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Invité du Grand rendez-vous "Europe 1 - Le Parisien", l'ancien premier ministre a évoqué la possibilité de "comportements collectifs que nous ne parviendrions pas à matriser"."Il y a un risque révolutionnaire en France." L'ancien Premier ministre UMP, Dominique de Villepin, a appelé dimanche 19 avril le gouvernement à passer à la vitesse supérieure sur le plan social, soulignant qu'une "forte colère" et un "désespoir" s'exprimaient parmi les salariés menacés de licenciement.
Invité du Grand rendez-vous "Europe 1 - Le Parisien", l'ancien premier ministre a évoqué "des comportements collectifs que nous ne parviendrions pas à matriser", une "réaction de la société qui n'est pas prévue". "Si nous ne voulons pas connaître cela demain, il est urgent de passer à la vitesse supérieure, urgent de prendre des mesures (...) exceptionnelles." L'ex-premier ministre a estimé que le gouvernement devait apporter des "réponses justes" dans le domaine de l'emploi et "vis-à-vis de ceux qui souffrent le plus" de la crise, en particulier les jeunes.
Interrogé sur la nécessité d'un remaniement ministériel, Dominique de Villepin a répondu que "deux ans c'est incontestablement long pour un premier ministre", précisant : "Ou on maintient la même politique et alors pourquoi changer. Ou on décide de passer à la vitesse supérieure et alors oui ça vaut la peine de chercher du renfort, peut-être un peu plus d'expérience". Pour autant, l'ancien premier ministre a assuré ne pas avoir "envie de redevenir ministre".