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Qui se souvient de RABAH GAMOUH ?

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  • Qui se souvient de RABAH GAMOUH ?

    En lisant cet article, je me suis rememorer les beaux gestes techniques de ce talentueux joueur de MOC. La belle epoque !!
    Dommage, Rabah me semble assez amere.
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    Entretien réalisé à Paris par Mohamed Djadi (in Le soir d'algerie 19.04.2009)

    Rabah Gamouh est un ancien footballeur international algérien. Il est natif de Annaba. Il faisait partie de l'équipe d'Algérie qui s'est qualifiée pour la première fois de son histoire à une phase finale de coupe du monde. C'était en Espagne durant l’été 1982. Rabah a participé à toute la campagne des éliminatoires aux côtés de Rabah Madjer et Djamel Zidane en attaque. En octobre 1981, il a été l'un des artisans de la qualification pour le Mondial espagnol, notamment lors des deux matches décisifs contre le Nigeria.
    Rabah Gamouh, qui a joué en tant que professionnel au Nîmes Olympique, à Grenoble Foot, Guingamp et La Rochesur- Yon, ne sera pas, malheureusement, du voyage en Espagne pour la phase finale. Le meilleur buteur du championnat durant les saisons 1971 et 1972 avec respectivement 25 et 27 buts inscrits, alors qu'il jouait sous les couleurs de son club de toujours, le Mouloudia de Constantine qu'il ne quittera que pour lancer sa carrière professionnelle en France en 1975, ne cache pas son mécontentement vis-à-vis des responsables du sport de l'époque. Actuellement, Gamouh ne peut même pas quitter Nîmes en raison de la maladie de sa femme. Le Soir d’Algérie est allé à sa rencontre pour lui demander qu’est-ce qu’il devient et ce qu’il pense de tout ce qui touche au football algérien.
    Le Soir d'Algérie: Que devient Rabah Gamouh?
    Gamouh Rabah : Je suis résidant à Nîmes depuis mon arrivée en 1975. J'ai trois enfants dont le cadet joue au football dans la catégorie des moins de 15 ans. Actuellement, je suis au chevet de ma femme malade.
    Comment avez-vous débarqué à Nîmes ?
    C'était lors des vacances. Des amis me proposaient de signer une licence avec l'Olympique de Nîmes qui jouait alors en ligue 1. J'ai effectué des tests qui ont été concluants. J'ai joué quelques matches amicaux en attendant l’arrivée de la fameuse libération de la fédération, en vain. Je suis resté une année sans jouer, puis la Fifa m'avait autorisé à signer une licence au sein de l'ON, que je n'ai d'ailleurs pas quitté jusqu'à ma retraite sportive.
    Vous n'avez pas joué dans d'autres clubs en France ?
    Si, j'ai joué dans d'autres clubs, histoire surtout de garder la forme. J'ai joué au Grenoble Football, Guingamp, à La Roche-sur- Yon, puis à Cognac.
    Pourquoi, les responsables de la fédération de l'époque ne vous ont pas délivré cette lettre de libération ?
    Je ne sais pas. Mais la seule chose que je sais, c'est que l'année d'après ma signature, tout le monde a débarqué chez moi pour solliciter mon retour en équipe nationale.
    C'est votre premier match face à l’O Marseille où vous étiez l'artisan du nul avec un joli but marqué qui a poussé le staff technique algérien à vous solliciter de nouveau, n'est-ce pas ?Surtout, aussi, que j'étais titulaire avec les professionnels ! Si j'ai favorablement répondu présent, c'est surtout pour défendre le drapeau de mon pays.
    Depuis vous avez joué presque tous les matches des éliminatoires de la Coupe du monde 1982…
    Non, j'ai fait toute la campagne d'avant le Mondial espagnol en 1982. J'ai été l'un des artisans de la victoire face au Nigeria à Lagos et même lors du match retour joué à Constantine. J'ai également marqué le but égalisateur au Soudan.
    Vous méritiez, par conséquent, d'être retenu pour le Mondial…
    Cela me semblait logique. Avec mes 52 sélections avec l'équipe A, les responsables de la fédération ne m'ont même pas adressé une invitation pour aller voir mes coéquipiers disputer la phase finale du Mondial.
    Qui était, à votre avis, derrière votre éviction de la liste des 22 joueurs sélectionnés pour le mondial ?
    C'était Rachid Mekhloufi ! Mais bon, je ne discute pas le choix de l'entraîneur même si cette nonsélection m'est restée en travers de la gorge. Ensuite, juste avant le début du Mondial et après tous les efforts que j'ai fournis pour qualifier mon pays au Mondial, j'ai subi une opération chirurgicale aux adducteurs. Mais les responsables de mon pays m'ont laissé tomber. J'avais beaucoup de soucis avec mon club employeur par la suite.
    Personne ne vous a donné les raisons de votre non-sélection pour le Mondial espagnol ?
    Ils m'ont royalement ignoré. Ils ne m’ont même pas envoyé un message pour me souhaiter un prompt rétablissement.
    Au Nigeria, certains joueurs avaient refusé de jouer pour une histoire d'intoxication alimentaire !
    En effet, il y avait deux joueurs qui souffraient le martyre en raison d'un mal au ventre. Mais nous, en tant que professionnels, malgré ce handicap, nous avons disputé un grand match, nous avons assumé quoi !
    Pensez-vous alors qu'il fallait des joueurs professionnels pour une telle mission ?
    Oui, il fallait des guerriers pour aller ramener une victoire du Nigeria ou d'ailleurs en Afrique. Il faut aller au combat et surtout respecter les consignes du coach.
    C’est votre conseil pour les jeunes d'aujourd’hui qui composent cette équipe nationale version Saâdane ?
    Actuellement avec des joueurs comme Ziani, Belhadj, Ghezzal, Bouguerra, on n’a pas besoin de leur dire ce qu'il faut faire en Afrique. C’est une génération comme celle des Belloumi, Madjer et Assad. Ils sont capables d'aller au charbon et revenir avec un bon résultat.
    D'après vous, la qualification à la Coupe du monde 2010 est jouable.
    Bien sûr, actuellement il ne faut pas penser uniquement à la CAN, car on peut toujours revenir à cette compétition, mais le Mondial, ce n'est pas toujours possible ! La compétition mondiale est importante à tous les niveaux : footballistique, politique et aussi économique.
    Suivez-vous le football en général et le championnat d'Algérie ?
    Oui grâce à la parabole ! Je regarde la télévision algérienne chaque dimanche. Je suis par ailleurs les différents championnats de jeunes ici à Nîmes, surtout lorsque j'accompagne mon fils qui joue dans la catégorie des moins de 15 ans. Je profite de l’occasion pour faire connaître un jeune de 18 ans qui joue à Nîmes en CFA. C’est un garçon plein de talent et qui mérite bien une sélection avec l'Algérie. C'est un excellent joueur. Il s'appelle Krichi Abdelkader. Retenez bien ce nom !
    Quels sont les joueurs pour lesquels vous gardez un souvenir particulier !
    J'avais toujours de l'estime pour Lalmas, le défunt Madani, Abrouk et surtout mon pote Mahyouz Bouzid. Il y a beaucoup de joueurs dont je garde un bon souvenir comme Nasser Guedioura, Mustapha Dahleb, Noureddine Korichi, Chebel, Benmabrouk, Laâchi, Djadaoui, mais actuellement, seul Guedioura me donne des infos notamment depuis la création de l'Association des sportifs algériens de France (ASAF).
    Justement, si l'ASAF s'occupe de toutes les disciplines en France, la FAF vient de charger trois anciens internationaux pour mettre en place l'Amicale des anciens internationaux. Que pensez- vous de cette initiative.
    Moi, je pense que ça ne m'intéresse plus, avec tous les respects que je dois à Fergani, Attoui et Tasfaout.
    Donc vous êtes au courant de cette Amicale.
    Oui, c'est grâce à mon ami Guedioura qui m'a fait part de la mise en place de l'Amicale et surtout de la rencontre prévue le 27 avril prochain à Paris.
    Seriez-vous présent à cette rencontre parisienne ?
    On verra d'ici là. Moi, j'ai toujours répondu favorablement. Je pardonne mais je n'oublie pas.
    Une anecdote Rabah !
    Un jour, on jouait une compétition internationale en Suisse. Alors dans les vestiaires, j'ai dit un gros mot sans me rendre compte que l'entraîneur était tout près. Une fois au stade, alors que j'étais toujours titulaire, je me retrouve sur le banc des remplaçants face à une équipe italienne de Milan. Le score était à la mi-temps de zéro partout, le coach me fait rentrer, on gagne alors par quatre à zéro et j'ai marqué deux buts. A la fin, El Kenz, qui était sélectionneur, me disait : «Tu vois, je t'ai gardé comme mon arme secrète». Pour vous dire qu'on ne peut jamais s'en passer d'un bon joueur !
    Puisque vous parlez des joueurs dont on ne peut se passer de leurs services, comment trouvez- vous la décision du joueur franco-algérien, Lacen du Santander dont le papa est algérien et la maman portugaise, de ne donner sa réponse qu'après le mois de juin ?
    L'Algérie a besoin de tous ses enfants. Je pense que les responsables algériens ne feront pas la même bêtise que ceux de l’ancienne l'époque. C'est un joueur qui joue dans un bon championnat européen et par conséquent, j’estime qu’on doit le convaincre pour venir en sélection.
    Un dernier mot ?
    Je souhaite que les pouvoirs publics s'intéressent à notre communauté en France et en Europe et qu'ils fassent tout pour récupérer ces talents qui font le bonheur des sélections du pays d’accueil.
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