régions d'Afrique de l'Ouest et du Canada et en Suisse, a-t-il expliqué. En fait, la Belgique aussi est partiellement francophone, sans parler d'Haïti, mais vous voyez où il veut en venir. L'anglais est devenu la base même de la croissance et du développement, pas seulement dans la région, mais à l'échelle mondiale.»

    Afin de conserver le statut du français en tant que langue du monde, Paris a toujours prôné un rapprochement vers les régimes des pays africains dont le français est la langue officielle, et même l'envoi de soldats pour les protéger de leurs ennemis nationaux. Dans le cas du Rwanda, la France s'est alliée au régime extrémiste dominé par les Hutus qui régnait sur ce pays fortement peuplé avant le génocide. À tel point que Paris a financé dans une large mesure le triplement des effectifs de l'armée rwandaise entre 1990 et 1991.

    Le génocide

    Lorsqu'en 1994, le régime hutu a commencé à tuer en quantité industrielle les Tutsis minoritaires, la France ne l'a pas abandonné. On dit que le président français de l'époque, François Mitterrand, aurait fait la remarque suivante : «Dans ces pays-là, un génocide, ce n'est pas trop important [...]» La raison principale pour laquelle la France a fermé les yeux sur l'abominable comportement de son allié rwandais est que l'opposition tutsie en exile était essentiellement anglophone, puisque ses membres s'étaient réfugiés en Ouganda, pays anglophone.

    On estime que quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés en 1994, mais le Front patriotique rwandais a mis fin au génocide en envahissant le pays et en renversant le régime en place. Même une intervention militaire française au Rwanda (subtilement déguisée en opération humanitaire) n'aurait pas sauvé les Hutus «génocidaires». Dans ces conditions, on ne s'attend pas à ce que le nouveau gouvernement rwandais, principalement anglophone, éprouve des sentiments amicaux envers la France.

    Quarante ans plus tard, dans plus de 95 % des écoles secondaires du Rwanda, l'enseignement est dispensé en français, même si un programme scolaire en anglais est proposé. À l'entrée de l'université, on demande aux étudiants de connaître les deux langues, anglais et français. Il en va de même pour accéder à la fonction publique. Pourtant, les propres statistiques du gouvernement indiquent que seulement 3 % de la population parle anglais. Il n'en demeure pas moins que le français ne sera plus enseigné dans les écoles rwandaises.

    Ressentiment

    Le gouvernement justifie cette décision par des motifs purement économiques, qui découlent de l'adhésion du Rwanda à la Communauté des États d'Afrique de l'Est, largement anglophone. Mais il est indéniable que le ressentiment éprouvé à l'égard de la France joue un rôle dans cette affaire. Le Rwanda a déjà expulsé l'ambassadeur français et fermé le centre culturel français, l'école française internationale et la radio francophone.

    Mais un pays africain peut-il remplacer une langue européenne par une autre aussi facilement ? C'est possible si, comme au Rwanda, le pays n'utilise qu'une langue. Presque tous les Rwandais, hutus ou tutsis, parlent le kinyarwanda. Ils n'ont donc pas besoin d'une lingua franca pour communiquer entre eux. Seuls ceux qui poursuivent des études supérieures ou travaillent avec des étrangers doivent maîtriser une seconde langue. C'est pourquoi, même après une si longue période où le français était enseigné, seuls 8 % des Rwandais parlent français couramment.

    Cette situation est loin d'être typique des pays africains, dont la plupart comptent de nombreux groupes ethniques qui parlent leur propre langue. Ces pays utilisent la langue de l'ancien empire colonial comme langue «nationale» neutre. Par ailleurs, ils ont tellement investi dans l'apprentissage de cette langue que passer à une autre n'est pas envisageable. Le Congo parlera toujours français, le Nigeria toujours anglais et le Mozambique toujours portugais.

    Alors, que les francophones se rassurent : leur langue n'est pas près de disparaître du continent africain. En revanche, le français sera toujours perdant face à l'anglais dans un contexte linguistique comme celui du Rwanda. Au Vietnam, ex-colonie française, la première langue étrangère enseignée à l'école est l'anglais depuis longtemps. Et, l'an dernier, Madagascar a fait de l'anglais sa langue nationale.

    Les anglophones croient souvent que le rôle international de leur langue est quelque part dû à la richesse de son vocabulaire et de sa littérature, ou au fait qu'Hollywood parle anglais. Mais il n'en est rien. L'unique raison de ce statut de l'anglais est que les premières puissances mondiales de ces deux derniers siècles sont anglophones : la Grande-Bretagne au xixe siècle et les États-Unis au xxe. Tout est une question de moment, or il se trouve que l'anglais était le meilleur candidat au moment où la mondialisation a créé le besoin d'une langue internationale convenue.

    http://www.cyberpresse.ca/le-droit/o...-au-rwanda.php

  • #2
    Lorsqu'en 1994, le régime hutu a commencé à tuer en quantité industrielle les Tutsis minoritaires, la France ne l'a pas abandonné.
    Hélas, la seule industrie où les africains excellent
    le DRS contrôle toute la Galaxie

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