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Transplantations d'organes humains : entre le droit et la Chariâa

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  • Transplantations d'organes humains : entre le droit et la Chariâa

    C'est le thème de la Journée d'études qu'organise l'Institut des sciences juridiques du Centre universitaire de Khémis-Miliana, les 20, 21 et 22 avril prochain. Un thème qui revêt une très grande importance, mais qui semble aussi relever de la liste des tabous auxquels se trouve confrontée la société. C'est donc, dans le but de relancer le débat sur cette grande question, plus que jamais d'actualité, que d'éminents spécialistes du droit, de la médecine et de la religion vont plancher durant ces journées pour, peut-être, faire avancer les choses et espérer, un jour prochain, voir que les morts viendront au secours des vivants, par altruisme, par amour pour son prochain, par solidarité humaine face à la détresse de la maladie... par humanisme.

    Ceci est d'autant pus important quand on sait, selon les dernières statistiques, et seulement pour une seule maladie, à titre d'exemple, il existe en Algérie 13.000 patients qui souffrent d'insuffisance rénale, dont 3.000 prisonniers de reins artificiels donc prisonniers enchaînés par une tuyauterie à une machine, inactifs, une charge pour eux-mêmes, pour leurs entourage, pour l'Etat, quand on sait qu'une seule séance coûte près de 5.000 DA, alors qu'il suffirait d'une greffe de rein à partir d'un donneur consentant pour le libérer et lui permettre de vivre normalement. En Algérie, depuis des années, on s'évertue à coups de milliards à faire pousser comme des champignons des centres d'hémodialyse qui, selon de nombreux spécialistes éclairés, ne font qu'accorder un sursis aux personnes atteintes, et que l'on s'éloigne des vraies solutions en l'occurrence, les greffes d'organes par transplantations.

    Toujours selon les statistiques officielles, on enregistre des milliers de décès chaque année dans notre pays et si seulement 2 % d'entre eux étaient des donneurs volontaires, valides, on pourrait disposer de 2.600 reins sans compter d'autres organes comme la cornée ou le coeur. Ce serait un pas immense de franchi et pour ceux qui souffrent et pour le progrès de la médecine algérienne. Pourtant, sur le plan technique, notre pays ne manque ni de compétences humaines en la matière, ni de structures hospitalo-universitaires. Même sur le plan religieux, indique-t-on, il est bon de rappeler que l'Algérie est l'un des premiers pays qui a émis une «fetwa» en date du 13 novembre 1985, qui définit le cadre de la procédure autorisant les transplantations, une «fetwa» qui, maintenant, sert de référence pour certains pays pour sensibiliser les citoyens à faire don, de leurs vivants, ou autoriser leurs parents à le faire à leur place après leur décès. Histoire des transplantations, les points de vue du législateur algérien, celui de la Chariâa et des religions révélées, du psychologue, du sociologue, le phénomène du commerce des organes, les dangers du clonage, la législation en vigueur appliquée par le secteur de la Santé en matière de don d'organes, tels sont les différents sujets qui seront soumis à débat, durant ces trois journées, qui seront animées par des spécialités algériens de différentes universités du pays, invités dans ce cadre.

    Le Quotidien d'Oran
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