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Maroc : Coups de canons de Hassan Abouyoub sur l’UPM

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  • Maroc : Coups de canons de Hassan Abouyoub sur l’UPM

    Maroc : Coups de canons de Hassan Abouyoub sur…l’UPM

    Publié le 20.04.2009 | 16h44

    Invité à animer une conférence sur le thème «Où en est l’Union pour la méditerranée», à la faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca, l’ancien Ambassadeur du Maroc en France, Hassan Abouyoub, devenu depuis Ambassadeur itinérant du Roi Mohammed VI, a fustigé le projet relooké d’Union pour la méditerranée (UPM), cher à Nicolas Sarkozy et aux pays membres de l’Union européenne (qui ont adhéré au nouveau concept après coup).

    Maroc : Coups de canons de Hassan Abouyoub sur…l’UPM «L’UPM marche à côté de ses pompes. La démarche est inadéquate. Quand on parle d’union, qui veut-on tromper ? Il n’existe aucune institution commune et de budget commun. Ce n’est pas la crise financière qui est à l’origine de la panne de l’UPM, mais les nombreuses inégalités entre les pays de la rive Nord et Sud ou encore l’état des pays arabes. Pour preuve, aucun pays du Sud n’a proposé un projet à l’UPM. Comment voulez-vous que la sauce prenne ?», indique Hassan Abouyoub.

    Avec un «parler vrai» et un ton pertinent – à la frontière de l’impertinence pour certains– , l’ambassadeur itinérant a dressé un portait peu à l’avantage des artisans de l’UPM. Que faut-il en déduire ? Et en conclure ?

    Venu avec la «casquette» d’ami (et non avec la tenue de diplomate), Hassan Abouyoub a-t-il profité de l’occasion pour vider son sac en faisant fi de sa fonction…officielle et de ses attributs ? Cela en a tout l’air.
    Son sentiment est-il «partagé» par les décideurs du Royaume ? Certainement. «Jetons un regard sur la campagne politique pour les élections européennes. Pas une formation politique européenne en course aux élections ne fait mention à l’UPM. Même pas l’UMP, le parti présidentiel de Nicolas Sarkozy. Je vous invite à consulter les sites de ces formations. Fondamentalement, cela n’intéresse personne», ajoute Hassan Abouyoub.

    Toujours selon son propos, la situation est identique du côté de la rive Sud. Clin d’œil adressé aux tenants du statu quo. « Il n’y a de volonté politique au sein des pays membres de l’UE qui permettraient des sanctions à l’encontre des pays du Sud qui ne respectent pas la démocratie, l’Etat de droit encore les droits élémentaires en matière de droits de l’Homme», poursuit-il.

    Plus qu’une estocade, c’est une véritable attaque en règle ! Si certains y verront l’expression de la rancœur sur fond d’amertume – Hassan Abouyoub était pressenti pour assurer la fonction de Secrétaire général de l’UPM – d’autres y liront le sentiment…réel du pouvoir central.

    Dans tous les cas de figure – et suite à la présence du Prince Moulay Rachid et non du Roi Mohammed VI au sommet des Chefs d’Etats à Paris, le 13 juillet 2008, pour le lancement officiel de l’UPM – le Maroc soutient l’UPM, mais timidement….

    Rachid Hallaouy

  • #2
    C'est courageux de sa part. Chapeau !

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    • #3
      Son sentiment est-il «partagé» par les décideurs du Royaume ? Certainement

      Je pense aussi.

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      • #4
        Même les français partagent cette analyse. Tout le monde en fait est d'accord là dessus. Mais de là à agir...
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

        Commentaire


        • #5
          L’UPM a-t-elle encore une raison d’être?

          A l’initiative de son chef de la diplomatie, Javier Solana, Bruxelles réunit, ce jeudi, un tour de table en vue de l’éventuelle relance de l’Union pour la Méditerranée (UPM).

          Dans l’euphorie, quelque peu forcée de son baptême, d’aucuns ne se sont pas avisés de la fragilité d’une «union» faite de «bric et de broc». De fait, les organisateurs de la rencontre du 23 avril ne sont pas certains d’arriver à leurs fins en réunissant autour de la même table les Arabes et Israël, comme le laissait entendre hier un responsable européen qui indiquait, «sans volontarisme, l’UPM risquait l’enlisement, mais on ne sait pas encore quels pays arabes accepteront de revenir autour de la table».

          Fondée au forceps grâce à la pugnacité de son promoteur, le président français, Nicolas Sarkozy, l’Union pour la Méditerranée, le moins qui puisse être dit, est mal née, mal acceptée, autrement dit, illégitime. De fait, très rapidement l’UPM montrera ses limites, comme le donneront à voir les suites d’une aventure diplomatique mal engagée et de plus incertaine.

          De fait, l’agression d’Israël contre la Bande de Ghaza (du 27 décembre au 18 janvier causant la mort de 1330 Palestiniens) sonnera le glas de l’idée que l’on pouvait encore se faire d’une organisation plus que jamais mal partie.

          L’UPM était en fait une utopie, une virtualité que l’on voulait imposer comme une nécessité «sine qua non» à un ensemble méditerranéen non seulement hétéroclite mais en déphasage avec la réalité sociale et économique de ses pays membres. Cela sans revenir sur les divergences politiques entre l’Union européenne et le sud de la Méditerranée d’une part, entre ses membres arabes d’autre part, entre les Arabes et Israël enfin, outre la place prépondérante qui semble être accordée à l’Etat hébreu qui ne s’intègre ni dans l’Union européenne et encore moins dans l’ensemble arabe. De fait, depuis la création de l’UPM, Israël aura surtout été le cheval de Troie qui a contribué à semer la zizanie et à vider l’Union pour la Méditerranée de sa substance et de sa raison d’être. Aussi, loin de rapprocher le Nord et le Sud de la Grande Bleue, la présence d’Israël aura surtout créé la dissension au sein de l’UPM, et accentué l’incompréhension entre ses membres européens et arabes.

          D’autre part, la réunion de Bruxelles qui se veut être celle de la relance, tombe vraiment au mauvais moment, marquée par la prise de fonction de la droite en Israël, d’une part, le boycott par une partie de l’UE des travaux de la conférence sur le racisme, d’autre part.

          Dans le premier cas, on voit mal les pays arabes, déjà très réticents, s’asseoir avec Israël dont le nouveau gouvernement de droite ne cache pas sa ferme opposition à la création d’un Etat palestinien, quand l’Autorité palestinienne est membre fondateur et de plein droit de l’Union pour la Méditerranée. Cela, outre les crimes commis par Israël contre le peuple palestinien.

          Par ailleurs, l’Etat hébreu porte l’entière responsabilité de l’échec de «Durban II» en incitant le monde occidental au boycott de la conférence sur le racisme, imposant ainsi son diktat aux Etats occidentaux, notamment européens qui, certes, n’ont toujours pas la conscience nette, ni tranquille vis-à-vis des Juifs et de l‘Holocauste de la Seconde Guerre mondiale, qu’Israël tient comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de l’Europe.

          En fait, plus que jamais Israël, ce «petit Etat dominateur», apparaît assurément être le centre de la diplomatie mondiale et tout semble tourner autour de l’Etat hébreu mettant en stand-by toute perspective d’ouverture entre les communautés musulmane et judéo-chrétienne. Aussi, rien n’indique que jeudi l’UPM puisse «rétablir l’équilibre en assurant un espace de paix et de sécurité (...) par le dialogue entre les deux rives», leitmotiv par lequel les Européens veulent attirer leurs partenaires du Sud.

          Karim MOHSEN
          L'Expression

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          • #6
            Même les français partagent cette analyse.
            Pour les français, je ne sais pas. Franchement.

            Ce que je sais c'est qu'au départ de cette histoire, certains ne voulaient pas rallier cette idée d'union dans une démarche de "chèque à blanc" sans en connaitre les contours et les objectifs (politiques et/ou économiques).

            Bien mieux, quelques autres nous présentait l'union comme "éminemment" économique qui allait profiter au Sud dans une espèce de Winwin !!

            Certaines discussions (liées au sujet) sur ce forum seraient très intéressantes à relire !

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            • #7
              Je ne sais pas vraiment pour les gens du PS, mais à les gens de l'UMP de clermont ferrand sont très critiques sur la gestion de l'UPM et râlent abondamment sur les allemands qui bloquent soi disant toutes les initiatives françaises ou presque.

              Même en Europe il n'y a plus de front commun. Il n'y a qu'à voir l'état des institutions aujourd'hui. Alors bon, l'UPM est une belle idée, mais la crise a ouvert des plaies qui n'avaient pas encore cicatrisé. Il faudra attendre que les cieux soient moins sombres je pense pour vraiment savoir ce qu'il en sera de l'UPM.
              La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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              • #8

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                • #9
                  par Geass
                  Alors bon, l'UPM est une belle idée, mais la crise a ouvert des plaies qui n'avaient pas encore cicatrisé.
                  Non au contraire ,ce n est pas la crise , d ailleurs en ce moment c est opportunité et une aubaine cette crise pour l Europe de rétablir leur économie en pillant et volant frauduleusement les richesses du Sud ..
                  - le vrai problème du blocage , c est les relations avec un état criminel : Israël qui a perpétré un massacre gratuit des enfants , des femmes , des vieillards .. et ces crimes contre l humanité sont restés impunis , appuyés et prouvé par une Europe hypocrite .
                  -Pas d UMP sans ces crimes d Israel ne sont pas jugés , c est un fait , une deuxième SHOAH dans l histoire de l humanité ! pas d UMP sans un état Palestine stable reconnu comme tel sans ingérence des sionistes ………….
                  A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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