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Trafic présumé de diplômes

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    Trafic présumé de diplômes: les universités entre perplexité et inquiétude






    L'existence supposée d'un trafic de diplômes à destination d'étudiants chinois plonge dans la perplexité les universités montrées du doigt, qui s'inquiètent de l'effet de tels soupçons sur la renommée internationale des formations supérieures françaises.
    Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes après des dénonciations à l'université du Sud-Toulon-Var, faisant état de transactions permettant à des étudiants chinois d'obtenir des diplômes moyennant d'importantes sommes d'argent.
    Selon le procureur de Marseille, Jacques Dallest, quatre à cinq autres facultés françaises situées dans des villes de taille moyenne, pourraient être concernées par des trafics similaires, le quotidien Le Monde citant Pau, La Rochelle, Poitiers et "une autre en région parisienne".
    Le syndicat étudiant Uni, classé à droite, a indiqué qu'il s'était porté partie civile dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à Marseille.
    Jeudi, ces universités affichaient leur scepticisme ou réfutaient purement et simplement toute possibilité d'une fraude massive même si certaines n'écartent pas l'hypothèse de corruptions isolées.
    Pierre Gensse, directeur de l'Institut d'administration des entreprises (IAE) de l'université de Toulon, organisme mis en cause, a ainsi répondu: "c'est impossible" quand on l'a interrogé sur France Inter à propos de l'existence d'un "système corrompu".
    Il indique cependant avoir personnellement fait l'objet d'une tentative de corruption lorsqu'un étudiant chinois lui a proposé "100.000 euros".
    Dans un communiqué, l'université de La Rochelle "dément formellement être concernée par une suspicion de délivrance de faux diplômes" et affirme n'avoir "été saisie d'aucune demande concernant cette affaire que ce soit par voie judiciaire ou voie administrative".
    A l'Université de Pau, Jean-Jacques Rigal, directeur de l'Institut d'administration des entreprises (IAE) explique avoir "découvert l'affaire dans la presse". "Je suis tombé des nues", affirme-t-il, qualifiant l'affaire "d'assez surréaliste".
    Selon lui, l'IAE palois accueille la "quasi-totalité" des étudiants chinois présents dans la ville. "On les connaît, ils sont encadrés, tutorés. C'est nous-mêmes qui les recrutons en Chine en les auditionnant un par un", en lien "avec deux partenaires institutionnels (chinois) reconnus", précise-t-il.
    La présidence de l'Université de Poitiers dément quant à elle toute fraude en son sein.
    "La collaboration actuelle avec l'Institut Franco-Chinois de Management de l'Université de Nanchang dure depuis 12 ans", rappelle l'Université pour qui "il n'est pas possible d'inscrire dans la durée de tels partenariats sans avoir une politique de sélection et de formation rigoureuse".
    Plus globalement, une inquiétude s'exprime sur les retombées de tels soupçons sur la réputation du monde universitaire français.
    "L'accueil des étudiants étrangers francophones et non francophones est un véritable enjeu national dans le cadre de la mondialisation", fait remarquer Laroussi Oueslati, président de l'université du Sud-Toulon-Var qui se dit notamment "très gêné" face au risque de stigmatisation des étudiants chinois.
    Une telle affaire peut créer "un doute sur le niveau des diplômes français", craint-il également, alors qu'il y a un "véritable intérêt à accueillir des étudiants étrangers" pour une université française confrontée sur ce terrain à la concurrence anglo-saxonne.

    source: AFP
    NOTRE PLUS GRANDE FORCE N'EST PAS DE NE JAMAIS TOMBER MAIS DE TOUJOURS NOUS RELEVER CHAQUE FOIS QUE NOUS TOMBONS
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