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Sommet du dialogue 5 + 5 à Paris

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  • Sommet du dialogue 5 + 5 à Paris

    La quatrième conférence du Sommet du dialogue 5+5( (dix pays des deux rives de la Méditerranée) qui s'est tenue à Paris les 9 et 10 Novembre avait pour thème «la migration en Méditerranée occidentale». Le problème de l'immigration et de l'intégration des immigrés ont été au coeur du débat.

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    Les problèmes d’intégration des immigrés en Europe ont dominé les débats de la quatrième Conférence du dialogue 5+5 (dix pays des deux rives de la Méditerranée), tenue les 9 et 10 novembre à Paris sur le thème de «la migration en Méditerranée occidentale». Cette conférence qui intervient quelques jours après les événements de Ceuta et Melilla, et au moment où se poursuivent encore les émeutes dans les banlieues françaises, a été consacrée à la «gestion des flux migratoires, l’accueil et l’intégration, et le co-développement» notamment en Afrique subsaharienne.

    La 4ème édition du forum informel du Dialogue 5+5 qui réunit cinq pays maghrébins soit, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie et le Maroc, et cinq pays européens, soit la France, l’Espagne, Malte, le Portugal et l’Italie, a clôturé jeudi à Paris ses travaux par une série de recommandations en matière de gestion des flux et des compétences, de coopération et de co-développement, et d’accueil et d’intégration dans les pays du Nord.
    Les ministres ont souligné la nécessité de lutter contre «le travail illégal», qui favorise l’immigration clandestine, de promouvoir «l’égalité des chances, de prévenir et de lutter contre les discriminations envers les personnes étrangères».

    En matière de gestion des flux migratoires, ils ont recommandé «l’échange mutuel des données qui peuvent être mobilisées dans chaque Etat en impliquant notamment les partenaires sociaux». Cet échange porte d’une part, «sur les analyses prospectives des besoins de main-d’œuvre, qualifiée ou non qualifiée, des pays du Sud et du Nord» et d’autre part «sur les outils d’analyse utilisés pour étudier l’évolution des flux migratoires provenant du Sud mais aussi des pays subsahariens».

    Ils ont aussi mis l’accent sur l’approfondissement «du rôle des structures d’intermédiation pour le rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi [notamment les agences pour l’emploi], le renforcement de leurs compétences, en particulier dans le cadre des actions de coopération technique». Les ministres ont souligné, ensuite, la nécessité de définir et mettre en œuvre, plus particulièrement dans les pays du Nord, des «politiques volontaristes de prévention et de lutte contre le travail illégal, facteur important des migrations irrégulières». Les ministres ont recommandé «la mise en place d’un dispositif approprié d’intégration des migrants qui arrivent dans les pays d’accueil en situation régulière au regard du droit au séjour et en vue d’une installation durable».

    Les ministres ont également recommandé «la promotion de l’intégration en tant que processus dynamique à double sens d’acceptation mutuelle de la part de tous les immigrants et résidents des pays d’accueil». Les participants ont en outre valorisé «la réalisation, par les pays participant au dialogue 5+5, y compris sous la forme de coopérations triangulaires, d’actions et de projets de développement de nature à avoir des effets réels et durables sur l’emploi et l’amélioration de la qualité de vie dans les régions à fort potentiel migratoire». Les 10 ministres ont enfin recommandé «la mise en place de mécanismes de soutien adéquats permettant aux migrants en transit, intéressés, de mettre en œuvre des projets de co-développement».

    Lors de ce forum, un consensus s’est dégagé pour considérer que «ce sujet des migrations est un des grands défis actuels et du siècle qui s’ouvre. Les réponses sont complexes et elles nécessitent un énorme travail», a indiqué le ministre français du Travail et de la Cohésion sociale, M. Jean-Louis Borloo, lors d’une conférence de presse qu’il a présidée au terme de cette rencontre en présence des ministres des dix pays des deux rives de la Méditerranée.
    A l’ouverture de la Conférence mercredi, M. Borloo avait refusé de parler d’échec du modèle d’intégration français, malgré les violences qui secouent depuis deux semaines les banlieues pauvres françaises, à forte population d’origine immigrée, principalement du Maghreb et d’Afrique noire.
    Il a évoqué des «difficultés cumulées d’accès à la formation, au logement, à l’emploi», et estimé que la politique française d’accueil devait «s’accompagner d’un renforcement de la lutte contre les discriminations» et ce, avant d’insister à ce titre sur «un travail» qui doit être mené en terme de «co-développement, des partenariats et géométrie variable».
    Cette réunion «informelle a, néanmoins pour conséquence de préparer le sommet de Barcelone (fin novembre)», a ajouté le ministre français de la Cohésion sociale, saluant à cette occasion, le «bon travail» de l’Algérie qui avait présidé la 3ème conférence du dialogue 5+5 tenue en septembre 2004 à Alger.

    Soulignant que cette quatrième réunion de Paris était «une conférence très approfondie», ayant permis «à chacun d’être dans sa vérité», avec un «débat authentique autour d’un sujet très complexe», il a relevé l’importance que «des réunions de suivi» soient tenues d’une manière régulière et «soient extrêmement intensives pour qu’on trouve les meilleures solutions à la fois d’équilibre des territoires et le tout dans un cadre de droit et d’humanisme».
    Pour sa part, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, s’est félicité de la qualité des travaux de cette rencontre, et a indiqué qu’il a été convenu de tenir des réunions régulières de même que d’autres forums prennent en charge la problématique notamment quand il s’agit de problèmes migratoires.
    «Il est évident que la réflexion doit être élargie non seulement aux pays destinataires, aux pays de transit mais également aux pays pourvoyeurs», a-t-il insisté.

    Il s’est également félicité qu’il y ait «au niveau de l’Union africaine et de l’Union européenne une réunion de la troïka prévue le 1 et 2 décembre à Addis-Abeba et qui a, à son ordre du jour, la question de la migration, du développement mais également de redynamiser les mécanismes prévus dans le cadre de la coopération entre l’Afrique et l’Europe». Pour M. Messahel «Il est donc nécessaire de réfléchir sur des stratégies de mise en
    place de politiques à même d’accompagner l’Afrique dans son développement».
    De leur côté les ministres marocains, espagnols, portugais et tunisiens ont souligné que cette étape du dialogue informel sur les migrations en méditerranée occidentale est positive, puisqu’elle a permis de sortir avec des conclusions concrètes et des idées nouvelles, en insistant sur la nécessité de poursuivre ces débats entre les pays du nord de la Méditerranée, du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne.

    Source: La tribune
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