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64 QUINTAUX DE KIF SAISIS EN UNE SEMAINE: Jusqu’où ira le cartel de la drogue?
Le trafic de drogue en Algérie devient de plus en plus inquiétant.
Il était 10h30 du matin quand le train Oran-Alger entre à la gare de Chlef.
Les gendarmes montent à bord, scrutent et repèrent un jeune. Ils l’interpellent, le fouillent et tombent sur la trouvaille: deux cabas pleins de drogue. «Non je ne suis pas en infraction, je ne suis pas le seul, j’ai fait comme tout le monde à Aïn Témouchent.» C’est avec ces propos que le jeune a répondu aux gendarmes qui allaient l’embarquer. Mais que fait «tout le monde» à Aïn Témouchent? Il semblerait qu’il y a dans cette ville un bateau rempli de drogue.
Hélas, le trafic de drogue en Algérie devient de plus en plus inquiétant. Le nombre de personnes arrêtées et de quantités saisies renseigne bien sur le danger qui menace aujourd’hui les nouvelles générations. Depuis le 12 avril dernier, une quantité de 64 quintaux de kif traité a été saisie dans les seules wilayas de Béchar et de Aïn Témouchent. Mercredi dernier, 3,169 tonnes de kif traité a été également saisie par les brigades mobiles des gardes- frontières à proximité de la localité de Boutbiga, située sur le territoire de la daïra frontalière de Tabelbella à 450 km au sud de Béchar.
Cette importante saisie a eu lieu suite à une course poursuite suivie d’un accrochage avec les trafiquants qui ont pris la fuite en direction de la frontière laissant derrière eux une arme d’assaut de type kalachnikov et deux véhicules tout-terrain. Aussi et pas plus tard qu’hier, plus de cinq quintaux de kif traité ont été découverts et saisis sur le littoral de la wilaya de Aïn Témouchent par les éléments de la Gendarmerie nationale, indique un communiqué du groupement rapporté par l’agence APS.
Ces stupéfiants (510 kg) qui portent les mêmes caractéristiques que les 26 quintaux de kif traité saisis le 12 avril à bord d’un semi-rigide (KS 2009), ont été découverts au niveau des plages de Sassel (Ouled Boujemaâ), Sbiaât (Bouzedjar) et El Aïn (Terga), précise la même source.
Les gendarmes ont également procédé à la saisie de 10 jerricans remplis chacun de 30 litres de carburant. Vu le nombre important de saisies opérées en un laps de temps aussi court, Aïn Temouchent est considérée comme une véritable zone de transit. C’est ainsi qu’un dispositif de surveillance renforcé du littoral témouchentois (80 km) mobilisant d’importants moyens humains et matériels a été mis en place, a souligné la même source. Des appels à la vigilance sont même lancés sur la radio locale par le groupement de Aïn Témouchent en direction des habitants des communes côtières et des pêcheurs pour informer de toute découverte de stupéfiants. «Cela pour éviter toute propagation de cette drogue par des mains malsaines», a-t-on prévenu.
Une autre saisie de 25 kg de kif a également eu lieu le 10 avril au niveau de la même localité. Cette opération a été suivie par l’arrestation de six personnes, quatre nationaux et deux Maliens, qui tentaient de faire passer clandestinement au Maroc 123 têtes camelines, selon la même source. La menace provient donc essentiellement des pays voisins et africains.
Avant-hier encore, une quantité de 30 kg de kif traité rejetée par la mer a été découverte et saisie par une unité relevant des gardes-côtes à quelques milles de la plage de Sbiaât (commune de Messaâd) dans la wilaya de Aïn Témouchent, informe la base régionale des gardes-côtes d’Oran. Les colis de drogue portaient les mêmes signes que les stupéfiants saisis ces derniers jours sur les côtes de Aïn Témouchent, ajoute la même source. Au total, 34 quintaux et 20 kg de kif traité ont été saisis par les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale de Aïn Témouchent. La culture de la drogue prend aussi de l’ampleur dans notre pays.
Mercredi dernier, plus de 1200 plants d’opium ont été saisis dans quatre plantations d’opium, à Ksar Aghent (Timimoun-Adrar), selon la Gendarmerie nationale. Trois personnes ont été arrêtées et 200 grammes de graines ont été saisis lors de cette opération, ajoute-t-on de même source.
En outre, une quantité de 24,6 kilogrammes de kif traité a été saisie jeudi soir sur la plage de Hadjadj, dans la wilaya de Mostaganem. Cette quantité de drogue était disposée en plaquettes de 100 grammes chacune, le tout empaqueté dans un colis qui a échoué sur la plage de Hadjadj. Les opérations de surveillance sur la bande littorale de Mostaganem ont été renforcées dernièrement dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
Aujourd’hui, les narcotrafiquants tendent à privilégier le transport maritime des marchandises illicites. C’est ce qu’avait relevé le commandant de groupement, le lieutenant-colonel Aydaoui Réda. Cette semaine, plus de 28 quintaux de kif traité ont été saisis à différents endroits des 80 km de côte de la wilaya de Aïn Témouchent, alors que les chiffres de l’année 2007 (10 quintaux de kif traité saisis) comparés à ceux de 2008 dénotent «une baisse sensible de l’activité de contrebande de la drogue par voie terrestre», avait-il déclaré à l’APS.
La menace est ainsi imminente surtout lorsqu’on sait que le fléau s’est propagé pour atteindre maintenant le milieu scolaire. Même les femmes se sont mises à la consommation des psychotropes, mais leur taux ne dépasse pas les 5%. Le fléau constitue un sérieux problème de santé publique. Cet état de fait interpelle sérieusement les autorités et appelle à plus de mobilisation citoyenne pour venir à bout de ce phénomène dévastateur.
A noter que depuis le début de 2008 jusqu’à la fin du 1er trimestre 2009, les unités de la Gendarmerie nationale ont saisi plus de 45 tonnes de kif. Ils ont traité 1446 affaires liées au trafic de stupéfiants pour le seul 1er semestre de 2008 et 3 754 autres en 2009.
L'Expression
Il était 10h30 du matin quand le train Oran-Alger entre à la gare de Chlef.
Les gendarmes montent à bord, scrutent et repèrent un jeune. Ils l’interpellent, le fouillent et tombent sur la trouvaille: deux cabas pleins de drogue. «Non je ne suis pas en infraction, je ne suis pas le seul, j’ai fait comme tout le monde à Aïn Témouchent.» C’est avec ces propos que le jeune a répondu aux gendarmes qui allaient l’embarquer. Mais que fait «tout le monde» à Aïn Témouchent? Il semblerait qu’il y a dans cette ville un bateau rempli de drogue.
Hélas, le trafic de drogue en Algérie devient de plus en plus inquiétant. Le nombre de personnes arrêtées et de quantités saisies renseigne bien sur le danger qui menace aujourd’hui les nouvelles générations. Depuis le 12 avril dernier, une quantité de 64 quintaux de kif traité a été saisie dans les seules wilayas de Béchar et de Aïn Témouchent. Mercredi dernier, 3,169 tonnes de kif traité a été également saisie par les brigades mobiles des gardes- frontières à proximité de la localité de Boutbiga, située sur le territoire de la daïra frontalière de Tabelbella à 450 km au sud de Béchar.
Cette importante saisie a eu lieu suite à une course poursuite suivie d’un accrochage avec les trafiquants qui ont pris la fuite en direction de la frontière laissant derrière eux une arme d’assaut de type kalachnikov et deux véhicules tout-terrain. Aussi et pas plus tard qu’hier, plus de cinq quintaux de kif traité ont été découverts et saisis sur le littoral de la wilaya de Aïn Témouchent par les éléments de la Gendarmerie nationale, indique un communiqué du groupement rapporté par l’agence APS.
Ces stupéfiants (510 kg) qui portent les mêmes caractéristiques que les 26 quintaux de kif traité saisis le 12 avril à bord d’un semi-rigide (KS 2009), ont été découverts au niveau des plages de Sassel (Ouled Boujemaâ), Sbiaât (Bouzedjar) et El Aïn (Terga), précise la même source.
Les gendarmes ont également procédé à la saisie de 10 jerricans remplis chacun de 30 litres de carburant. Vu le nombre important de saisies opérées en un laps de temps aussi court, Aïn Temouchent est considérée comme une véritable zone de transit. C’est ainsi qu’un dispositif de surveillance renforcé du littoral témouchentois (80 km) mobilisant d’importants moyens humains et matériels a été mis en place, a souligné la même source. Des appels à la vigilance sont même lancés sur la radio locale par le groupement de Aïn Témouchent en direction des habitants des communes côtières et des pêcheurs pour informer de toute découverte de stupéfiants. «Cela pour éviter toute propagation de cette drogue par des mains malsaines», a-t-on prévenu.
Une autre saisie de 25 kg de kif a également eu lieu le 10 avril au niveau de la même localité. Cette opération a été suivie par l’arrestation de six personnes, quatre nationaux et deux Maliens, qui tentaient de faire passer clandestinement au Maroc 123 têtes camelines, selon la même source. La menace provient donc essentiellement des pays voisins et africains.
Avant-hier encore, une quantité de 30 kg de kif traité rejetée par la mer a été découverte et saisie par une unité relevant des gardes-côtes à quelques milles de la plage de Sbiaât (commune de Messaâd) dans la wilaya de Aïn Témouchent, informe la base régionale des gardes-côtes d’Oran. Les colis de drogue portaient les mêmes signes que les stupéfiants saisis ces derniers jours sur les côtes de Aïn Témouchent, ajoute la même source. Au total, 34 quintaux et 20 kg de kif traité ont été saisis par les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale de Aïn Témouchent. La culture de la drogue prend aussi de l’ampleur dans notre pays.
Mercredi dernier, plus de 1200 plants d’opium ont été saisis dans quatre plantations d’opium, à Ksar Aghent (Timimoun-Adrar), selon la Gendarmerie nationale. Trois personnes ont été arrêtées et 200 grammes de graines ont été saisis lors de cette opération, ajoute-t-on de même source.
En outre, une quantité de 24,6 kilogrammes de kif traité a été saisie jeudi soir sur la plage de Hadjadj, dans la wilaya de Mostaganem. Cette quantité de drogue était disposée en plaquettes de 100 grammes chacune, le tout empaqueté dans un colis qui a échoué sur la plage de Hadjadj. Les opérations de surveillance sur la bande littorale de Mostaganem ont été renforcées dernièrement dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
Aujourd’hui, les narcotrafiquants tendent à privilégier le transport maritime des marchandises illicites. C’est ce qu’avait relevé le commandant de groupement, le lieutenant-colonel Aydaoui Réda. Cette semaine, plus de 28 quintaux de kif traité ont été saisis à différents endroits des 80 km de côte de la wilaya de Aïn Témouchent, alors que les chiffres de l’année 2007 (10 quintaux de kif traité saisis) comparés à ceux de 2008 dénotent «une baisse sensible de l’activité de contrebande de la drogue par voie terrestre», avait-il déclaré à l’APS.
La menace est ainsi imminente surtout lorsqu’on sait que le fléau s’est propagé pour atteindre maintenant le milieu scolaire. Même les femmes se sont mises à la consommation des psychotropes, mais leur taux ne dépasse pas les 5%. Le fléau constitue un sérieux problème de santé publique. Cet état de fait interpelle sérieusement les autorités et appelle à plus de mobilisation citoyenne pour venir à bout de ce phénomène dévastateur.
A noter que depuis le début de 2008 jusqu’à la fin du 1er trimestre 2009, les unités de la Gendarmerie nationale ont saisi plus de 45 tonnes de kif. Ils ont traité 1446 affaires liées au trafic de stupéfiants pour le seul 1er semestre de 2008 et 3 754 autres en 2009.
L'Expression
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