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Egypte: Les Frères musulmans dans l'opposition parlementaire

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  • Egypte: Les Frères musulmans dans l'opposition parlementaire

    En Egypte, le résultat des élections législatives place les Frères Musulmans comme la principale opposition parlementaire. Pour l'instant ils n'ont que 4 sièges de députés(sur 28 distribués) mais lors du second tour , il y a de fortes chances qu'ils soient élus car le ballottage des 41 sièges semble si favorable pour eux que déjà on considère leurs places comme acquise. Et paradoxe des paradoxe, les Frères musulmans étaient une confrérie interdite par la loi et la voici devenu la première force politique d'opposition du pays.

    ==

    Les résultats des élections législatives concernant Le Caire et sept autres gouvernorats du pays sont connus depuis jeudi soir.

    Sur 164 sièges en jeu, seuls 28 ont déjà été distribués. Le Parti national démocratique (PND, parti du pouvoir) rafle 24 sièges tandis que les Frères musulmans disposent des quatre autres places de députés.

    Les 136 autres sièges seront pourvus lors du second tour qui doit se dérouler le 15 novembre. Le premier enseignement à tirer de ces élections, est que la confrérie des Frères musulmans représentera, au vu de ces premiers résultats, la principale opposition au sein du Parlement égyptien. Alors que le mouvement était autorisé à présenter 51 candidats sur 164 sièges en jeu, 4 candidats des «frères» ont gagné au premier tour tandis que 41 autres sont en ballottage très favorable. Le quotidien gouvernemental Al-Ahram affirmant même que les circonscriptions en ballottage où se sont présentés les Frères musulmans leur sont déjà toutes acquises.

    Du côté de l’opposition laïque qui avait formé une coalition pour les élections, le «front d’opposition», les premiers résultats représentent une véritable claque. Seuls 6 de leurs candidats sont encore en course pour le second tour. Même le très médiatique Ayman Nour, président du parti Al-Ghad, a été éliminé dans son fief dès le premier tour. Il a d’ailleurs affirmé sur Al-Jazeera avoir été victime de fraudes orchestrées par le pouvoir.

    Même si un certain nombre de fraudes (principalement des achats de voix) ont été constatées par les ONG chargées de la supervision de ces élections, tous reconnaissent qu’elles ne sont en aucune mesure comparables avec ce qui s’est passé lors des dernières élections législatives de 2000. Aucune violence ou pression policières ne sont à déplorer. Le scrutin s’est déroulé dans l’ensemble dans de bonnes conditions, les électeurs égyptiens ont même été surpris de découvrir pour la première fois des urnes transparentes. Cette amélioration notable des conditions permettra d’ailleurs au journal Al-Ahram de surenchérir en titrant sa première page sur «la législative la plus honnête et transparente depuis 50 ans» !

    Rien que cela, dirions-nous. Il n’en reste pas moins que le parti présidentiel devrait garder la mainmise sur le Parlement, lui qui contrôle déjà 404 sièges sur les 454 possibles. Le résultat de ces élections ne devrait pas beaucoup changer cette donne. Cela d’autant que la participation a semblé très faible à en juger l’affluence des bureaux de vote. Il faut rappeler qu’aux élections de 2000, le taux officiel de participation se chiffrait à seulement 12% ! Pour ces élections, ce taux n’est pas encore connu, le quotidien d’opposition Al-Ahrar a estimé pour sa part ce chiffre à 15%, ce qui ne serait guère surprenant. Ces élections n’ont en tout cas pas mobilisé les foules. Elles ne sont pourtant pas à négliger du point de vue de leur signification. Ne serait-ce que par la coloration très religieuse que prendra l’opposition parlementaire tolérée par le pouvoir. Au vu des premiers résultats, cette opposition sera clairement le porte-voix de la confrérie des Frères musulmans. Longtemps interdite, la confrérie représente aujourd’hui la première force politique du pays avec plusieurs millions d’adhérents. Le pouvoir semble avoir fait le choix de lui laisser un peu plus d’espace politique, opérant de fait une légalisation du mouvement pourtant encore interdit selon la loi !

    Source: Le quotidien d'Oran

  • #2
    Cela ne devrait étonner personne car tout pays de la sphère arabo_islamique qui pratiquerait une vraie démocratie avec un scrutin proportionnel pur verrait les islamistes arriver au pouvoir qu'ils soient modérés, salafistes ou autres si bien sûr cette classification existe dans la réalité.
    Les frères musulmans d'Egypte ont compris depuis l'attentat de Louxor que la voie armée ne mène nulle part et font de l'entrisme politique sous des étiquettes soft comme l'a fait Nahnah depuis le début de la légalisation de son parti.
    Excusez mon intrusion sans me présenter mais je le ferai dans les topics appropriés.
    Merci.
    Les vérités que l'on aime le moins à entendre sont celles que l'on a le plus intérêt à connaître.

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